Passe un bon moment avec ta copine, Mousse! :D
(Je suis en pleine révision du Bac Blanc, je passerai moins cet après-midi :] )

Amélie regarda méchamment Caeso, elle soupira et fis demi tour en disant :

Maintenant l'on ne se rappelle même plus de sa famille, et même de sa cousine, toujours obsédé par son frère celui la.

Amélie c'était calmer, elle décida de rester dans le couloir à coter d'ici que Monsieur Caeso décidé de venir s'excuser et parler un peut avec elle, elle s'appuya sur une fontaine. Elle restait appuyer, sa tête la brûlait elle prit un peut d'eau de la fontaine pour se la mettre sur le front. Elle avançais vers l'un des garde et lui demanda d'amener quelque chose à mange, il revient avec une miche de pain dorée. Ele en prit un peut dans ces mains puis le dégustation,  c'était le meilleur pain qu'elle avait manger.

Qu'es que je vais faire maintenant, Déjà que je me suis prit la honte et maintenant je passe pour une débile ... j'espère que Caeso va venir...

Elle soupira ....

Dernière modification par mimi7418 (2015-04-20 14:50:22)

(merci pensi trop beau)

~Leana~



Toutes les familles ne bénéficiaient pas de la même vie que celle de la famille impériale. Il était difficile de savoir si c’était un point positif ou négatif dans le cas des deux frères.

Pas de si tôt, mais l’envie ne semble pas vous manquer répondit-il de façon neutre.

Caeso ne pouvait pas le deviner mais il aurait pu faire confiance au gladiateur même si celui-ci avait tenté de le tuer et avait sans cesse envie de le baffer. Maximus avait bien des défauts mais n’était guère un menteur, il pensait ce qu’il disait.

Oh que si elle servira toujours à quelque chose dit-il de manière perverse. Il pouvait être abjecte lorsqu’il s’y mettait.

Oui il est vrai que Caeso avait voulu se sacrifier pour elle et elle en était consciente mais d’un autre côté elle avait la sensation d’être un poids pour lui, un poids bien trop lourd à porter.

Leana ne supportait pas de voir Caeso ainsi qui pleurait et qui avait des spasmes.
Maximus entendit le « merci » de Caeso. C’était bien la première fois que Caeso ne lui sortait pas une vacherie derrière. Si on pensait au bon côté des choses, Maximus ne verrait finalement pas Aulus même si au final son frère ce n’était pas ce qui avait de mieux…

Maximus ne préféra ne rien répondre. Caeso lui avait bien assez fait comprendre qu’il était son esclave même si ça il ne le supportait pas alors c’était normal et puis il avait une dette envers Leana alors il devait garder sa conscience tranquille.

Maximus ne faisait pas ça pour Caeso en fait il faisait ça plus dans l’espoir que Caeso ouvre les yeux sur Leana et la garde auprès de lui. Il faisait ça aussi pour l’esclave, elle n’avait pas à souffrir parce que son frère en avait après lui. Maximus ne voulait pas de dommages collatéraux. Finalement le gladiateur a bel et bien un cœur et une conscience.

Leana après avoir été poussée se retrouva alors dans les bras de Caeso. Elle fut surprise lorsqu’elle sentit une de ses mains sur ses hanches (à elle). Elle était alors collée à lui, toujours sans vêtement. La jeune fille avait honte que Caeso ait pu la voir ainsi. Ce n’était pas beau à voir, c’était son point de vue, même si pour une esclave elle avait un corps tout à fait agréable à regarder malgré les coups qu’elle venait de recevoir.

L’entendant s’excuser, elle posa ses mains sur le visage de ce dernier et répondit.

Vous n’avez pas à l’être, vous n’y êtes pour rien, vous ne puviez pas savoir. Je vous en prie, je n’aime pas vous voir ainsi, cela me déchire le coeur dit-elle le laissant passer sa main dans sa chevelure. Elle resta alors contre lui sans le repousser, le laissant se calmer.

Lucius tiqua alors sur la réponse de Caeso. Cela signifierait-il qu’il éprouvait de l’amour pour l’esclave ? Il se mit à rire.

L’histoire se répète, j’ai l’impression de voir mon cher frère aimant sa catin d’esclave.

Leana entendit à son tour ses paroles mais elle ne savait pas trop quoi y penser. C’était la première fois qu’elle voyait Caeso pleurer et cela lui était pénible.

Elle murmura alors

Si je n’étais pas une esclave, je vous aurai volé un baiser pour vous apaiser…

Maximus ignorait que Caeso lui était reconnaissant au point de vouloir le sortir du pétrin dans lequel il s’était volontairement fourré.

Maximus jeta un œil derrière lui. Il sourit, lorsqu’il vit que Caeso recouvrit le corps de Leana. Caeso était bienveillant avec elle, il comprenait ce dernier mieux que quiconque même s’ils étaient très différents.

Leana regarda Caeso qui l’avait habillée

Merci…Mais qui va vous couvrir vous ? N’allez-vous pas attraper froid ainsi ? Oui elle s’inquiétait plus pour lui que pour elle.

Leana écouta les paroles de Caeso. Ce genre de choses arrivaient, d’autres esclaves avaient sans doute subi les mêmes préjudices et pourtant Caeso tenait  lui rendre justice, ce qui traduisait l’importance qu’elle avait à ses yeux. Cependant, Leana n’avait aucune méchanceté en elle.

Vous voulez l’humilier ? Croyez-vous vraiment qu’il vaut la peine que vous perdez votre temps à vous venger ? Elle ajouta Plus franchement, je sais que vous tenez à vos esclaves mais je refuse que par la suite il s’en prenne à vous. Bien sûr, il faut aider Maximus… S’il vous arrivait quelque chose après l’avoir humilié en public, il y aura certainement des représailles et je me sentirai bien trop coupable d’avoir causé autant de dégâts…Je sais que vous voulez me venger, je le comprends et j’apprécie le fait que vous vouliez vous sacrifier pour moi je vous assure. Pourquoi vouloir à ce point me venger ? Soyons sincère : êtes-vous vraiment attirés par les hommes ? Ne ressentez-vous rien à mon égard ? Une dernière chose : Caeso votre vie a plus de valeur que la mienne et elle mérite d’être sauvée, je suis l’esclave celle qu’on sacrifie pour vous protéger. Je vous aime Caeso et je n’attends rien en retour.

Je recherche une image correspondant mieux à ma Leana.

Emmy: j'ai écrit un petit passage où Leana s'adresse à ta Amélie.

Lucius regarda alors Caeso.
J’en doute…mais sachez que je n’a rien contre vous. Vous vous mêlez d’une querelle qui n’est pas la vôtre
Lucius avait tenu à être clair sur ce point, il n’en avait nullement après Caeso mais après son frère et serait prêt à n’importe quoi pour se venger de lui et lui faire payer toute la souffrance que son attitude avait pu engendrer.
Il remarqua la réaction de Caeso lorsqu’il avait évoqué des pensées perverses au sujet de sa jeune esclave. Il avait l’intime conviction que si Caeso s’était retrouvé seul avec cette dernière dans cette tenue, dans un autre contexte, il n’auarait guère pu cacher longtemps son excitation et son envie à l’égard de cette dernière.

Quand savez-vous ? Je ne suis point difficile sachez-le…Je suis sûre par contre que sa poitrine et ses « courbes féminines » comme vous dîtes ne vous laissent guère indifférent. Ne sont-elles pas à votre goût ? Vous devriez vous laisser tenter et toucher un peu… avait-il dit en faisant un clin d’œil.

Merci du compliment…Oh Caeso là vous me blessez…vouloir me faire du mal ? Moi qui ne vous ai rien fait ? avait-il dit jouant les hommes faussement blessés. Il se sentait invincible et invulnérable vu que Caeso avait bien trop d’honneur pour cela.

