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Re: DEORUM URBS.
(J'avoue lol. A vrai dire je vois mal Caeso tomber amoureux de quiconque lol)
~Maximus~
Maximus avait une vision bien différente des autres. Le soldat avait pu voyager en faisant la guère et il s'était aperçu de certaines choses. Il était temps de changer de manière de gouverner. L'empereur actuellement en place ainsi que ce fils ne se préoccupait que d'avoir plus de territoires et d'argents pour leur propre confort personnel car s'il s'occupait un peu plus du peuple peut-être qu'il y aurait un peu moins de villageois vivant dans la misère même si d'autres s'en sortent merveilleusement bien.
Justement cela fait des siècles que ce système existe, que de braves soldats meurent pour enrichir vos petites fesses impériales alors qu'à côté il y a des esclaves maltraitées et des villageois qui n'ont pas les moyens de vivre correctement...
Caeso avait des prétendantes oui mais il devait en être conscient ce n'était que pour la fortune et le titre rien d'autre. Qui pourrait aimer sincèrement cet homme détestable qui rejette le peu de personnes pouvant se soucier de lui si la personne est d'une classe sociale inférieure? C'était une certitude Caeso finirait seul s'il espérait trouver un jour une femme sincère qui l'aime pour ce qu'il est et non ce qu'il représente.
Moi? Oh non voyons, je ne t'ai pas tué quand j'en ai eu l'occasion...Pourquoi te tuer maintenant alors que j'ai une meilleure cible en vue? Tu es guidé par la peur c'est pathétique.
Maximus décida de ne pas réagir sur sa remarque sur son âge, cela montrait à quel point il était immature.
Mais quel honneur... dit-il ironique.
On ne m'a pas cousu la peau pour me torturer mais pour me recoudre, j'avais un membre en piteux état et à la guerre on fait avec les moyens du bord...
Il l'écouta et rétorqua
Je pourrais si j'avais les ciseaux. Je ne suis pas incohérent, je préfère que tu me facilites la tâche, détache-moi et je ne m'en prends pas à toi. Si je dois me libérer moi-même ça risque de finir dans le sang donc pour une fois fais preuve de sagesse.
Maximus regardait ailleurs, écouter Caeso devenait de plus en plus ennuyant.
Je ne me suis pas soumis! Il suffit que je prononce mon nom, quelqu'un l'entendra et le répétera et ainsi de suite. Les gens seront curieux et chercheront à savoir pourquoi leur empereur ont menti...
Maximus haussa le ton
Je préfère encore être sans vêtement que y aller vêtu ainsi.
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Re: DEORUM URBS.
[Bah, non, au fond, Caeso à un grand coeur ! Il finira par trouver chaussure à ses pieds mais j'hésite entre le pousser dans les bras de Leanna ou de Maximus ! Si tu avoues, tu n'a qu'à t'arranger pour que Maximus ne veuille plus aller au Colisée et que Caeso le force à y aller en robe ! o/]
Caeso n'était pas du même avis. La manière de gouverner était très bien comme ça et ne risquait pas de changer avant, les Historiens le raconteront plus tard, la Chute de Rome et le début du moyen-âge où, encore là, les Empereurs furent remplacés... mais par des rois, ce qui ne changeait, tout compte fait, pas grand chose à la manière de gouverner. Il faudra, autrement dit, attendre la manga carta d'Angleterre de 215 A-V J-C qui limita les pouvoirs des souverains anglais puis les grandes Révolutions qui apportèrent, avec elles, la démocratie, la séparation des pouvoirs et, surtout, le pouvoir au peuple. Mais, d'ici là, Maximus, Caeso et leur civilisation serait morts depuis longtemps, détruits. Donc, que Maximus ne croit pas trop au changement ! Se n'était pas prêt d'arriver de sitôt ! Mais peut-être bien dans quelques millénaires, par-contre...
-Que veux-tu ? C'est ainsi que ça doit se passer. C'est normal que tu penses ainsi, comme tu es dorénavant au bas de l'échelle mais, je suis persuadé que tu pensais autrement lorsque tu étais général.
Il haussa les épaules. Rien ne servait de discuter avec ce gladiateur qui croyait changer le monde. Il ne disait que des trucs en l'air, un vrai petit révolutionnaire en herbe ! On aurait presque dit un gosse qui souhaiterait la paix dans le monde. Pathétique.
-Tu as peut-être une meilleure cible en vu mais n'empêche que je ne souhaite pas particulièrement que tu te jettes à la gorge de mon père ou de mon frère non plus... Puis, puisque je trimbale un assassin qui a voulu attenter à mes jours, excuse-moi d'être un peu mené par mon instinct de conservation - ou la peur, comme tu l'appelles.
Il s'approcha de Marwan et agrippa la chaîne qui reliait ses poignets ensemble dans son dos. Il tira dessus aussi fort qu'il pu pour faire bouger la brute et, sans trop y penser, vérifier la solidité. Marwan pouvait-il vraiment briser ce genre de métal à mains nues ou lui racontait-il des histoires pour l'effrayer ? En tous cas, lui, il était incapable de briser cette chaîne ! En restant toujours derrière le paravent, à l'abri des regards, Caeso continua de tirer sur la chaîne pour conduire son gladiateur vers la porte de derrière. S'il voulait des nouveaux vêtements pour remplacer les siens, ils devaient retourner dans ses appartements ou à la laverie du château. Compte tenu du fait qu'il était en robe, Caeso pensa que Marwan voulait s'exposer au moins de monde possible et donc que ses appartements serait la meilleure place où se rendre.
-Eh bien, je suppose que c'est douloureux de se faire recoudre une blessure mais se faire planter une aiguille dans la peau simplement pour le plaisir ne doit pas faire du bien non plus, fit-il remarquer avec un haussement d'épaules.
Il grimaça, sentant déjà le goût du sang dans sa bouche.
-Tu feras des dégâts que je te les enlève ou que tu te les ôtes tout seul, c'est une évidence alors ne compte pas sur moi pour t'encourager à aller commettre d'autres meurtres car, bien évidemment, même si tu ne m'attaques pas, tu iras en attaquer d'autres, non ? demanda-t-il.
Ils passèrent la porte de derrière et atterrir dans un corridor désert. Un petit raccourcis pour aller à ses appartements qui consistait à passer par des couloirs du palais impossibles à chauffer et donc condamnés en hiver que personne n'utilisait jamais puisqu'ils en oubliaient l,existence. Comme c'était l'été, les couloirs étaient ouverts et Caeso pouvait les traverser sans problème avec son prisonnier qui faisait presque une tête de plus que lui.
-Tu es en train de me suggérer de te mettre une muselière ? lâcha-t-il, quelque peu moqueusement même si, à son regard, il réfléchissait sérieusement à la question.
Il poussa la porte de ses appartements puis Marwan à l'intérieur avant de ne héler deux gardes qui passaient par là et de leur ordonner de surveiller la porte en répondant au moindre cri de sa part. Il referma la porte derrière lui.
-Tu aurais dû le dire plus tôt et nous n'aurions pas eu à revenir ici ! Si tu préfères y aller sans vêtements... de toute manière, c'est la mode ces temps-ci et bien plus viril.
Après tout, aux Jeux Olympiques, les athlètes ne concouraient-ils pas nus ? Et il n'était pas rare de voir des gladiateurs à poil ! Et, durant son éducation, Caeso se rappelait que, lors des entraînements au gym, les garçons de son âge prenaient un temps fou à se huiler le corps et les muscles avant de ne se comparer pendant presque aussi longtemps. Vraiment, dans l'Empire, la nudité n'était pas une gêne !
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Re: DEORUM URBS.
Leana ou Maximus? Gros dilemme surtout qu'ils sont différents. Je doute que Maximus change de bord lol. En parlant de Leana, je vais la jouer comme elle recherchait Caeso pour être rassurée qu'il soit en vie et pour lui dire ses quatre vérités xD
~Maximus et Leana~
Maximus et Caeso étaient très différents sur tout point de vue (physique, mentalité et idéologie), de parfaits opposés, rien ne pouvait les rassembler et les mettre d'accord.
Je pense ainsi depuis qu'on a lâchement tué ma famille en les humiliant et en les brûlant. J'étais un soldat, un père de famille, un époux aimant mais aussi un fermier, l'un n'empêchant pas l'autre. J'aimais ma petite vie, je n'ai jamais fait rien à personne jusque là...Tu ne vaux pas mieux que ton père ni ton frère.