Pourquoi Leana ? Diverses raisons pouvaient expliquer cela : elle était habillée dans une tenue guère digne de son rang et avait de l’argent alors que c’était une esclave. Donc il l’avait considéré comme une voleuse et menteuse. Deuxième raison c’était une esclave et il haïssait ces animaux, ces gens de rang inférieur. Troisième raison, elle était aussi une femme pour lesquelles il n’éprouvait aucun respect. Enfin, elle ressemblait beaucoup ou plutôt lui rappelait sa «défunte « belle sœur «  (quel mot dégoûtant pour désigner l’esclave qui avait épousé son frère). Donc en s’en prenant à elle, il faisait souffrir son frère et cela lui permettait de se défouler et de faire payer à ce dernier toutes les souffrances qu’il lui avait fait subir notamment avec la perte de Marius.

La jeune femme écouta Maximus, elle caressa ses cheveux puis le visage de ce dernier

Alors nous sommes deux êtres dont le cœur est déchiré car nous ne supportons guère de voir l’autre blessé ou triste

Lucius face à la réponse de Caeso applaudit, moqueur bien entendu. Il avait comme une impression de « déjà vu ».

Et vous comptez garder votre esclave avec vous après le mariage ? Arriverez-vous à supporter à la fois le regard de votre épouse et de celle pour qui vous avez une énorme affection ? Il va falloir vous séparer de l’une d’elle et je serai ravi de la récupérer il va s’en dire.

Lucius ne se sentait nullement blessé par les paroles de Caeso, cela lui passait au-dessus.

Leana lui expliquerait peut-être en détail ce qui s’était passé mais lorsqu’ils seraient seuls. Pourquoi ne la laissait-on jamais tranquille ? Elle ne faisait rien de mal à personne pourtant.

Leana aimait Caeso plus que tout. Elle avait aimé la bravoure dont il avait fait preuve. Pour tout dire s’ils avaient été que tous les deux peut-être se serait-elle laissée aller à une petite folie : un tendre baiser, peu importe leur condition, elle aurait cédé juste une fois. Cependant, comme ce n’était pas le cas, la jeune femme se retint et se contenta de rester blottie contre lui, sa main désormais sur son torse.

Elle le regarda alors plus intensément et murmura

Ne vous moquez pas je vous en prie…mais sachez que l’idée de savoir qu’une autre femme puisse voir ainsi votre joli torse me rend un peu jalouse. Je suis consciente que votre épouse aura ce privilège et bien d‘autres que je n’aurai jamais…

Leana n’avait guère l’intention de protéger Lucius, il lui faisait pitié. Cependant, l’envie de lui cracher dessus et de le tuer ne manquait pas mais il ne fallait pas qu’ils deviennent comme cet idiot, ce serait se rabaisser.

Je sais…Mais je vous en prie, ne vous abaissez pas à son niveau, cela lui ferait sûrement trop plaisir…Je ne connais guère cet homme mais à mon avis si vous l’humiliez il ne nous, enfin vous laissera pas tranquille, il vous humiliera à son tour et ainsi de suite, ce sera une guère sans fin. Je tiens à vous Caeso, je peux supporter d’être humiliée en publique même si cela signifie perdre mon honneur mais je ne peux supporter qu’on s’en prenne à vous et qu’on vous traîne dans la boue. Je tiens à vous protéger tout comme vous le faîte avec moi.

Elle sourit en apprenant qu’il avait de l’affection pour elle, elle était rassurée au fond d’elle-même.

Maximus vous agace et pourtant vous tenez à le récupérer, est-ce pour tenir votre promesse de l’emmener voir votre frère qui doit s’impatienter ou est-ce parce qu’au final vous l’appréciez ?

Elle respira un instant, cette respiration se traduisant par un léger haussement de poitrine.

Cela veut dire que vous ne me laisserez plus jamais être loin de vous ? Si oui dans ce cas, je tiendrai parole.

Il n’avait rien dit au sujet des hommes, elle n’en rajouta pas une couche.

Puis Caeso se redressa, Leana haussa un sourcil. Qu’allait-il bien faire ?

Puis il lui adressa la parole :

Ne vous mettez pas en danger pour moi, je vous en conjure…

Elle regarda un instant ailleurs et ajouta dans un murmure auprès de son oreille:

Pourrait-on parler seul à seul lorsque vous aurez du temps ? J’ai besoin de vous parler et j’aimerais pour cela que nous soyons tranquille, je ne tiens pas à ce que tout le monde nous entende…

Elle déposa discrètement ses lèvres sur le cou de Caeso et s’éloigna, s’avançant vers les gardes

Elle aperçut au loin Amélie, la cousine de Caeso. Caeso ne pouvait connaître cette dernière vu qu’il n’avait pas passé sa vie ici. Leana quant à elle avait toujours servi la famille impériale et ce même avant l’arrivée de Caeso ici.

Elle s’approcha alors vers la jeune fille, appuyée sur une fontaine. Maintenant que Leana était vêtue, elle avait un peu moins honte même si elle s’inquiétait toujours pour Caeso.

Caeso n’a pas grandi ici…donc il est normal qu’il ne me connaisse pas. Par contre, moi j’ai un vague souvenir de vous Madame…Ne soyez pas fâché après lui, il a certaines choses à régler. Les temps sont difficiles en ce moment, laissez-lui un peu de temps déclara-t-elle bienveillante.

Leana prendrait toujours la défense de son Caeso chéri.

Maintenant, veuillez m’excuser, je dois aller en cuisine comme il me l’a demandée…Une dernière chose, bienvenue parmi nous dit-elle en souriant.

Puis elle s’éloigna pour aller en cuisine.

Si Caeso pensait faire craquer Lucius aussi facilement, il se mettait les doigts dans l’œil. Lucius avait appris à refouler ses sentiments. Et même si emmener Caeso dans son lit pouvait être une option envisageable, il ne laisserait jamais personne être témoin d’une telle scène.

Lucius sourit légèrement face au comportement de Caeso. Ce dernier ferait mieux de s’occuper de son esclave. Pour Lucius, l’histoire était réglée. Caeso avait récupéré sa chri et lui avait gagné un esclave de choix.

Maximus serrait les dents, il n’aimait pas obéir et encore moins à son frère mais il suivit ce dernier sans broncher. Il était loin de se douter que Caeso était prêt à tout pour humilier son frère. Maximus ne serait pas d’accord avec cette idée. Bien que son frère était un monstre, l’humilier lui serait humilier toute la famille et Maximus avait un profond respect pour ses parents. Il empêcherait donc que cette humiliation ait lieu peu importe si c’est pour son propre salut. Et puis il se sentait coupable pour Marius donc au fond il méritait peut-être ce sort.

transparente a écrit:

Bwaah, désolé, je suis nulle, je n'ai pas trouvé le temps de vous répondre.
C'était un peu chaud-patate cette semaine. J'essaie de répondre ce soir, mais je dois me coucher tôt pour pouvoir me lever à 3h demain.
(Je re-précise que je ne serai pas là jusqu'à Dimanche, les poulettes! Vous aime ♥)

Ce n'est pas grave transpa. Repose-toi bien. Courage. Nous aussi on t'aime ♥. Bisous miss.

~Leana~








Lucius regarda Caeso

Je croyais que vous l’aviez affranchi donc techniquement elle ne vous appartient plus…Donc ce conflit ne vous concerne pas…Restez à l’écart de tout cela, cela vaut mieux pour vous. Il ne fallait pas que Caeso se jette dans la cour des grand. En effet, aux yeux de

Lucius Caeso était encore un enfant qui jouait dans la cour des petits. Il ne ferait pas le poids face à lui.

Voilà que Caeso soulevait une question intéressante.

Par aucun des deux pour dire la vérité. Cependant, je préfère largement la compagnie d’une délicieuse femme de mon rang

Lucius n’était pas réellement attiré par les femmes, cela lui permettait de garder « sa couverture » et de refouler ses réelles pulsions en passant du temps avec les femmes et puis les relations intimes ouvraient certaines portes pour la manipulation. Lucius préférait être dans le même lit qu’un homme mais ça il ne l’avouerait bien évidemment pas.