Plus le gladiateur écoutait le fils de l'empereur illégitime plus celui-ci lui donnait la nausée. Cet homme était stupide c'était une évidence. Maximus lui avait laissé une chance de se racheter, de montrer quel homme meilleur il était vu que c'était ce que la jeune esclave avait prôné sans cesse mais non Caeso préférait s'enfoncer davantage en jouant les dominateurs, les hommes riches et puissants. Décidément il s'y prenait de travers.
La stupidité après réflexion. C'est la stupidité qui dicte ta loi. Excuse-moi de cette méprise la peur et la stupidité sont si jumelle qu'on peut parfois les confondre.
Maximus sentit Caeso tirer sur ses chaînes. Ce dernier vérifiait probablement s'il pouvait les briser. Maximus avançait vu comment il était tiré quoiqu'il aurait pu rester sur place étant donné que Caeso n'avait pas vraiment beaucoup de force, ça aurait été marrant si le fils de l'empereur était tombé en tentant veinnement de le faire bouger d'un centimètre contre sa volonté.
Ne t'en fais pas un jour tu connaîtras ça...
Maximus rit légèrement, moqueur.
Tu es guidé par la peur et la stupidité, tu devrais utiliser le bon sens. Je ne vais pas tuer qui que ce soit en public, surtout qu'au Colisée il y aura du monde, tu me sous estimes un peu là. Je ne suis pas qu'une brute. Et puis je préfère voir comment les gens vont réagir en s'apercevant de qui je suis et que la famille impériale leur a menti...
Maximus marchait, il ne prenait pas la peine de regarder où il allait c'était inutile. Ils passaient par des passages secrets comme si Caeso tentait de l'impressionner ou encore de lui montrer qu'il était gentil de sa part d'utiliser des endroits peu fréquentés pour préserver l'honneur du gladiateur. Baliverne!
Mais quel humour!
Alors que les deux jeunes hommes étaient dans l'appartement de Caeso, la jeune esclave Leana qui avait dormi dans les couloirs, affaiblies après s'être échappé du lieu où on donnait les soins arriva à l'appartement de Caeso sans passer par les passages secrets, elle vit alors les gardes. La jeune femme pensa que s'ils étaient là c'était que Caeso était en vie, elle voulait entrer mais ceux-ci l'en empêchèrent. Elle haussa un sourcil et depuis quand elle n'avait plus le droit de voir son maître? On lui indiqua même de quitter les lieux et de partir très loin d'ici. La jeune esclave, qui maintenant était libre haussa le ton.
Hors de question, je ne bougerai pas de là tant que je n'aurai pas parlé à mon maître Même si elle était libre, Caeso était à ses yeux toujours son maître, la jeune esclave tentait de forcer le passage mais les deux gardes la tenaient fermement et puis elle avait du mal à rester debout, toujours un peu affaibli. Elle s'adressa alors à Caeso, ignorant que Maximus était avec ce dernier enchaîné.
Je sais que vous êtes là et en vie sinon les gardes ne tenteraient pas de m'empêcher de passer. Et puis c'est quoi cette histoire? Vous refusez que je rentre pour vous dire ce que je pense, très bien je le ferai alors derrière cette porte et tant pis pour vous alors si vous vous sentez humilié en public, il fallait me laisser rentrer! Vous n'avez pas le droit de me chasser d'ici, aucun droit, je suis libre et je vous ai dit que je continuerai à vous servir. Vous n'êtes qu'un idiot. Vous aimez me rabaisser voire m’humilier en public, très bien si cela vous enchante de jouer les dominateurs et les hommes puissants, je n'en ai que faire. Mais sachez que je vous respecte non pas parce que vous êtes puissant, non pas parce que vous êtes mon maître, non pas parce que vous me rabaissez mais parce que je sais qu'au fond vous pouvez être un homme juste et bon. Quant au général, vous auriez dû essayer de le comprendre. Je ne cautionne pas ce qu'il a fait. Je respectais cet homme lorsqu'il était général, oui je lai reconnu même s'il a fortement changé. Je sais ce que c'est de tout perdre: je n'ai plus de famille, l'empereur l'a décimée car il jugeait que mes parents n'étaient plus utiles. Je vous dis le fond de ma pensée et peu importe si cela vous déplaît. Je juge avoir mon mot à dire. Je vous ai toujours servi avec loyauté, je vous ai toujours défendu même auprès de ceux qui se disent vos amis et qui vous poignardent lorsque vous avez le dos tourné alors j'estime que vous pouvez bouger votre magnifique postérieur impérial pour m'ouvrir cette porte! Vous n'avez guère le droit de me jeter comme un objet usagé, pas après tout ce que j'ai fait pour vous. Je vous respecte, je vous soutiens et parfois même je vous admire, je vois en vous un futur empereur. Cependant je tiens à vous dire que vous agissez comme un idiot à cet instant! Et peu importe si cela vous fâche ou froisse je tenais à le dire! Je m'inquiétais pour vous, je me soucierai sans cesse de votre bien être, santé et vie sachez-le non pas parce que vous êtes mon maître et parce que vous le méritez ou plutôt méritiez car vous semblez si différent maintenant. Allez-vous me laisser continuer derrière cette porte ou alors vous allez finir par m'accorder audience? Ou encore, vous allez me châtier parce que j'ai osé dire tout haut ce que je pensais tout bas?
Alors que Caeso parlait à Maximus, une voix féminine se faisait entendre, cela fit sourire Maximus. C'était amusant de voir quelqu'un qui osait dire ce qu'il pensait au fils de l'empereur peu importe les représailles.
Je préfère y aller avec des vêtements mais avec avec des vêtements féminins...Vous comptez faire quelque chose pour votre esclave? Leana c'est ça?
Maximus s'attendait à ce que le jeune homme soit exaspéré par la venue de l'esclave qui se mêlait toujours de ce qui ne la regardait pas.
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Re: DEORUM URBS.
Les gladiateurs passèrent le reste de la nuit dans leurs cellules habituelles, sous les gradins des spectateurs de l'arène. Il s'agissait de cages de pierres, humides et froides, où il régnait une température bien anormale aux moyennes extérieures, en hiver et en été. Des rats y étaient régulièrement croisés et c'est avec eux que les gladiateurs partageaient leurs repas, dans la grande pièce commune où la nourriture leur était distribuée tôt le matin et après les entraînements de l'après-midi. Cette nuit-là, Milo dut partager sa cellule avec Félix: une vielle habitude de leur propriétaire était que les deux combattants du lendemain passent la nuit ensemble, afin de mieux se connaître. Cela donnait souvent lieu à des morts plus solennelles le lendemain matin. Tous deux ne se parlèrent cependant pas, durant cette longue nuit. Ils essayèrent de dormir un peu, sachant parfaitement qu'ils auraient besoin de force pour les combats en l'honneur du fils de l'empereur.
C'est ainsi que le lendemain matin, vers 4h, ils furent réveillés par les esclaves mis à leur service. On les fit mener aux cuisines où ils purent se rassasier de manière suffisante avant qu'ils ne soient menés aux salles de préparation. Gardant tous les deux le silence, ils ne firent aucun geste pour empêcher les esclaves de raser les quelques poils qui parsemaient leur torse. Milo, tout juste arrivé en territoire romain, s'étonna de tous ces soins apportés aux gladiateurs qui allaient mourir: ce n'était pas habituel dans les provinces du Nord. On enduisit ensuite leur corps de différentes huiles pour faire briller leur peau, avant de leur faire passer leurs habits de gladiateurs. Le jeune Celte pouvait s'estimer heureux: on lui avait laissé ses affaires originelles, qui couvraient bien plus son corps que la tenue dont avait hérité Félix. Pas que ça lui sauverait la vie, non plus.
Puis, ils durent attendre: ce matin-là, ils ne participeraient pas aux entraînements comme le ferait les autres gladiateurs qui ne participaient pas aux jeux. Ils devaient conserver leurs forces, et surtout, ne pas se tuer auparavant. Alors, on lia leurs mains et leurs jambes de sorte à empêcher toute tentative de fuite.
Pendant ce temps, Tallius préparait avec ses collaborateurs le spectacle. Des gladiateurs de tout l'Empire étaient venus à l'occasion de ces festivités! Elles allaient être grandioses. Il annonça cependant la volonté d'Aulus de voir Félix et Milo se combattre à mort, à mains nues, dès les premières lueurs du jour, à l'heure des premiers combats. Il y eut quelques protestations parmi les propriétaires. Depuis quand utilisait-on un des meilleurs gladiateurs, Félix, pour le premier combat? Ils finirent cependant par se ranger du côté de Tallius et terminèrent d'organiser les jeux du jour.
Ce fut vers 10h que les arènes commençèrent à se remplir de toute la population des villes environnantes. Tous les gradins grouillaient d'une agitation joyeuse: le public était enthousiaste à l'idée que ces jeux seraient les plus beaux jeux de l'années, en l'honneur de la famille impériale. A l'arrivée de celle-ci, on fit sonner les trompettes.
It's a metafour 8D (clapclapclap)
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Re: DEORUM URBS.
[Pardonnez-moi, aujourd'hui, il y avait de la visite, chez-moi ! ]
Contrairement à son frère, Aulus avait passé une bonne nuit. Il avait vaguement entendu des altercations de gardes derrière la porte de ses appartements mais, à part de ça, on avait veillé à ne pas troubler davantage son sommeil. C'est donc tôt le matin qu'il s'était réveillé, un sourire étirant ses lèvres quand il pensa aux combats prometteurs qui l'attendaient mais surtout au premier qui aurait lieu, celui pour lequel il avait payé et qui serait en son honneur. Ce combat-là, il le savourerait du début à la fin. Et il récupérerait ensuite le vainqueur (voir les deux gladiateurs si un réussissait à estropier l'autre !) pour le traîner dans ses appartements où il connaîtrait douleurs et plaisirs avec lui.
Aulus enfila sa tunique puis attacha son ceinturon à sa taille avant de n'enfiler ses bottes en cuir de lion qu'il avait lui-même tué lors d'une exploration destinée à forger son caractère de futur empereur de l'empire. Il s'observa dans la glace durant quelques instants puis, estimant son apparence comme étant à son meilleur, il fit volte-face. Aulus glissa son épée à sa ceinture, à côté d'une bourse brune qui y pendait déjà comme un poids.
Passant une main dans ses cheveux bruns, il poussa la porte et, dépassant les deux gardes qui gardaient la porte, se dirigea dans les couloirs jusqu'à l'extérieur, Il poussa un soupir lorsque l'air du dehors envahi ses poumons. Il se dirigea d'un pas vigoureux vers le Colisée et y entra par l'entré réservée aux gens de son statu et de sa trempe. Aulus fut accueillit par une mélodie joyeusement bruyante de trompettes. Il monta s'asseoir dans la grande loge lui étant réservé où se trouvait deux sièges somptueux. Un pour son frère et un pour lui. Aulus se demandait si Caeso viendrait le rejoindre, aujourd'hui.
On vint lui servir un pichet de vin et on remplit sa coupe tout en lui offrant un plateau de fruits à déposer sur une table base. Aulus patienta, jambes croisées, durant plusieurs minutes puis, lorsque le Colisée fut entièrement rempli - ou presque - il se leva et s'avança jusqu'au bord du balcon. Bien en vu du peuple, des milliers d'yeux se tournèrent vers lui. Il leur offrit le sourire le plus charmant - mais aussi le plus faux - qu'il connaisse. Il leva la main et salua la foule.
-A-V Octave Auguste, prononça-t-il haut et fort, toute suite imité par les grecques rassemblés en bas, dans les étages d'estrades.. Je suis heureux d,être ici pour assisté, comme vous tous, aux combats de ce matin qui ouvriront les plus grandes réjouissances que l'empire ait jamais connu ! Et, histoire de bien commencer les festivités, j'ai une petite surprise pour vous.
Il décrocha sa bourse de sa ceinture et la montra au public de façon théâtrale. Il en défit ensuite le cordon et, à deux mains, jeta les centaine d'écus qu'elle contenait dans la foule à la manière de confettis. En bas, les gens se bousculèrent pour attraper l'argent qui tombait littéralement du ciel. Aulus savait se faire aimer.
-Et maintenant, je vous pries d'accueillir les premiers combattants de cette journée ! Ils sont particuliers car le gagnant aura la chance de venir résider avec moi. Souhaitez-leur bonne chance !
Et il se rassit et attendit de voir qui gagnerait cet incroyable combat. Il avait toujours eut le sens du spectacle et, avec leurs acclamations, les gens du peuple lui rendaient bien.
Caeso fronça les sourcils puis affronta le regard de Marwan, perçant ses yeux des siens.
-Toutes... mes condoléances, finit-il par dire après un silence.
Caeso pouvait être vraiment détestable à ses heures mais il était sincèrement désolé pour le gladiateur. Comme dit précédemment, il n'aimait pas particulièrement faire mal aux autres pour le plaisir et, assurément, même si, par le passé Marwan avait fait quelque chose de mal à son père, sa famille n,aurait pas dû mourir, seul lui aurait dû en payer le prix, seul.
-Si... Si mon père n'était pas Octave, j'aurais voulu devenir fermier, finit-il par dire d'une voix nonchalante, voir traînante.
Comme s'il ne se préoccupait pas vraiment de Marwan, il le contourna pour aller ouvrir une de ses penderies. Il fouilla dedans durant quelques minutes, se demandant qu'est-ce qui irait à Marwan parmi tout ce qu'il possédait.
-Pour tous les gens que vous avez déjà tué, je crains que vous ne valiez vous-même pas mieux que moi, mon frère ou mon père, rajouta-t-il sans regarder le gladiateur, la tête toujours dans la penderie
Il finit par se saisir d'une de ses tuniques de chasses et d'une ceinture de cuir qui irait très bien à Marwan qui, bien que plus grand que lui ainsi que plus musclé, avait à peu près la même corpulence que lui. Puis, une tunique, c'était une taille unique, la plupart du temps bien que les siennes soient cousus sur mesure pour lui. Il ignora la pique qui lui était envoyé à propos de sa stupidité puisque y répondre serait s'y rabaisser et il était tout à fait conscient de ne pas être stupide.
-Alors, je vais peut-être me sentir en sécurité au Colisée comme je ne l'ai jamais été en ta présence, répliqua-t-il avec un petit sourire difficilement descriptible, quelque chose de sincère, de soulagé et de moqueur à la fois. Les gens ne te reconnaîtront peut-être même pas puisqu'ils ne semblent pas t'avoir reconnu dans les précédents combats que tu as ultérieurement menés ! Et, si c'était le cas, je suppose que mon père dirait au peuple que tu l'as trahi et que, à l'époque, il avait préféré dire aux gens que tu étais mort plutôt que d'avouer que leur général était un traître... Qu'importe si c'est la vérité, les gens le croiront. Maintenant, tu devrais simplement te conforter dans ton nouveau rôle et être heureux d'être à nouveau au service de la famille impériale.
Il revint vers le gladiateur et étendit la toge et la ceinture allant avec sur le lit. Traînant dans le tiroir de sa table de chevet, il sortit une dague effilée et s'approcha du guerrier. Maintenant qu'il était très près de l'autre, leur différence de taille était évidente. Les yeux de Caeso n'arrivaient qu'à la base du cou du grand gaillard, il devait relever la tête pour planter son regard dans le sien. Il allait dire quelque chose lorsqu'une voix, leur parvenant par-delà les portes se fit entendre. Caeso ferma les yeux durant un moment, l'air découragé. Pas elle ! Il ne voulait pas avoir à affronter son regard de biche effarouchée rempli de dégoût et de déception pour lui. Sur ce coup-ci, il devait bien admettre qu'il n'était qu'un lâche. Mais il ne voulait pas avoir à dealer avec ça. Et surtout pas maintenant. Tentant de faire comme si la voix n'existait pas, comme si le savon oral que Leanna lui passait n'existait pas, il entreprit de s'adresser au gladiateur comme si elle n'était pas là.
-Tu as accepté de m'y accompagner sans tuer des gens et tout en restant sage donc je ne vois plus aucune raison de te forcer à y aller en robe, commença-t-il en levant la dague devant lui et en la désignant, si tu bouges, essaies de t'enfuir ou de te dérober, il se peut fort bien que la lame glisse et que je te tranche quelque chose alors, si tu veux bien, tiens-toi tranquille.