Vous devriez vous laisser tenter, au moins vous serez un peu moins coincé. Et dire que Caeso se plaignait de Maximus, Lucius était bien plus détestable et irritant que ce dernier.

Une de perdu dix de retrouver. C’est une esclave. Vous ne devriez même pas lui apporter une quelconque attention.

Lucius était un homme qui avait une seule blessure au fond de lui mais qu’il cachait aisément : c’était la mort de Marius, son jumeau avec qui il avait eu une relation fusionnelle.

A vrai dire Lucius se moquait un peu des dommages collatéraux. Il ne voulait pas spécialement se mettre Caeso à dos mais il arriverait bien à se rattraper à son égard. Si son frère avait bien réussi à remonter dans l’estime de ce dernier en se sacrifiant, Lucius trouverait une manière différente d’apaiser les tensions.

Je suis d’accord avait déclaré la jeune esclave.

Lucius aimait se moquer de ce dernier tout simplement.

Je demande à voir. Vous pouvez dire tout ce que vous voulez mais l’affection que vous portez à votre esclave risque de prendre de la place entre vous et votre épouse même si vous avez beau dire le contraire…


Lucius rit amusé face à la réponse de Caeso. Celle qui le quitterait ne serait pas forcément celle qu’il souhaiterait…

Leana n’avait pas embrassé Caeso par peur du rejet mais aussi parce qu’elle ne voulait pas faire honte à ce dernier. Il fallait mieux que si elle craque que cela se fasse entre eux deux, dans une pièce isolée, à l’abri des regards.

Leana écouta Caeso. Il devait vraiment la prendre pour une idiote d’être jalouse pour si peu mais Leana aimerait avoir l’exclusivité sur le torse et le corps de ce dernier même si elle savait que ce jour où elle l’obtiendrait n’arriverait jamais.

Certes, mais je me soucie guère des athlètes et des gladiateurs, je n’ai d’yeux que pour vous mais j’imagine que vous ne pouvez guère me comprendre…Je ne sais pas si je vous rendrai votre toge un jour, c’est bien agréable à porter avait-elle dit un sourire aux lèvres, un brin de malice. Et puis avoir l’odeur de Caeso sur ses vêtements c’était tellement agréable.

Vous êtes un homme d’honneur, avec des valeurs que j’apprécie énormément. Faîtes ce que bon vous semble, mais soyez prudent et surtout, revenez-moi vite Caeso. Ce que j’ai à vous dire en privé me tient à cœur et c’est important.

Puis il lui fit part de ses motivations vos à vis de Maximus

Puis-je vous faire une confidence ? Si je devais appartenir à quelqu’un d’autre que vous je préférerai que ce soit encore votre frère que quelqu’un d’autre car je connais votre frère et je sais comment m’y prendre avec lui pour ne pas m’attirer de soucis.

Bah oui, entre Lucius et Aulus Leana préférait Aulus. Même si ce dernier n’était pas non plus très fréquentable, elle savait comment amuser Aulus, puis elle le connaissait depuis un moment.

Leana se tut un instant. A vrai dire, la jeune femme jugeait qu’elle n’avait jamais étouffé le jeune homme. S’il estimait que c’était le cas alors elle le laisserait tout simplement tranquille.

Leana fut rassurée de voir que Caeso acceptait de parler avec elle lorsqu’il aurait un moment après toute cette histoire.

Leana n’imaginait pas que son baiser sur la peau du jeune homme lui avait provoqué un quelconque effet. Elle avait agi spontanément, comme une compensation au baiser qu’elle ne pouvait avoir et surtout pour le remercier. Leana connaissait bien Caeso, elle connaissait Aulus et Amélie lui disait quelque chose. A vrai dire il y avait plus de chances qu’une esclave se souvienne de la famille impériale que de l’inverse. Qui serait capable de dire à quoi ressemblait Leana lorsqu’elle était petite ? Leana avait toujours servi la famille impériale et ce depuis son plus jeune âge. Elle n’avait pas eu une enfance des plus heureuses, pas d’enfance du tout d’ailleurs. Caeso n’avait pas vraiment été délicat avec sa cousine mais il faut dire que cette dernière ne savait pas non plus comment s’y prendre et se vexait facilement. Si Leana se vexait à chaque fois que Caeso était dur et froid dans ses paroles, elle n’aurait pas fini de l’être. 



Lucius ferait tout pour que Caeso sache qu’il se trompe dans sa théorie même si en fait il avait complètement raison. Lucius avait été entraîné à refouler ses sentiments. A vrai dire lorsqu’on vous  « forcez » dés votre plus jeune âge à avoir des relations physiques avec une esclave ou fille de joie, cela vous aidait à faire semblant. 

Les femmes étaient ainsi pour Lucius à moyen de faire passer sa frustration. Cependant, il arrivait de temps à autres que discrètement il amène un homme dans son lit et ce dans le plus grand secret.

Lucius avançait avec Maximus. C’est alors qu’il aperçut une ravissante demoiselle, une patricienne sans nul doute qui avait dans les cheveux une petite fleur. Alors que Caeso les rejoignit Lucius avait un tout autre visage face à la demoiselle qu’était Emma. C’est comme si Caeso n’existait pas. Lucius avait un autre but à cet instant. Maximus regardait Caeso, levant les yeux au ciel. Que faisait-il ici bon sang, ne devait-il pas s’occuper de sa bien aimée !

La demoiselle Emma regarda  alors le jeune homme qu’était Lucius, ce dernier étant charmant enfin au premier abord mais Emma ne se laissait pas tromper aussi facilement bien qu’entrant dans son jeu.

Que fait une jolie fleur ici ? demanda-t-il.

Vus êtes bien flatteur monsieur, je viens ici prendre des nouvelles d’une connaissance. Enfin vous êtes bien curieux. La curiosité est un bien vilain défaut.

Lucius prit alors la main de la demoiselle et y déposa un baiser

Votre beauté rendrait n’importe quel homme curieux.
Emma sourit alors et posa son regard sur Maximus puis sur Caeso qui arrivait torse nu. Elle regarda alors ce dernier.

Il semblerait que ma présence soit de trop. Mais je suis ravie de pouvoir enfin rencontrer le deuxième fils de l’empereur. dit-elle à Caeso.

Je vous ai attendu vous savez…mais vous n’êtes jamais venu…enfin vous aviez sûrement bien plus important à faire. dit-elle très courtoise et avec une voix charmante. Emma avait toujours un léger accent qu’elle n’arrivait pas à dissimuler. Elle ne fit pas de remarque quant à la tenue de Caeso, ce serait déplacé.

Si Emma était là, c’est parce qu’elle avait eu vent de ce qui était arrivée à « sa protégée » qui n’était qu’un moyen d’atteindre son but ultime. Se rapprocher de l’esclave lui permettrait de voir plus souvent le fils de l’empereur. Elle tenait bien à le séduire. Laisser deux hommes tentaient de la séduire pourrait révéler être un jeu intéressant au final.

Elle ne partit pas tout de suite observant les trois hommes.
Lucius regarda alors Caeso amusé.

Qu’y a-t-il encore ? Ne voyez-vous pas que je suis en charmante compagnie ?

~Emma~

Dans ce cas vous auriez dû attendre que ce soit fait avant de la lâcher dans la nature pour je ne sais quelle prétexte ridicule. Moi un sadique ? N’est-ce pas excitant ? avait-il dit en réponse aux propos de Caeso. Il pouvait lui traiter de tous les noms, cela amuserait Lucius.

Lucius lui avait déjà passer le cap des vingt ans il y a quelques mois donc il était déjà rentré dans la cour des grands même s’il l’avait plus ou moins fait avant d’atteindre cet âge. Lucius était toujours en avance sur tout.

Voilà vous avez tout compris

Puis voilà que Caeso réagissait comme le gamin qu’il était rétorquant qu’il n’était pas coincé en haussant le ton. Et après il allait faire quoi ? Taper des pieds et piquer sa grosse colère ? Il mériterait bien une petite fessée !

Caeso était coincé, montrer son torse, tout le monde pouvait le faire mais Caeso n’osait même pas toucher les formes de son esclave ni même tenter une expérience charnelle avec celle-ci. Si Lucius n’avait pas encore atteint le score de Maximus cela ne saurait tarder.
Voilà que Caeso lui faisait la morale et lui donnait des leçons.

Je fais ce que je veux de lui, il s’est sacrifié pour vous, il a fait son propre choix donc vous n’avez nullement votre mot à dire, surtout qu’il n’a pas encore la marque de votre famille sur sa peau donc je peux en faire ce que bon me semble…

Lucius était confiant, il savait que ce qu’il prédisait arriverait tôt ou tard. Caeso avait l’air de suivre les traces de son propre frère dans la matière.

Pour l’instant Lucius contenait parfaitement ses pulsions, s’il avait envie d’un homme, il le ferait avec une femme pour calmer ses ardeurs. Bien sûr le faire avec une femme aussi charmante soit elle ne lui donnait pas le même plaisir qu’avec un homme mais suffisait à le calmer un peu. Maintenant que Caeso semblait en avoir après lui, il redoublerait de puissance pour cacher son homosexualité.

Emma tout comme Caeso avait de l’éducation et puis elle ne tomberait pas dans le piège de Lucius. Elle avait eu vent de ce qui s’était passé et avait repéré le fouet de ce dernier et le fait qu’il saignait toujours un peu. Il n’était guère difficile de voir qu’il était le bourreau. Emma préférait lui laisser croire qu’il avait l’avantage pour mieux le remettre à sa place ensuite. Emma, sous son doux visage était une combattante, c’était dans les gênes. Elle avait bien dans l’intention de substituer le fouet du bourreau de l’esclave et qui sait peut-être de dompter ce lion ? Il ne fallait pas qu’elle abatte ses cartes tout de suite, ce serait beaucoup trop tôt même si le jeune Caeso apprécierait certainement qu’une femme comme elle puisse humilier le frère du gladiateur.

Elle s’approcha lentement de Lucius, Emma avait un don : celui de détourner l’attention. Elle murmura quelque chose à l’oreille de Lucius. Rien de bien excitant mais ce dernier sourit, comme amusé et ne s’aperçut même pas qu’elle avait volé son fouet puis caché sous ses vêtements.

Puis elle s’écarta et regarda Caeso, d’un calme olympien.

Je vous aurai bien dit de me nommer comme bon vous semble, cela aurait mis un peu de mystère entre nous. Cependant, j’ignore si vous aimez percer les mystères. Je m’appelle Emma.

Emma n’était pas vexée pour l’histoire de la fontaine même si elle avait été déçue que son charme n’ait pas fonctionné comme elle l’aurait voulu. Peut-être n’était-elle pas au goût du jeune homme ? Cela n’arrangerait guère ses affaires.

Ne parlons plus du passé aussi proche soit-il voulez-vous ? Je vois bien que vous avez des occupations bien plus intéressantes.

Emma avait bien constaté que les deux hommes étaient opposés : Lucius n’hésitait pas en rentrer dans le tas en la draguant ouvertement alors que Caeso était plus en retrait, plus dans la retenu. De toute façon, Emma avait un objectif en tête mais peut-être que le bourreau qu’elle avait en face d’elle lui serait utile.

Puis il répondit à Lucius, Emma fut étonnée de ses paroles, voilà qu’il l’utilisait maintenant comme prétexte et alibi. Emma entendit le mot « victime » à croire que Caeso l’avait fait exprès pour qu’elle sache que Lucius n’était pas fréquentable. Si tel était vraiment son intention de la mettre en garde, elle trouvait ça mignon et adorable.

Lucius avait du mal à croire Caeso du moins concernant la jolie jeune fille car concernant son frère, cela pouvait se tenir. Il soupçonne Caeso de vouloir éloigner la jolie patricienne de lui de peur qu’il s’en prenne aussi à elle, voilà que Caeso se transformait en héros de ces dames.

Mais quel homme charmant, mais peut-être que cette délicieuse créature voudra m’accompagner ?

Il regarda Emma comme lui faisant une proposition. Voilà qu’elle devait choisir entre les deux hommes. La jeune femme répondit alors.

Vous êtes bien aimable tous les deux, cependant je tiens à mettre les choses au clair. Je ne suis guère idiote et je vois bien qu’il y a de fortes tensions entre vous deux. Je ne veux pas être l’objet davantage de tensions ou encore un prétexte pour que vous vous affrontiez une fois de plus en joute verbale alors que nous savons très bien que je ne suis nullement l’objet de votre apparente rivalité. 

Emma disait cela avec une douceur désarmante. Elle ne voulait pas qu’on se serve d’elle. Puis elle s’approcha de Caeso et posa sa main sur celle que Caeso lui tendait.

Cependant, j’accepte votre proposition, Caeso, est-ce bien cela ? Vous avez besoin de vous racheter alors je serai ravie de vous avoir pour compagnie.

Puis, elle murmura dans l’oreille de ce dernier.

N’ayez crainte, cet homme ne sera plus en mesure de fouetter qui que ce soit. Par contre, vous, vous semblez avoir d’autre chat à fouetter avait-elle dit en plaçant un peu d’humour pour dédramatiser la situation.

Elle ajouta, un peu inquiète.

Comment va Leana ? J’ai appris pour son affranchissement. Si vous ne voulez plus d’elle à vos côtés, sachez que je pourrai l’accueillir dans ma demeure ici, elle sera mon invitée. Je lui offrirai la protection qu’elle mérite

Emma était sincère. Elle ignorait l’ampleur de la relation entre les deux jeunes gens mais jusque-là, elle éprouvait une certaine empathie pour la jeune esclave. Ce n’était nullement calculé pour séduire Caeso.

Caeso avait beau s’attaquer verbalement à Lucius, cela ne faisait rien au patricien, rien du tout, à vrai dire, il avait cessé de prêter attention aux paroles de Caeso. Il n’avait que ça à faire. Perdre son temps avec le deuxième fils de l’empereur n’était pas dans ses priorités.
Caeso était naïf sur bien des choses…Lucius était légèrement plus âgé que lui et pourtant il en avait vu des choses sur la vraie vie.

Si son interlocuteur ne voyait rien d’excitant dans le sadisme, il n’en était pas de même pour Lucius.

Maximus avait ce point en commun avec Caeso, le sadisme il n’aimait pas. Ce n’est pas parce que le gladiateur ne disait rien, préférant se plonger dans un silence profond qu’il était d’accord avec Lucius.

Il faut bien s’occuper. Tout comme il est bizarre que vous ressentez de l’affection ou plutôt de l’attraction pour une certaine personne sans daigner la toucher et en profiter un peu… avait-il rétorqué aussitôt.

Caeso avait peur d’être médiocre et pourtant il aurait bien sa première fois un jour avec la demoiselle qui l’aurait choisi. A moins que Caeso ne ressentait cette peur que vis-à-vis de Leana car il connaissait les sentiments de cette dernière et n’avait guère envie de la décevoir. Tout ce que la jeune esclave voulait de Caeso, c’était un simple baiser, juste un pour ensuite taire son envie à jamais. Même si elle savait que Caeso avait de l’affection pour elle, cela ne voulait pas dire qu’il partageait les mêmes sentiments qu’elle donc cela n’irait jamais plus loin.

Quant à la marque de Maximus, Lucius n’y croyait pas une seconde, Caeso bluffait et semblait être incapable d’infliger de la douleur à qui que ce soit. Il était évident que ce n’était pas lui qui avait marqué sa tendre esclave.

Maximus ne disait plus rien, préférant le mutisme aux bavardages inutiles. Caeso était têtu, son frère était têtu et dérangé, il ne pouvait rien y faire. Caeso avait fait ses propres choix et ne regrettait rien. Il avait longuement hésité entre l’honneur de sa famille et son amour et il avait choisi le deuxième en son âme et conscience.