Pendant la tirade de son ex-esclave, il fit glisser la lame tranchante de sa dague contre le tissu des manches de la robe de Marwan puis contre la partie qui recouvrait son torse, tout en se mordant la langue, concentré à ne pas couper le jeune homme (qui était, en fait, plus vieux que lui). Pour en terminer le bas, il dut se mettre à genoux mais cela n'eut pas l'air de le déranger plus que ça même si la plupart des maîtres n'auraient pas tolérer d'être à genoux devant leur esclave, les positions devant, normalement, être inversées. Caeso, en se redressant, écarta le tissu coupée, dévoilant les impressionnant muscles du gladiateur et fit tomber la robe au sol, laissant Marwan presque entièrement nu devant lui. Il n'y porta pas plus attention que ça puis alla jusqu'à son lit chercher la tunique et la ceinture qu'il passa sur son épaule. Il drapa habilement l'habit autour du gladiateur comme il avait l'habitude de le faire et passa derrière lui pour le lui la nouer. Au passage, il se servit de sa dague pour crocheter la serrure d'un des fers qu'il portait au poignet et lui ramener les bras devant pour refermer à nouveau l'anneau sur son poignet, la chaîne les reliant à sa chaîne de pied passant dorénavant parallèle à son torse.. Avoir les bras attachés devant devait être plus confortable que derrière et n'empêchait pas Marwan de bouger. Harnaché ainsi, Caeso n'avait même pas de mal à croire que, s'il le voulait, l'esclave pourrait le tuer. Il noua la ceinture de cuir autour de la taille du gladiateur, se penchant un peu vers lui pour bien travailler et avoir une bonne vision puis, lorsqu'il eut finit, les mains encore sur la boucle de la ceinture, il leva son regard sur le guerrier.
-Cette fois, j'ai tout fait moi-même alors tu n'as aucune raison de te plaindre. Mais si tu le fais quand même, je t'assure que je ne met plus que des robes à ta disposition pour t'habiller durant les cinq prochaines années, le menaça-t-il, mi-sérieux mi-moqueur.
Caeso aurait été bien capable de mettre sa menace à exécution mais il ne pensait pas que Marwan serait assez fou pour s'y risquer. Il s'éloigna de quelques pas, admirant le gladiateur à qui les nouveaux habits seyaient plutôt bien. Quant à lui, lorsqu'il s'aperçut dans la glace, avec ses cernes sous les yeux, ses cheveux débraillés et une vilaine entaille à l'épaule qu'il n'avait toujours pas fait soigné mais qui ne lui faisait pas encore mal, l'adrénaline parcourant toujours ses veines, il décida qu'il ne payait pas de mine. Il s'arrangea les cheveux d'abord d'une main vive et se déshabilla devant le gladiateur (entre hommes, il n'y avait pas de gêne puis, en tant que ex-général, il devait avoir vu ses hommes bien souvent nus, la nudité ne devait pas le gêner) pour enfiler une tunique rouge brodé avec une manche plus longue et plus ample pour camoufler sa blessure gênante mais qui laissait son épaule intacte dénudée. Il attacha sa ceinture et refit face à Marwan.
-Je compte faire quelque chose pour Leanna, lui répondit-il simplement. Il est temps d'y aller, viens.
Il ne pu s'empêcher de remarquer que le gladiateur l'avait vouvoyé et cela lui avait fait un petit velours. Marwan commençait-il à le respecter ? Il ne le croyait pas vraiment mais n'empêche qu'il avait fait preuve d'une marque de respect assez évidente ou, alors, se préparait-il à jouer la comédie de l'esclave asservi pour la foule du Colisée. Quoiqu'il en soit, il poussa la porte de ses appartements pour se retrouver face à Leanna qui venait de terminer sa tirade.
-Tu m'as apporté énormément, Leanna, merci, dit-il, je ne te châtierai pas, pas plus que je ne t'accorderai audience, cependant. Je ne suis plus ton maître. Pour avoir cru en moi pendant tout ce temps, la liberté est ta récompense, je te l'offre sur un plateau d'argent alors vas-t-en pendant que tu en as toujours l'occasion, ce genre de chose n'arrivera pas mille fois dans une vie. Tu dois en saisir l'opportunité et c'est mon dernier ordre pour toi.
Il jeta un coup d'oeil derrière lui pour voir si Marwan arrivait puis il regarda de nouveau Leanna, prenant tout son courage pour affronté son regard, ce regard qui lui nouait les entrailles à chaque fois qu'il se posait sur lui.
-Quelqu'un comme toi n'as pas à demeurer esclave toute sa vie. Je pense que tu ferais une bonne infirmière avec ton soucis constant des gens. Adresse-toi à n'importe quel figure d'autorité et je m,assurerai que ton visage et ton prénom soient reconnus afin que tu reçoivent tout ce dont tu as besoin. Sans que lui-même n'en soit informé puisqu'il souhaitait tout oublier de Leanna après ça. Je ne pouvais pas le dire mais, maintenant que tu t'en vas, je suppose que ça n'a plus d'importance mais, je t'apprécie vraiment, Leanna, comme personne mais, dès que tu franchiras les porte de ce palais, tu redeviendras une inconnue pour moi de manière à ce que personne ne s'en prenne à toi pour m'atteindre, ce que j'ai toujours redouté et ce qui serait devenu inévitable avec le temps si tu serais resté auprès de moi. Je fais ça pour te protéger, même si tu ne le comprends pas. Alors pars.
Il sortit dans le couloir, passant sous le nez de Leanna et s'adressa aux gardes.
-Escortez donc mademoiselle à l'extérieur et assurez-lui une monture pour son départ et tout le nécessaire de départ, ordonna-t-il d'une voix ferme.
Il héla ensuite le gladiateur.
-Marwan ! On y va ! Les combats vont commencer dans une vingtaine de minutes, on a à peine le temps de se rendre là-bas alors ne traînons pas !
Si, toute à l'heure, il avait traîner Marwan dans des couloirs peu fréquentés du château, c'était simplement car il avait promit que personne ne verrait le gladiateur en robe s'il se montrait sage et obéissant. Caeso était un homme de parole alors il avait fait en sorte que personne ne le voit ainsi. Et maintenant, il espérait que Marwan était aussi un homme d'honneur et qu'il ne tente rien pour le tuer ou d'imprudent au Colisée ou durant la route qui y conduirait.
Dernière modification par pensina (2015-03-01 18:15:51)
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Re: DEORUM URBS.
~Maximus et Leana~
Maximus lui, regardait toujours Caeso dans les yeux même si cela signifiait baisser un peu la tête car le deuxième fils de l'empereur n'était pas très grand comparé à lui.
Quand Caeso présenta ses condoléances, le gladiateur ne laissa rien paraître. Bien sûr qu'il était triste pour la perte de sa famille et de sa petite vie paisible, tout cela le rongeait de l'intérieur mais il ne donnerait pas satisfaction au fils pourri gâté de l'empereur pour ne pas lui servir sur un plateau d'argent son point de faiblesse, ses failles. Il se contenta seulement de regarder un instant ailleurs faisant mine de regarder la chambre qu'il n'avait pas vraiment vu de nuit.
Maximus était un homme loyal e fidèle, du jour au lendemain sa vie avait basculé, il y avait bien un traître mais ce n'était pas Maximus. C'est pourquoi le gladiateur soupçonnait l'un des fils de l'empereur et d'autres hommes et qu'il comptait bien les approcher pour leur faire cracher le morceau. C'était un complot qui avait été monté contre lui c'était une évidence, Maximus en était conscient mais le fait que l'empereur Octave avait cru aux fausses preuves qu'on lui avait fourni avait laissé une blessure profonde chez le gladiateur, pas visible mais présente au plus profond de son âme.
Je venais d'une famille aisée lorsque je me suis engagée dans l'armée mais par la suite j'ai rencontré ma femme et j'ai choisi de vivre dans une petite ferme éloignée d'ici.
Maximus ferma un instant les yeux, les bras lui faisaient mal mais il ne s'en plaignait pas, fermer les yeux lui permettait de se reposer un instant, de reprendre des forces d'une certaine manière. Il laissa donc Caeso cherchait des vêtements pour lui.
Concernant le champ de bataille, j'ai tué pour la gloire de Rome, sur ordre de l'empereur et encore nous donnions une chance à nos ennemis de ne pas faire cette guerre. Quand ils nous attaquaient il a fallu se défendre. Concernant le Colisée A la différence que j'ai tué pour survivre...Toi, ton frère et ton père vous ne vous salissez jamais les mains, chaque personne que j'ai tué est gravée dans ma mémoire mais je suis un soldat et cela ne m'empêche pas de dormir. C'est de votre faute à tous si je suis ainsi...
Maximus avait toujours les yeux fermés, laissant Caeso faire ce qu'il avait à faire tout en l'écoutant.
Si ton esclave m'a reconnue, je pense que d'autres le feront en me voyant de plus près...Lors des combats les personnes ne voient pas ton visage de près et n'arrivent qu'à distinguer certains traits de ton visage. La plupart du temps les gens se focalisent sur ton épée ou ton jeu de jambes. Sauf que ce n'est pas moi le traître, il y en a assurément un ici et ce n'est pas moi...J'ignore pourquoi mais le vrai traître a tenu à me faire porter le chapeau. Mon nouveau rôle? Je ne me plierai pas à toutes tes volontés sache-le. Pourquoi ne pas prendre quelqu'un qui serait heureux de te servir et de lécher les bottes?
Le gladiateur rouvrit les yeux voyant Caeso avec une dague. Alors que la jeune esclave parlait derrière cette porte, le jeune homme en face de Maximus semblait faire la sourde oreille et semblait découragé. Maximus observa le jeune homme amusé. Il se permit une petite remarque.
Que tu aies peur de moi je peux le comprendre mais avoir peur d'une femme, ne pas vouloir lui accorder audience, faire mine qu'elle n'existe pas c'est juste à mourir de rire.
Puis Caeso s'adressa à lui comme si de rien n'était.
Tout en restant sage? Tu parles de moi comme si j'étais ton chien impérial ou ton enfant. Je suis un soldat, je tiendrai parole même si cela me coûte. Mais c'est que le petit Caeso me menace? dit-il restant tranquille. Il laissa Caeso le déshabiller, il ne savait pas déshabiller sans tout déchirer? Voilà que Caeso s'agenouilla pour déchirer le bas de la robe de Maximus. A croire que ce dernier voulait être aux premières loges pour apercevoir ce qu'il pouvait bien y avoir en dessous. Maximus se sentit soulagé lorsque la robe fut à terre car il s'était senti un peu serré et à l'étroit dans cet accoutrement.
Voilà que Caeso allait l'habillait mais avant ce dernier lui laissa un instant les mains libres pour les remettent devant avant de les attacher à nouveau. Maximus aurait moins mal au bras comme ça, d'autant plus que cela avait réveillait la douleur de vieilles blessures mais le grand gaillard était fort et ne se plaignait pas.
Maximus avait eu une très belle occasion de le tuer mais il ne fit rien, il n'était pas idiot.
Caeso l'habilla alors. S'il y avait une chose que détestait Maximus c'est qu'on l'habille à sa place comment les fils de l'empereur supportaient qu'on fasse tut à leur place?
Je ne me plains pas. La prochaine fois aurai-je l'honneur de m'habiller tout seul avec les mains libres? Après tout, j'ai eu l'occasion de m'en prendre à toi et je n'ai rien fait, n'est-ce pas un gage de ma bonne foi?
Maximus regarda Caeso se contempler dans le miroir, il réfléchit un instant et déclara.
Tu ferais mieux de soigner cette vilaine blessure sinon tu ne vas pas tenir longtemps...Si tu ne veux pas que ça s'ébruite, demande à ta petite copine derrière la porte... Il avait fait exprès d'employer ses termes car aux yeux du gladiateur Caeso se comportait avec Leana comme un petit copain: n'écoutant pas la demoiselle qui le disputait, voulant à tout prix la protéger...Caeso se déshabilla devant lui, le gladiateur détourna le regard comme il l'avait fait avec tous ses hommes même s'ils étaient entre homme, tout le monde avait le droit a un peu d'intimité.
La manière dont tu le dis n'est point rassurante... Si Maximus l'avait vouvoyé, il n'y avait pas prêté attention, sans doute une vieille habitude qui était remontée à la surface pour un bref instant.
La porte s'ouvrir enfin, Leana aperçut alors Caeso, dieu soit loué, il était en vie et pas en mille morceau même si elle remarqua rapidement que l'épaule du jeune homme ne semblait pas au mieux de sa forme. Sa manière de se tenir le lui avait indiquée. Les gardes la relâchèrent un instant.
La jeune femme appréciait énormément Caeso même si elle le grondait souvent. La jeune femme avait toujours tout fait pour lui et il n'était jamais content, un éternel insatisfait sans doute. Elle l'écouta parler et fut surprise. Il la remerciait, du moins en public ce n'était pas courant.
Et si je ne veux pas partir? Que me ferez-vous? Ne faîtes pas l'idiot, laissez-moi au moins vous soigner. Et je ne fais pas ça en tant qu'esclave mais en tant qu'amie et si ce mot ne vous plait guère voyez-moi comme votre infirmière. Puis vous savez pertinemment que je n'ai plus aucune famille, que j'ai nul endroit où aller. Je n'ai ni argent ni vêtement mais ce n'est pas ce qui me préoccupe le plus. Je me soucie de vous, je tiens à rester à vos côtés même si cela ne vous enchante pas.
Quand la jeune femme aperçut Maximus attaché qui rejoignait Caeso, elle regarda son ancien maître avec de l'incompréhension. L'avait-il alors remplacé par celui avait tenté de le tuer?
Je vois que vous m'avez bien vite remplacé...Vous n'avez pas le droit de m'éloigner de vous. Je suis libre et donc je suis libre de rester ici si je le souhaite, engagez-moi comme infirmière ici. Je vous en prie monsieur je ne sais rien faire d'autre que de m'occuper des gens et être à leur service...Je n'ai aucune éducation et vous le savez que je n'irai pas très loin ainsi...
Caeso reprit, elle l'écouta, se sentant envahir par l'émotion. Alors comme ça il l'appréciait, un sourire étira alors ses lèvres. Elle s'approcha de lui et le serra dans ses bras, veillant à ne pas faire mal à son épaule. Elle déposa ses lèvres sur la joue de Caeso et s'écarta doucement.
C'est honorable de votre part de vous soucier de moi mais je refuse quand même de partir. Personne ne s'en prendra à moi pour vous atteindre ce serait ridicule vu que les maîtres n'accordent aucune attention à leur esclave et les méprisent n'est-ce pas? Tout le monde pense ainsi alors je ne risque rien même en étant libre, aux yeux de tous, je n'aurai jamais une quelconque importance pour vous. Vous n'avez nullement besoin de me protéger.
Voilà qu'il sortait et s'adressa aux gardes. Il disait qu'elle était libre et pourtant il la forçait à s'en aller. Les larmes alors viennent perler sa joue.
Vous n'avez pas le droit de faire ça Caeso...Laissez-moi au moins soigner votre blessure!
Puis quand elle l'entendit appeler le gladiateur Marwan, elle releva un sourcil. Ainsi Caeso n'avait reconnu le gladiateur et lui avait donné un autre nom.
Général Maximus, vous êtes tombé bien bas...Vous m'en voyez navrée dit-elle sincèrement au gladiateur qui suivait Caeso.
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Re: DEORUM URBS.
[Dis, Mimi, c'est quoi le lien dans ta signature ? J'ai cliqué mais je n'ai pas trop compris, à vrai dire !]
Caeso n'était pas très grand mais ce n'était pas de sa faute. Sa mère avait été une femme délicate, petite et menue qui ne manquait pas d'attirer l'oeil, comme se le devait de le faire une prostituée. Même si Caeso avait mangé tous les épinards que l'on lui avait donnés, il n'avait pas atteint une la grande taille de guerrier farouche qu'il aurait voulu même s'il n'était pas petit particulièrement. Par-contre, il avait souvent envié Aulus qui, lui, ayant eut une mère plus forte et plus grande, avait hérité de gênes qui lui permettraient sans aucun doute de rivaliser avec Marwan, autant pour la musculature que pour la taille. Mais bon, la grandeur de Caeso ne l'avait pas encore désavantagé alors il refusait de s'en plaindre.
-Ça a dû être bien, murmura Caeso en s'imaginant à quoi pouvait bien ressembler une vie à la campagne avec une petite famille aimante, du moins, pour le temps que ça a duré...