Emma était habituée à ce qu’on pense qu’elle n’avait rien dans la tête malgré son apparente beauté. Caeso regretterait bien vite de l’avoir si mal jugé. Ne dit-on pas qu’il faut se méfier des apparences ? Ce n’est pas parce qu’une fois cela s’est révélé être vrai avec une demoiselle que c’était forcément son cas à elle et celui de tout le monde.

Lucius était plus concentré sur la demoiselle et sur les gestes de Caeso pour le faire craquer, ce qui était amusant, qu’il n’y vit que du feu. Maximus, lui ne prêtait plus attention à rien, plongé dans ses pensées.

Emma n’avait pas vu les gestes que faisait Caeso à l’égard de ce dernier. Il valait mieux qu’elle ne le voit pas sinon Caeso pourrait penser perdre ses chances avec elle si un jour il souhaitait la séduire car tenter de séduire un autre homme devant une possible demoiselle qui pourrait à l’avenir vous plaire vous fait perdre toute crédibilité envers cette dernière.

Je suis ravie d’entendre que mon prénom vous plait. Au moins une chose qui vous plaira chez moi, c’est toujours mieux que rien…Oui, j’ai beaucoup entendu parler de vous mais sachez que je préfère me faire une opinion sur vous moi-même que de donner du crédit à tout ce qui se dit à votre sujet. puis elle ajouta, un brin mystérieuse.

J’ai un gros avantage sur vous, je connais votre identité, je sais qui vous êtes alors que vous ne connaissez que mon prénom. Je doute que vous ayez déjà entendu parler de moi…Enfin peut-être aussi que vous ne voulez guère apprendre à me connaître. Après tout ne suis-je pas une parfait inconnue ?

Le mystère pouvait se révéler être un moyen de séduction : ne pas arriver à cerner quelqu’un donnait davantage envie d’en savoir plus. Elle voyait les choses ainsi et espérait que Caeso partage son point de vue.

Je vois…Vous n’avez guère à vous justifier avec moi. Je suis assez compréhensive et puis après tout qui suis-je pour vous reprocher quoique ce soit ? N’êtes pas vous pas le second fils de l’empereur ? Vous avez donc tous les droits. On ne peut vous en vouloir, ce serait contre nature d’en vouloir à un homme si puissant.

Emma ne laisserait filtre que ce qu’elle voulait laisser filtre. Bien sûr, elle serait elle-même face à Caeso, elle ne jouait pas complètement un rôle, vu que sa personnalité était là mais elle gardait son objectif en tête.

Toute patricienne qui se respecte aurait ri comme pour se moquer de Lucius, ce qui aurait été humiliant mais cela ne fut pas le cas de Emma qu’il comptait bien garder un œil sur ses amis mais encore plus sur ses ennemis et Lucius pouvait se révéler être un ennemi redoutable donc valait mieux être en bon terme avec lui, du moins pas l’humilier et le laisser croire qu’il avait le dessus.

Il n’y a aucune honte à cela. Peut-être qu’il l’est à ce jour car il n’a pas rencontré la bonne personne ? Chacun fait comme il veut, vos histoires privées à l’un et à l’autre ne me concernent nullement. Cependant, je suis ravie de savoir que je ne serai jamais l’amorce d’un quelconque conflit.

Lucius lança un regard noir en retour à Caeso. Le jour où Caeso aurait trouvé la femme avec qui il voulait se marier, Lucius sera là pour lui mettre des battons dans les roues voire même lui voler juste pour le faire souffrir.

Emma avait constaté que ses paroles avaient été un pic subtil à l’attention de Lucius. Elle ne disait rien mais en observant les deux hommes, elle avait l’impression d’avoir deux enfants qui se disputaient et se battait pour un seul et même jouer tentant de convaincre leur mère que rien n’avait eu lieu. C’étaot un comportement puéril de part et d’autre.

Elle sentit la main de Caeso se refermer sur la sienne et lui sourit.

Et je pense que nous avons beaucoup à nous dire…

Puis il lui posa la question en fronçant les sourcils. Ah les hommes ne voyaient pas plus loin que le but de leur nez.

Emma préférait séduire Caeso tout en finesse sans précipiter les choses, sa douceur et sa voix finiraient bien par envoûter tôt ou tard le jeune homme. Elle emboîta le pas pour s’isoler avec Caeso et répondit sincèrement.

Que croyez-vous ? Que j’allais séduire un tel individu ? Un homme qui porte un fouet ne peut être qu’un homme sans cœur qui aime maltraiter autrui. Je ne sais pas vous mais même si je suis d’une classe sociale supérieure je préfère respecter autrui même s’il s’agit d’un esclave. Donc oui, je lui ai dérobé son fouet, oui j’ai fait tout ça sans qu’il ne se rende compte de rien. Pourquoi ? Voyez-vous avec ce genre d’individu qui se croit supérieur à tout le monde, il vaut mieux le laisser croire qu’il a l’avantage car le jour où il découvrira le pot au rose, il descendra de son piédestal. Je vous déçois ? Ne vous a-t-on jamais inculqué que les apparences sont souvent trompeuses, qu’il ne faut jamais s’y fier ? J’ignore ce que vous pensiez de moi mais j’imagine que ce n’était guère reluisant.

Emma était franche mais très polie et très calme. Elle ne s’énervait pas. Si Caeso avait changé d’avis à son sujet, cela ne lui ferait que plus plaisir.

Je sais bien des choses vous concernant…Voyez-vous j’ai fait la rencontre de votre esclave au colisée. Cette dernière n’allait vraiment pas bien, je l’ai soignée, lui ai fait parvenir plusieurs tenues, des tenues bien plus dignes que des haillons peu importe son rang. J’ai eu l’occasion de discuter avec elle d’égal à égal oubliant ainsi un instant nos rangs respectifs. J’ai tout simplement demandé à ce qu’elle me décline son identité. J’aime savoir à qui j’ai à faire et à qui je parle. Puis, à force de discuter l’une et l’autre, j’ai appris que vous étiez son maître. Elle ne m’a fait que vos louanges. Cela m’a incité à vouloir vous rencontrer, d’où le fait que j’étais venue une première fois ici pour vous fixer un rendez-vous pour parler de votre esclave et pour vous rencontrer officiellement. Concernant son affranchissement et son agression, je n’habite guère loin du lieu où cela s’est déroulé, les habitants parlent beaucoup, vous savez. En posant les bonnes questions et en apercevant le sang venir jusqu’ici j’ai pu recoller les morceaux. Je vous l’ai dit, j’ai l’avantage sur vous, je connais bien des choses à votre sujet alors que je reste pour ma part un point d’interrogation à votre égard, un mystère. Peut-être aimeriez-vous mieux me connaitre pour l’éclaircir ? Mais avant cela, ne deviez-vous pas voir votre frère et vous trouver de nouveaux habits ?

Lucius regarda Caeso. Il parlait de l’esclave et voilà que ce dernier parlait de son frère.

Je parlais d’affection dans le sens d’attirance. Je me doute que vous n’êtes pas attiré par votre frère tout en appréciant ce dernier. Et puis quand je disais « toucher », je ne parlais pas de douleur physique mais de plaisirs charnels. Êtes-vous à ce point inexpérimenté ?

Lucius avait l’impression de tourner en rond avec le patricien, ce qui était drôle c’était que son aîné avait eu la même impression auparavant. Pour une fois que les deux frères étaient d’accord sur un point.

Lucius, lui se fichait du travail des péripatéticiennes, du moment qu’elles accomplissaient leur fonction. Lucius était d’avis qu’il fallait s’entraîner encore et encore pour atteindre la perfection. Pour sa première fois, il était inexpérimenté et jugeait sa performance proche de la médiocrité donc si Caeso voulait un conseil de Lucius, ce qui l’étonnerait, c’était de s’entraîner encore encore avec une autre femme pour être sûre de satisfaire celle qui voulait réellement mettre dans son lit. Maximus lui serait d’un avis différent.