Au contraire de Leanna, cela ne dérangeait pas du tout le fils de l'empereur de regarder le gladiateur directement dans les yeux. Marwan devrait en être flatté car, habituellement, les esclaves devaient baisser les yeux devant leur maître qui, quant à eux, refusaient bonnement de, ne serait-ce, que de poser le regard sur leurs serviteurs.
-Qu'importe c'est de la faute à qui, je ne me suis jamais plain de ce que tu es devenu. La guerre et les événements dont sont constituées nos vies nous changent tous, pour le meilleur et pour le pire. Tu n'es pas le pire des autres.
Caeso savait reconnaître les forces et les qualités de chacun comme il mettait rapidement la main sur leurs faiblesses. Il rendait à César ce qui appartenait à César, voilà tout. Il était du genre humble là-dessus. Chacun se doit d'être reconnu pour ce qu'il sait faire et non pour les choses qu'il ignore.
-Avoir eu le choix, j'aurais certainement pris à mon service quelqu'un de plus docile que toi, il est vrai. Mais tu es celui que mon frère a choisi alors il en sera ainsi. Pour le moment, ta fierté t'empêche d'être efficace mais ça viendra avec le temps.
Juste le temps pour Marwan de se rendre compte qu'il n'avait pas d'autres options que ce celle de le servir et de se montrer obéissant. Au lieu de râler, il devrait être joyeux d'être tombé sur un maître qui ne risquait pas de le rouer de coups ou de se montrer particulièrement cruel (à moins qu'il ne considérer que le forcer à porter une robe comme un acte des plus sadiques...) avec lui.
-Ris autant que tu veux mais si tu savais de quoi cette femme est capable, toi non plus, tu ne voudrais pas lui accorder audience ! déclara-t-il avec un petit sourire sur ses lèvres.
Ce n'est qu'ils ignoraient comment retirer un vêtement sans le déchirer mais plutôt que cela était impossible sur un prisonnier menotté dont on ne pouvait retirer les liens.
-Ne t'en fais pas, je sais que tu es beaucoup plus dangereux qu'un chien ou qu'un enfant, confirma-t-il, et ce n'était pas des menaces, simplement un avertissement, si tu avais bougé, j,aurais pu, par inadvertance, car il ne lui aurait jamais fait de mal simplement pour le plaisir, te couper et je n'aurais pas aimé si cela s'était produit même si ça aurait été entièrement de ta faute.
Pourtant, se faire habiller n'était-il pas agréable ? On n'avait rien a penser, simplement se laisser faire sans rien dire et profiter que des mains expertes s'occupent de soi. Décidément, Marwan était un peu étrange. Qui n'aimait pas se faire pomponner ? -Oh, arrête un peu ! Maintenant, tu pourras te vanter d'avoir été habillé par le fils de l'empereur ! Tu me reprochais d'avoir laissé des servantes t'habiller et, maintenant que je le fais moi-même, tu chignes encore. Je ne te comprend plus.
Il se mordit la lèvre, légèrement pensif puis hocha la tête.
-Il est vrai que tu as eu plusieurs occasions de me tuer, concéda-t-il, et tu ne l'as pas fais. Cependant, ce n'est toujours pas assez pour me convaincre que tu ne m'enfonceras pas un poignard dans le coeur dès que tu en auras l'occasion. Conséquemment, tu dois encore me prouver ta bonne foi : Protège-moi, déclara-t-il. Des gens tentent tous les jours de me tuer et, aujourd'hui, j'ai une épaule défectueuse, protège-moi et je te retirerai tes menottes aux poignets et aux chevilles.
Il jeta un coup d'oeil à son épaules qu'il refusait de bouger de peur d'aggraver la blessure et hocha la tête.
-Je sais, répondit-il de manière peu convaincante.
Qu'il était ironique, tout de même, que la personne qui lui avait entaillé l'épaule sois la même qui lui suggère d'aller la faire soigner au plus vite. Il détourna un instant le regard. Caeso savait que Leanna devait être un peu perdue devant ses preuves d'affection qui n'étaient pas coutume chez-lui. En fait, ça devait être l'une des premières fois qu'il la remerciait vraiment. Il avait tenu à le faire avant qu'elle ne parte.
-Si tu restes à mes côtés, tu mourras, décréta-t-il, n'es-tu donc pas au courant de ce qui est arrivé à tous ceux passé(e)s avant toi ?
Les esclaves ou serviteurs de Caeso étaient disons réputés pour mourir rapidement... Des rumeurs couraient comme quoi le fils bâtard les battraient à mort mais c'était faux. À vrai dire, plus jeune, Caeso ne se souciait pas vraiment de l'image que le peuple avait de lui et s'affichait publiquement avec les serviteurs et esclaves qu'il appréciait, allant jusqu'à les considérer publiquement comme ses ami(e)s mais, se rendant compte d'une faiblesse dans son armure, ses ennemis qui visaient la couronne s'étaient mis à décimer ceux près du futur empereur. Caeso crut alors à une mauvaise malédiction et décida de ne plus jamais montré de l'affection à ceux l'entourant, même son frère. Il n'avait pas le droit d'aimer car ceux qu'il aimait finissait par mourir inévitablement.
-Je ne t'ai pas remplacé. D'ici le temps que cette brute apprenne à me servir des rafraîchissement ou ajuster mes habits, je serai déjà mort de vieillesse, fit-il avec un court rire, sachant que ce qu'il disait était proche de la vérité. Il y a beaucoup d'hôpitaux à Pompéi ou à Rome. J'ai confiance que tu y trouveras du travail mais pas ici.
Puis, elle l'enlaça. Caeso resta rigide comme un piquet, les bras le long du corps. Ce devait être une des premières fois de sa vie où quelqu'un l'enlaçait ainsi et, les yeux écarquillés, les joues un peu rouges, il ignorait comment réagir. Il finit par se racler la gorge, un peu mal à l'aise.
-Un détachement pour mes esclaves, c'est ce que j'ai toujours voulu transparaître pour protéger ceux qui oeuvraient pour moi, admit-il, mais, un jour, quelqu'un se rendra compte de l'affection que j,ai pour toi et, alors, tu ne seras plus en sécurité auprès de moi.
Lorsqu'il croisa à nouveau son regard de biche, il vit les larmes couler le long de ses joues et faire miroiter ses yeux. Se fut comme un coup de poignard en plein coeur. Il détestait par-dessus tout la voir pleurer. Il finit donc par craquer.
-Bon, d'accord ! Soigne mon épaule si ça peut te faire plaisir mais tu n'as pas plus de dix minutes, nous devons aller au Colisée ! clama-t-il d'une voix un peu sèche d'exaspération.
Il entraîna Leanna à l'intérieur de ses appartements, refermant la porte derrière elle et Marwan qui n'était alors pas encore sortit dans le couloir. Tout en s'assoyant sur une chaise pour que Leanna le soigne, il arqua un sourcil, regardant le gladiateur.
-Alors, Maximus est ton véritable prénom ?
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Re: DEORUM URBS.
Coucou alors pour le lien donné, boudica (administratrice chargée du support) a posté dans la section discussion générale ici un lien vers un AMA (un endroit pour les questions réponses) afin de rétablir le contact entre toutes les joueuses de feerik, tous les jeux inclus et l'équipe sachant que feerik a été racheté. Donc tu as la possibilité de poser tes questions là-bas en français ou en anglais. Elle conseille également pour les personnes ne parlant pas anglais d'utiliser reverso traduction pour comprendre ce qu'elle a mis elle-même en anglais
~Maximus et Leana~
Si Leana avait entendu cette conversation sur la taille, elle aurait certainement répliqué que Caeso n'avait pas besoin d'être un grand homme, la grandeur du physique ne fait pas nécessaire la grandeur d'un homme d'un point de vue politique, richesse et grandeur d'âme.
Concernant Maximus la grandeur était à la fois une force et une faiblesse, en effet être trop grand peut ralentir lors d'un combat, quelqu'un de plus petit peut se faufiler facilement partout mais il n'allait pas se plaindre de sa grande taille. Les gens respectaient plus les grands hommes que les petits sans doute parce qu'ils inspirent la peur?
Maximus était étonné de voir que Caeso le regardait dans les yeux, l'empereur aurait-il moins peur? Enfin rien que de penser qu'il ne regardait pas son esclave dans les yeux par crainte car c'est ce qu'il pensait l'amusait.
Oh vraiment? Pourtant ton épaule est en piteuse état...Dois-je prendre ça pour un compliment?
Maximus écouta Caeso, qu'est-ce qu'il parlait beaucoup c'était effarant. Le jeune gladiateur n'avait jamais parlé autant de toute sa vie, cela relevait de l'exploit.
Tu sembles bien sûr de toi...
Maximus était un grand gaillard dont la devise était "on est mieux servi que par soi-même" dont il n'appréciait pas qu'on l'habille que ce soit des servantes ou un empereur ou un homme tout simplement.
De quoi elle est capable? Elle a l'air plutôt douce et gentille et elle prend soin de toi, je n'ai jamais vu pareille dévotion...Et puis je suis sûr que tu ne t'ennuies pas avec elle... finit-il moqueur.
Avertissement, menace entre nous ces deux mots cachent la même chose: un danger imminent...
Maximus écarquilla les yeux.
Me vanter? Devrai-je me vanter que tu t'es agenouillé pour déchirer le bas de ma tenue voyant un peu de plus près ce qui fait de moi un homme? J'étais quasiment nu rappelons-le. Il n'y a pas de quoi se vanter, tu passerais pour un homme attiré par les hommes et moi je tiens à mon honneur!
Maximus leva les yeux au ciel.
C'est fou comme tu es paranoïaque. Te protéger tu es sérieux? J'y gagne quoi à te protéger? Cela ne ramènera pas ma femme et mon fils...Comment te protéger si justement j'ai ses menottes aux poignets? Car j'ai la certitude que si je te dis oui, tu attendras que je te prouve mes dires avant de me détacher et même si je suis capable de réaliser certaines prouesses je préfère avoir les mains libres.
Le gladiateur laissa l'esclave discuter avec son ex maître.
Leanna secoua la tête et rétorqua:
Mais quand allez vous cesser d'être têtu comme une mule? Ma famille est au service de votre famille depuis des années et je suis pratiquement servante ici depuis que je suis gamine, servante à votre service depuis un petit moment maintenant et je suis encore en vie. Vous croyez vraiment que mourir m'effraie? Dois-je vous rappeler que tout le monde ne me traite pas comme vous le faîtes, j'ai déjà reçu des sévices alors que je rendais service ailleurs...Vous pourrez dire tout ce que vous voudrez, je ne veux pas partir et je ne veux pas vous laisser seul. Et puis qui vous dit qu'ils arriveront à me tuer? Je vous en prie Caeso, vous n'avez pas le droit de me faire ça...de me renier comme vous le faîtes.
Leanna lui était entièrement dévoué, son monde tournait autour de Caeso qu'elle considérait comme le seul membre de sa famille à présent qu'elle n'en avait plus.
Caeso, vous êtes la seule famille qui me reste...Je crois en vous et je tiens à être à vos côtés, vous avez besoin de quelqu'un qui vous rappelle qui vous êtes vraiment et surtout qui vous défendent face à tous ses serpents. Je n'ai pas peur de leur morsure, laissa moi vous servir et vous aider.
Caeso s'entêtait à vouloir la faire partir d'ici mais Leanna aussi était têtue.
Et puis, comme tout le monde je suis destinée à mourir un jour, alors atant que ce soit à votre côté, vous avez bien besoin de moi pour vous trouver des personnes intéressantes avec qui parler? Vous comme moi savons que parler avec quelqu'un considéré comme inintéressant peut vous faire mourir d'ennui.
Leanna avait osé l'enlacer, c'était la première fois que cela se produisait entre eux. Leanna était impulsive.
Voilà qu'il se râclait la gorge elle s'excusa alors de l'avoir mis mal à l'aise.
Vous avez peur de souffrir en vous attachant à moi si un jour je venais à disparaître...si je vous faisais la promesse que je ne perdrais pas ma vie à vos côtés, que personne ne sera en mesure de m'assassiner me croirez-vous?
Leanna se battrait et ne se laisserait pas tuer aussi facilement.
Leanna était toujours honnête et sincère et très expressive. La jeune femme n'utilisait pas les larmes pour faire craquer Caeso comme d'autres l'auraient fait, elle pleurait tout simplement parce que cette situation la blessait. Caeso balayait en un instant toute son existence aussi pathétique soit-elle, toute sa vie.
Puis il finit par accepter qu'elle le soigne, elle essuya ses larmes avec le manche de son vêtement. Elle fut entraînée à l'intérieur de ses appartements et laissa le jeune homme s'asseoir.
Elle fit descendre délicatement le vêtement de son maître au niveau de l'épaule pour avoir une meilleure vue sur la blessure. Il aurait été plus pratique qu'il se déshabille mais cela l'aurait certainement agacé plus qu'autre chose. Elle avait ce qu'il fallait pour le soigner, étant elle-même passer par la case soin, elle avait pris de quoi le soigner au cas où, elle était prévoyante. La jeune femme s'attela à la tâche avec douceur pour ne pas lui faire de mal, elle nettoya la plaie comme il se devait avant de la recouvrir d'un bandage.
Alors qu'elle eut finie, le gladiateur regarda les deux jeunes gens.
Maximus Decimus Meridius pour être plus précis. Permettez-moi une suggestion, pourquoi me demander de vous protéger si vous pensez qu'ils s'en prendront à elle pour vous atteindre? Ne serait-il pas plus judicieux que je veille à sa propre sécurité? Ainsi vous n'aurez nul besoin de la rejeter...
Maximus avait vouvoyé consciemment le fils de l'empereur non pas par respect envers lui mais plus par courtoisie comme il y avait la demoiselle et pas les gardes. Maximus proposait cette alternative car pour lui il était moins pénible de protéger une innocente que le fils de l'empereur qui pouvait être le supposé traître. Et puis s'il pouvait aussi faire cesser cette mauvaise scène tragique...
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Re: DEORUM URBS.
[Ah, d'accord Mimi, merci beaucoup pour les éclaircissements ! ;) J'espère que le jeu pourra être remis sur pied ! ^^ ]
N'ayant pas l'habitude de distribuer des compliments, Caeso se renfrogna et détourna le regard pour répondre au gladiateur.
-Prend-le comme tu veux, déclara-t-il, une légère rougeur envahissant ses joues alors qu'il faisait des choses qu'il n'était pas courant pour lui d'effectuer comme complimenter les uns et se laisser enlacer par les autres.
Caeso était tout d'abord un homme politique, élevé dans l'optique de gouverner, un jour, l'empire de son père si jamais il arrivait quelque chose à son frère alors, oui, il parlait beaucoup pour s'exprimer mais cela ne l'empêchait pas d'agir également.
-Si je ne l'étais pas, sûr de soi, personne ne m'obéirait. Tu devais connaître ça dans l'armé. Même en étant sûr de perdre une bataille, tu devais faire comme si tu étais persuadé de la gagner devant tes hommes, car ils plaçaient leur confiance en toi et tu devais les moraliser, non ?
C'était une tactique courante à la guerre pour inspirer courage et force aux soldats qui allaient y perdre la vie. Il fronça les sourcils.
-Ne te fies pas aux apparences, conseilla-t-il, si elle le voulait, elle pourrait faire douter un moine de ses convictions ! s'exclama-t-il.
Et il préférerait mourir de la lame de Marwan plutôt que Leanna lui en veuille à mort. Voir la tristesse et la déception dans son regard était la pire des tortures pour lui. Caeso ne le supportait tout simplement pas. C'était, entre-autre, une des raisons qui l'avait poussé à vouloir éloigner la jeune fille de lui, d'ailleurs.
-Un danger imminent seulement si tu m'y pousses, rétorqua-t-il.
Il détourna une nouvelle fois la tête.
-Crois-tu sincèrement que ta virilité m'intéresse ? Puis, même si c'était le cas, je ne vois pas où serait le problème. Je t'ai dis que mon frère n'aurais ni épouse ni enfant toute à l'heure, non ? C'est simplement parce qu'il préfère la compagnie des hommes à celle des femmes et cela ne m'a jamais dérangé, je n'en vois pas l'inconvénient, s'il est heureux ainsi et peu importe ce qu'en pense les autres ! s'exclama-t-il.
Il haussa les épaules.