Caeso se prenait bien trop la tête. Il avait un statut qui l’autorisait à faire ce que bon lui semblait sans être jugé. Parfois, rien de mieux que de se laisser tenter par l’interdit.

Lucius savait se contenir, tout cela était dû à de la pratique. Il préférait se concentrer sur la beauté de la jeune femme que sur Caeso, cela lui permettait de se focaliser sur autre chose et de ne rien laisser paraître. Eviter de regarder Caeso, surtout son torse était sa tactique.

Lucius remarqua le sourire de Caeso mélangé à de la moquerie. Ce dernier se cachait derrière une femme, quelle lâcheté ! Lucius partit alors avec son frère, si celui-ci avançait difficilement, Lucius avait de quoi le faire avancer. Il ne tarderait pas à remarquer qu’on lui avait volé son fouet ! Il avait lancé un regard discret sur le postérieur de Caeso, ce dernier étant de dos donc il ne remarquerait rien et sortit du palais.



La jeune femme écouta alors le compliment de Caeso, ça c’était du flirt, de la drague aussi légère soit-elle. La flatterie, il n’y avait rien de mieux pour une homme qui voulait s’attirer la sympathie d’une demoiselle et plus si elle l’intéressait vraiment par la suite pour construire un avenir commun.
Quel flatteur…Dîtes-vous tout cela aux demoiselles que vous rencontrez ?
Elle ajouta

Vous venez d’attiser ma curiosité, est-ce sans doute là mon plus gros défaut. Quelles sont toutes ces choses qui vous plaisent chez moi ? A moins que vous ne les sachiez pas encore…Je préfère me faire ma propre opinion. J’avoue qu’à votre sujet, de ce que j’ai vu je suis partagée. Avec tout le respect que je vous dois, je préfère vous dire la vérité, que de vous mentir ou de passer pour une hypocrite. Vous semblez avoir un double visage. C’est peut-être idiot, mais j’ai la sensation que votre regard n’est pas le même que celui que vous avez eu la première fois que vous m’avez eu. Vous semblez être une personne charmante et avec de nombreuses qualités et d’un autre côté on dirait que vous êtes méfiant sans pour autant vraiment le montrer. Enfin, je vais arrêter de débiter des idioties, il n’y a rien de tel pour se faire détester

Elle avait déclaré ses mots en plaçant une de ses mains libre dans ses cheveux (à elle). Emma disait ce qu’elle pensait mais sans jamais être méchante. Soit cela plairait à Caeso, soit il détesterait sa franchise mais elle ne pouvait pas changer. Emma avait surtout un handicap : son accent, selon elle, même si sa voix était douce, charmeuse. Son accent, aussi agréable soit-il pouvait légèrement donner un indice sur ses origines. Et sachant pertinemment que l’empire romain a pris le dessus sur son pays et que ces deux cultures sont souvent en conflit, Emma avait peur d’être rejetée ainsi. Donc elle espérait au fond d’elle-même que sa manière d’être avait convaincu le fils de l’empereur. 

Emma ne ferait pas part des rumeurs qui circulaient sur Caeso, c’était infondé et stupide.

Alors dévoilez-moi votre personnalité. Et peut-être vous en dévoilerai-je un peu plus sur moi. Afin de rendre notre rencontre plus intéressante, je vous propose de faire un petit jeu si vous acceptez : je tenterai de deviner qui vous êtes réellement, niveau personnalité, vous fixez le nombre de tentatives, si je me trompe, je serai alors dans l’obligation de répondre honnêtement à toutes vos questions, même indiscrètes, si j’ai raison alors je ne dévoilerai rien sur moi. Qu’en dîtes-vous ?

Emma aimait instaurer ce petit côté différent des rencontres d’usages. Mettre en place ce petit jeu pouvait s’avérait intéressant. Elle savait qu’elle se tromperait forcément à un moment ou un autre. Même si cela pouvait s’avérer risquer de répondre honnêtement aux questions de Caeso, elle ne mentirait pas. Et puis, Caeso ne lui poserait certainement pas des questions pièges si ?

Emma se retourna alors, pour être face à lui.

Vous êtes à cet instant un homme torse nu qui plus est dit-elle en souriant puis elle reprit plus sérieusement, je ne compte pas vous ménager de toute façon. Vous parlez de franchises et d’honnêteté mais permettez-moi cette question : seriez-vous prêt à en faire de même à mon égard ? S’il y a une chose que je déteste c’est qu’on se moque de moi, qu’on m’utilise ou encore qu’on soit hypocrite à mon égard.

Emma ne jugeait pas l’orientation des gens, ce qui la différenciait certainement des autres patriciennes sans cervelle qui n’étaient pas tolérantes.

Et pourtant vous m’avez utilisée comme excuse…Pour l’histoire que vous allez voir votre frère, je peux y croire sans problème mais le fait que vous ayez dit que vous vous êtes retrouvés dans le même couloir que lui (Lucius) pour vous racheter à mon égard, permettez-moi d’avoir des réserves. Je pense que vous avez saisi une occasion au vol. Si je n’avais pas été là, vous n’aurez nullement pensé à moi et à venir me voir. Peut-être même que vous m’aviez tout simplement effacé de votre esprit. Si mon analyse vous touche ou vous froisse vous m’en voyez désolé. Voyez-vous j’ai la fâcheuse tendance à me méfier des gens et des hommes en particulier qui pourraient s’intéresser un temps soit peu à moi ou encore que je trouve agréable à regarder. Je crois qu’on peut changer pour la personne qu’on aime, enfin je dois être sans doute naïve à ce sujet comme toute demoiselle à mon âge.

Emma regarda Caeso porter la main sur son épée. Ah les hommes et les armes, toujours besoin de faire une démonstration.

Dois-je me sentir en sécurité ou menacée ? avait-elle dit en voyant la main de ce dernier se poser sur le pommeau de sa lame.

Puis il parla de ses talents.

Vous ne m’avez pas vu le faire car vous ne regardiez pas au bon endroit. C’est là mon secret. Toujours face à lui, elle attira le regard de ce dernier sur ses yeux pour le captiver, alors qu’il la regardait sa main se posa sur la bourse de ce dernier. Elle lui subtilisa et déclara.

Il semblerait que vous ayez perdu ceci dit-elle en lui tendant sa bourse puis elle enleva la fleur dans ses cheveux et la donna à Caeso.

Permettez-moi de vous offrir également ceci, même si cela n’a pas grande valeur afin que vous ayez un maigre souvenir de moi mais aussi pour vous présenter mes excuses pour cette démonstration. Sans vouloir trop me vanter, je pense être douée dans bien des domaines mais bon c’est vous qui me le direz en me connaissant mieux j’imagine enfin j’espère.

En disant cela, Emma n’avait pas eu des pensées perverses, non les autres domaines auxquelles elle pensait, n’avait rien à voir avec les plaisirs charnels. Elle était une femme bien trop respectable pur faire de telles allusions.

Je suis sûr que vous n’avez pas tant de défauts que ça, on doit pouvoir les compter sur les doigts d’une seule main. C’était tout à fait normal, cette jeune femme avait besoin d’aide, il était donc naturel que je lui porte secours. Très bien allons voir votre frère, cependant je doute qu’il m’attende moi.

[Trop crevée pour répondre, avec un peu de chance, je le fais en me levant demain matin :3

Bonne chance pour ton BAC, Transpa, j'ai moi-même mas session d'examen de cette année qui arrive à grands pas donc je sais et comprend parfaitement ce que tu ressens! J'espère que tu passeras un beau Week-end et j'ai hâte de te revoir la semaine prochaine <3

Bisou tout plein :)]

[On va toutes être plongées dans a folie des études ! ]



Le patrcien haussa les épaules.
-Sachez que l'affection que j'éprouve pour Leana n'est pas différente de celle que j'ai pour mon frère. De ce point, je ne m'emmêle pas les pinceaux. Ne tentez pas de discerner de l'amour là où il n'y a que de l'attachement, de l'affection. Si vous voulez savoir à quel point je suis inexpérimenté, demandez-le à votre propre frère, il prendra certainement beaucoup de plaisir à vous le raconter.
Puisque cela humiliait un tantinet Caeso et que son apprentissage des plaisirs charnels restait une anecdote assez amusante à raconter.

Sans être jugé ? Faire ce qu'il voulait sans être jugé ? C'était une blague ?! Les patriciens étaient les gens sur lesquels couraient le plus de ragots à travers tout l'empire et c'était pire lorsque on était les héritiers de la dynastie. Les moindres faits et gestes du jeune homme étaient étudié par le peuple, on en faisait des balades, des comptines, des chansons pour s'en moquer, dans tous les petits cafés on en riait et le mot se répandait aussi vite qu'une traînée de poussière. En plus de n'avoir aucune intimité, Caeso était sans cesse observé. Il aurait pu s'étouffer d'entendre que Lucius croyait qu'il n'était pas jugé alors qu'il l'était constamment.

Entendant les pas de Lucius s'éloigner suivis de ceux de Maximus qui le suivait tête baissée, malgré son énervement passager de ne pas avoir pu sauver le gladiateur dans le laps de temps qu'il avait passé avec Lucius, il décida de se re-concentrer sur la délicieuse Emma.
-Seulement a celles qui ont quelque chose dans la tête, répliqua-t-il simplement, un sourire un peu amère alors qu'il repensait une fois de plus à sa "nouvelle" cousine.

-Quelles raisons aurais-je de ne pas être méfiant ? demanda-t-il en décidant de jouer la carte de la franchise lui aussi. Un homme débarque dans ma vie, blesse mon esclave et me ravie mon deuxième et, vous, vous arrivez juste après, un doux sourire aux lèvres et un parfum embaumant... pourquoi ne seriez-vous pas une distraction engagez afin de me détourner? Je ne vous connais pas et ne vous avais même jamais vu avant. Je sais que je ne suis pas connaisseur de la haute classe puisque, en cinq années je n'ai pas pu rencontrer tout le monde, mais pourquoi ne vous aurait-on pas présentez à moi, une si ravissante jeune fille de mon âge ?
Ne ferait-elle pas une magnifique épouse ? Elle aurait dû être sur la liste des propositions pour ses fiançailles, liste que l'on lui avait remise des mois auparavant pour qu'il déniche l'épouse de son coeur.
-Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je me garderai moi aussi une part de mystère et ne dévoilerai pas toute suite ces nombreuses choses qui me plaisent chez vous, mais sachez que je ne vous déteste pas.
C'était vrai, cela ne faisait que... quoi ? dix minutes qu'il parlait avec elle ? Il la connaissait à peine, il ne pouvait pas la haïr.

-Je suis bon joueur et bon perdant également, déclara-t-il avec un sourire, comme s'il admettait déjà la défaite, plus, je ne suis pas un personnage bien légendaire ou mythique, vous arriverez facilement à me cerner, mais l'idée d'avoir des réponses franches à toutes mes question m'est assez alléchante pour que je joue. Vous aurez trois tentatives.
Maximus l'avait cerné assez vite comme un gamin sans expérience... À quel résultat arriverait Emma ? Il ne savait déjà rien d'elle alors, même s'il perdait le défi, ça ne changerait rien pour lui et Emma n'aurait que deviné ce qu'elle pouvait déjà deviner de sa personne. Tous les deux étaient (un peu) gagnant. Mais qu'avait donc Emma à cacher ?

-Si Lucius n'avait pas mise à nue Leana pour l'humilier publiquement, je ne me promènerait pas torse nu, rétorqua-t-il, mais profitez-en, cela ne m'arrive pas souvent. Je suis honnête avec vous, déjà et je ne suis nullement un homme hypocrite ou moqueur.
Il n'avait pas hérité des mêmes défauts et caractéristiques que son frère, cela devenait venir de leur mère différente. Caeso aurait tellement aimé rencontrer celle de Aulus, parfois!

-J'aurais utilisez n'importe qui passant par là, même une servante, si le cas c'était représenté, je l'admet sans honte et peut-être vous utiliserai-je encore comme excuse dans un futur proche. Mais, voyez-vous, l'homme qui accompagnait Lucius se nomme Maximus et s'est sacrifié pour moi, j'ai donc une dette envers lui et je dois le sauver es griffes du monstre qui est son frère. Si cela peut vous assurer, j'aurais sûrement décidé de vous rencontrer à un moment ou un autre, mais il est vrai que cela aurait peut-être tardé si vous n'aviez pas été sur ma route au moment opportun.

-Vous sentez-vous menacée ? demanda-t-il en retirant la main de sur le pommeau de son épée.
Il n'avait mit la main là que pour indiquer son arme, une démonstration

Très impressionnant, la qualifia-t-il ensuite en récupérant sa bourse, les yeux brillants et un sourire sur les lèvres. Je n'ai rien du venir.
Il fit un drôle de visage en récupérant la fleur d' Emma. Il était un homme, bon sang ! Était-il si peu viril pour qu'on lui remette une fleur ?!
-Merci...
La tripotant entre ses doigts durant un moment et ne sachant pas quoi en faire - car il n'allait pas la mettre dans ses cheveux! - il finit par la glisser dans la ficelle de chanvre qui retenait sa bourse fermée. Là, elle serait discrète,, au moins.

-Allons, mon frère ne vous jettera pas dehors parce qu'il ne vous attendait pas! Ses appartements ne sont plus très loin, dépêchons-nous!
Il admirait, en quelques sortes, Emma. Des femmes n,auraient pas porté secours à Leana sous excuse qu,elle était une esclave, mais Emma, elle, n'avait pas fait de distinction. C'était tout à son honneur.

[Je répond plus tard, Transpa :3 ]

Agnae et Alec. Triade aurait pu en rire à gorge déployée durant des heures. "Ce n'est pas les esclaves qui dressent les esclaves" et qu'étaient donc ces deux prostitués alors ? Les lèvres du sauvages se crispèrent simplement en un sourire sarcastique, trouvant, dans sa tête, beaucoup d'ironie à la chose. Il savait que le noble n'aurait pas le courage de se salir les mains sur quelqu'un comme lui et qu'il aurait mieux à faire que de perdre son temps avec un esclave réticent. Quelque part, cela soulageait un peu Triade car les deux autres esclaves seraient plus faciles à berner ou alors il pourrait leur résister plus facilement que contre Demetrius qui était, lui, réellement entraîné pour combattre.

Comme si la marque de son ancien propriétaire lui brûlait encore, il fit craquer les vertèbres de son cou, grimaçant de manière légère. Son nouveau maître était quelqu'un de fou ! Il voulait aller jusqu'à lui arracher la peau pour effacer une ancienne marque ? Il l'avait lavé, épilé et s'était assuré qu'il n'ait aucune blessure grave ou trop visible et, maintenant, il voulait lui brûler ou lui arracher la peau de la nuque ? S'il avait encore eut sa longue chevelure, la cicatrice que cela laisserait pourrait être aisément camouflée, mais, maintenant, avec sa nuque à nue, il n'y avait aucune chance pour qu'on ne le remarque pas. Quel fou, il était clair qu'il n'était pas bien !
-Ne perds pas ton précieux et noble temps pour ça, la douleur ne peut pas être pire que quand on me l'a fait ! rétorqua-t-il sarcastiquement.
Il n'avait pas du tout envie de se faire charcuter pour les caprices d'un gosse de riche. D'ailleurs, ce même gosse pouvait toujours courir pour qu'il se montre sage et complaisant!

-"Le esclaves ne dressent pas les esclaves", hein ? Je ne consentirai à ne rien faire avec eux et tout ce qui pourra se produire sera du v**l en chaîne. Tu pourras m'en faire supporter autant que tu voudras, je ne participerai à rien et me battrai autant que je le pourrai. Ne sois pas surpris de revenir et de trouver tes deux mignons de service morts étranglés.
Il disait ça tout en restant calme même si une flamme noire comme les cendres des futurs morts brillait dans son regard. Il ne se laisserait certainement pas faire. Être esclave était déjà une grave entrave à son ex-mode de vie de nomade et sa liberté, il ne s'abaisserait pas à devenir un travailleur du s... .
"Des questions ?" Oh, que si !
-"Nous" ? releva-t-il, je n'aurais jamais cru qu'un homme marié irait se promener dans des bo....s, ta femme approuve ? demanda-t-il, moqueur. De toute manière, à m'amener là-bas, tu perdras sans doute de l'argent, car les clients seront insatisfaits les uns après les autres, je me fiche des conséquences puisque vous ne voulez guère me donner la mort et que je suis déjà prêt à me rendre aux mines, il n'y a rien de pire que tu puisses me faire.
Il lui avait déjà tout pris. D'ailleurs, c'était une grave erreur de lui avoir tout pris dès le premier jour, car, maintenant, il n'avait pu aucun moyen de pression sur lui et Triade n'avait plus rien à perdre sauf la vie, et encore... il l'avait déjà perdu à la seconde où sa tribu avait été attaquée.

La main du patricien sur sa tête était comme un incendie. Sa brûlure encore fraîche le faisait atrocement souffrir. Il devait réagir. Sa tête se trouvant juste à la bonne hauteur, il s'avança légèrement puis mordit fortement Demetrius là où ça faisait mal. Lorsqu'il retira ses dents, une trace de bave ornait le pantalon du noble, attirant les yeux comme une flèche sur son entrejambe, là où il l'avait mordu. C'était un coup bas, il l'admettait, mais cet homme comptait lui faire des choses bien plus horribles encore alors il n'avait pas vraiment de regret. Il cracha pour se débarrasser du goût de tissu et planta son regard dans ceux de son nouveau propriétaire qui allait forcément bientôt regretter sa nouvelle acquisition.
-On peut dire que, maintenant, j'ai eu ma première expérience avec une crapule, du moins, répondit-il sèchement, un sourire et un regard provocateur plaqués au visage.
Il s'en fichait d'être frappé ou de se faire poser un bâillon-boule, une muselière ou un foulard. La douleur qui s'était brièvement affichée sur le visage de Demetrius l'avait bien valu.

[Je répond demain matin, Mimi :3 ]

Comment aurait-il pu juger en bien l'homme ayant battu Leana et lui ayant prit Maximus ? Il n'y avait pas moyen que Caeso puisse voir du bon en un tel être humain, si on pouvait le considérer comme tel et non comme une bête sanguinaire, sauvage et primitive, ne répondant plus qu'à ses instincts de survie et l'appel du sang... De son côté, Lucius devait le percevoir comme un gamin trop naïf et faible, voir sentimentaliste. La seule chose qu'il devait apprécier sur lui était ses fesses fermes. Tant mieux, sauf pour les fesses, tout le reste était réciproque.

-Quelque unes, répondit-il nonchalamment, mais ce genre de femmes est difficile à débusquer, elles sont trop intelligentes pour se pavaner tels des oiseaux en chaleur comme les autres.
Une femme intelligente n'avait pas besoin d'exposer son corps sur la piste de danse et de roucouler comme une ivrogne pour se faire apprécier des autres, mais, de ce fait, elles étaient difficiles à approcher, presque farouches, et encore plus à détecter.

-Et c'est le cas ? Faites-vous parti d'un horrible complot à mon égard ?
Autant poser la question franchement. Au moins, il le saurait, si elle était bonne menteuse...

-J'ai moi-même quelques parties de mon passé dont je ne souhaite pas spécialement parler alors je vais m'abstenir de vous demander, même si la question me brûle la langue, de quel coin du monde vous venez, je suppose. Je vous respecterai là-dedans, mais vous avez éveillez ma curiosité. Je ne replace pas votre accent.
Aulus saurait mettre le doigt dessus ou n'importe qui d'autre ayant été élevé dans les hautes sphères de la société, mais Caeso ne pouvait pas reconnaître un accent grecque. D'ailleurs, il en savait assez peu sur les anciennes relation des grecques et des romains. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il y avait eut une guerre. Les détails de cette dernière n'étaient cependant pas placardés sur tout les murs.
-Pourquoi vouloir quitter le pays ? Se ne serait pas une preuve de la véracité de vos propos, mais plutôt une fuite... Quoiqu'il en soit, je vous en prie, ne partez pas, se serait inutile.
Il avait fait une erreur en laissant partir Leana toute à l'heure et en payait maintenant les conséquences, inutile de laisser la même erreur se reproduire deux fois de suite.
-Je ne souhaite que personne ne donne son corps, soyez-en certaine, je préférerais éviter d'envoyer quelqu'un dans le lit de cet homme... Qui sait ce qu'il lui ferait ? Néanmoins, ne donnez même pas une information, un mot à Lucius! Il n'en vaut pas la peine... Je ne veux pas marchander avec lui pour retrouver quelque chose qu'il m'a prit de force. Leana m'appartenait toujours sur papyrus lorsqu'il a fait du chantage avec elle... Il n,en avait aucun droit! Je ne veux pas de terrain d'entente, je veux la victoire au bout de la guerre. Cependant, je serais heureux d'obtenir un peu de votre aide, je suis un peu perdu... Voyez-vous, j'ai rarement éprouvez une telle haine pour un être humain, une telle pitié.
Caeso était quelqu'un d'impulsif, mais il avait réfléchi avant de décider que les hostilités étaient déclarées.  Marchander avec Lucius ne donnait rien sinon des marchés tordus qui ne servaient que son avantage propre.

-Mais vous avez aussi beaucoup de répondant, et voilà une chose qui me plaît chez-vous. Je ne suis pas à court d'arguments, contredit-il avec un sourire amusé au coin des lèvres, le yeux brillants.
-Il n'y a rien de mal à perdre non plus, la qualité d'une bonne dame est de savoir admettre la défaite également. Ne criez pas "Victoire!" avant de n'avoir officiellement gagné.
Même si la jeune fille gagnerait sûrement, il était impoli de le déclarer à l'avance comme si c'était inscrit dans les étoile. Caeso aimait se laisser croire qu'il avait, tout de même, une petite chance de l'emporter, ça aidait son ego.
-Commencez quand vous le voudrez, mais il serait peut-être préférable d'attendre que cette histoire avec Lucius soit terminée, que je puisse éliminer la haine et la tristesse de mon âme pour que vous puissiez mieux cerner ma véritable personnalité non-tourmentée par des dettes à rendre.
Il était obsédé à l'idée de libérer Maximus, c'était sa dette, il le lui devait.

-Maintenant, vous le savez, que je vous utiliserez peut-être dans le futur : Vous êtes prévenue.
Il tourna son regard vers le plafond, comme s'il pouvait apercevoir le ciel au-delà des roches et du plâtre qui recouvrait le palais de Pompéi.
-Alors, ce doit être le destin. Les dieux sont généreux avec moi, ils sont bons, aujourd'hui.
Il irait porter des offrandes aux temples de Jupiter et Saturne s'il en avait le temps plus tard, pour les remercier de leur bonté avec lui.
-Je ne suis pas un sadique. Je n'ai tué qu'une fois dans ma vie et n'ai jamais fait couler le sang, je ne pourrais couper une main.
Il était le genre d'homme à même éviter de regarder des combats à l'arène alors il ne couperait jamais de membres, c'était au-dessus de ses forces... Il n,avait pas peur du sang, mais il n'aimait pas ça. Il exécrait la violence et Caeso sentait encore le sang chaud de son premier meurtre poisseux et gluant lui tâcher les mains de sa teinte écarlate.

-Pour dire vrai, je ne sais pas quoi faire d'une fleur... Mais je la garderai. Un cadeau ne se retourne pas.
Puis personne ne pouvait la voir à moins d'y porter une grande attention, ainsi ficelée avec la corde de chanvre de sa bourse.

-Au contraire, cela me fait plaisir de me voir accompagner. Je ne voulais pas y aller seul, de toute façon.