-Je sais mais, si je n'étais pas autant paranoïaque, je serais peut-être mort depuis longtemps déjà, déclara-t-il. Très sérieux. Et il me semble que c'est assez évident : Tu y gagnes des liens en moins, n'est-ce pas suffisant ? Puis, je n'ai aucun mal à imaginer que même freiné par ses fers, tu pourrais aisément tuer un homme et même te servir de la chaîne tendue comme un élément jouant en ta faveur. Avec tous les gens qui veulent ma mort, se ne sera pas long avant que tu ne puisse prouver tes dires, fais-moi confiance là-dessus.
"Je ne veux pas vous laisser seul!" Ces simples mots résonnèrent longuement dans son crâne. Marwan avait-il raison ? Était-il vraiment seul ? Même s'il n'avait jamais donné à quiconque l'occasion de l'aimer ou de l'affectionner, même s'il avait enfermer ses sentiments et son coeur dans une cage de fer... était-il seul ? En dehors de Leanna, personne n'avait donc vu clair dans le jeu qu'il menait en s'évertuant à repousser la moindre affection qu'il recevait ? Alors, il avait été un comédien exemplaire durant de longues années.
"Qui vous rappelle qui vous êtes vraiment" Mais qui était-il vraiment ? Caeso, fils de l'empereur. Caeso, héritier du trône. Caeso, fils de prostituée. Caeso, le bâtard. Caeso au coeur d'or. Caeso au coeur de pierre. Qui était-il ? Au final, lorsque l'on balançait tous ses titres et toute cette carapace qui entourait son coeur, qui était-il ? Ne restait-il donc pas qu'uniquement, que juste... Caeso.
"Si je vous faisais la promesse que je ne perdrais pas ma vie à vos côtés, que personne ne sera en mesure de m'assassiner me croirez-vous? " La croirait-il si elle lui disait cela ? Le pouvait-il ? Elle était une femme innocente et fragile dans un monde de brutes. Comment pourrait-elle respecter sa promesse ? Ne finirait-elle pas morte, tuée d'un coup de massue derrière la tête, comment pouvait-elle empêcher que cela se produise ? Peu importe à quel point elle était forte, il était impensable que de penser qu'elle pourrait se défendre seule dans ce monde-là qui était le sien. Et... et pourtant, il fut tenter de la croire. Il voulait la croire, par-dessus toutes espérances, il voulait la garder auprès de lui.
-Oui, finit-il par répondre dans un souffle, je te croirais.
Car c'est le dernier espoir qu'il me reste... pensa-t-il. Et il serra les dents. Leanna nettoya la plaie profonde qui s'étendait sur son épaule, écartant son vêtement pour s'atteler au boulot. Elle lui fit des points de sutures et, un brin amusé malgré la douleur qui l'envahissait, Caeso regarda le gladiateur.
-Je ne pensais pas que le jour où une aiguille pénétrerait ma peau arriverait si vite ! s'exclama-t-il, la voix rendue quelque peu rauque.
Tout fut finit au compte de dix et Leanna lui passa un bandage qu'il cacha sous la manche ample de sa tunique qu'il releva. Il resta assit encore quelques instants, en profitant pour soupirer un peu.
-Leanna, cela prend combien de temps que de faire du thé ? demanda-t-il à la jeune femme pour savoir s'il avait le temps d'en prendre une tasse pour se régénérer après cette nuit blanche.
Il se tourna ensuite vers le nouvellement dénommé Maximus. -Et que préfères-tu, Marwan ou Maximus ? s'enquit-il. Quant à ta suggestion, je dois bien admettre que c'était bien essayé mais... elle m'a fait la promesse de ne pas mourir en étant à mon service et si tu devais la protéger, elle, elle croirait que je n'ai pas confiance en elle, de plus, pour t'y faire, tu devrais ne pas la quitter d'une semelle, les gens se demanderaient pourquoi tu surveilles une esclave car, admettons-le, peu de gens savent que je l'ai affranchis, et comprendrait que tu la protège, or j'ai toujours ma réputation de sans coeur à maintenir car il est inutile d'attirer des ennemis sur Leanna plus que nécessaires.
Un sourire en coin, il se releva. Il était temps d'y aller !
Dernière modification par pensina (2015-03-02 03:28:56)
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Re: DEORUM URBS.
~Maximus et Leana~
Maximus avait perdu l’habitude de recevoir des compliments quoiqu’il en recevait d’une certaine manière dans le colisée via des applaudissements vu comment le peuple le clamait mais c’était différent maintenant avec Caeso, allez savoir pourquoi. Il remarqua que Caeso rougissait ne comprenant pas pourquoi, à vrai dire qu’il rougisse via Leana il trouvait ça mignon mais envers lui il n’en voyait pas la raison.
Maximus avait été élevé dans une famille aisée, il avait appris à avoir une éducation respectable et à être loyal envers son empereur. Quand il eut rencontré sa future épouse, d’une classe légèrement inférieure à la sienne, bien que déjà soldat, il décida de vivre avec elle à la campagne lorsqu’il aurait la permission de l’empereur d’avoir un peu de répits entre toutes ces guerres. Bien entendu, la famille de Maximus avait vu d’un mauvais œil cette vie qu’ils estimaient indignes de lui mais Maximus n’en avait que faire de la gloire, des honneurs et de la richesse, c’était un homme aimant les choses simples au fond.
A vrai dire je n’ai pas souvent perdu de bataille…A vrai dire mes hommes savaient qu’ils allaient à la mort, alors je les motivais en disant qu’il faut sourire à la mort et non lui tourner le dos, que la mort est comme une femme qu’il ne faut pas contrarier…Je ne suis pas un homme de mensonge, je préfère cette bonne vieille vérité, une amie fidèle. Maximus avait toujours su motivé ses troupes sans mentir, dans chaque bataille il y avait des pertes, il ne pouvait garantir la survie de tous et puis l’envie de revoir leur femme motivait aussi les soldats de se défaire de l’ennemi rapidement.
J’en doute un peu mais c’est marrant de voir à quel point tu la respectes car tu as peur de la décevoir ou de la mettre en colère. Est-ce que Caeso était sensible à ce point avec toutes ses servantes ? Ou juste avec Leana ? Le gladiateur se posait la question.
Nous n’avons pas la même définition du danger…
Voilà que Caeso détourna une fois de plus la tête, ce sujet le mettait-il mal à l’aise ? Pourquoi pas ? Cela intéresse bien ton frère. Que tu n’en vois pas d’inconvénient c’est ton problème mais moi je reste un homme qui tient à son honneur… C’est fou de voir comment Caeso prenait la défense de son détestable frère alors qu’il n’était pas certain que Aulus aurait fait pareil pour ce dernier.
La peur n’évite pas le danger mon ami, retiens ça. Si la mort te choisit comme époux du moment, tu n’auras pas le choix, tu devras la regarda en face fièrement, plus tu essaieras de la fuir alors qu’elle tente de te séduire plus elle te courra après. Il est vrai qu’avec ma chaîne je pourrai tuer des personnes mais en aurai-je seulement envie ? Cela faisait quand même un certain poids à supporter même si Maximus y arrivait avec brio, avec le temps la charge se faisait de plus en plus lourd d’autant plus que la fatigue s’accumulait.
Pour Leana, le jeune empereur était bien seul contre tous, non enfin il l’avait elle donc ils étaient deux contre tous. Caeso avait beaucoup d’amis en apparence, tous haut placé mais lorsqu’on était une esclave il arrivait souvent d’entendre des conversations qu’on aurait pas dû écouter et Leana s’était aperçue à plusieurs reprises que ces personnes étaient des vipères, aimant critiquer derrière le dos des gens, de simples hypocrites et cela lui retournait le cœur, tout ça parce que Caeso n’était pas issu d’une union légitime. N’avait-il donc pas droit au respect qu’il méritait aussi bien en sa présence qu’en son absence ?
Pour la jeune esclave Caeso était bien plus que son maître, il était son ami, il était sa famille. Caeso avait une grande bonté d’âme et un grand cœur mais ce dernier préférait le cacher pour être respecté. Y parvenait-il réellement ? Leana le voyait tel qu’il était vraiment, peu importe le fils de qui il était, c’était un homme bon, qui était voué à de grandes choses, elle en était certaine. Leana était une jeune femme qui ne se laissait pas faire même si elle était fragile et innocente. Elle avait son petit caractère et puis elle ne fuirait jamais dans l’adversité, elle préfère se battre et se défendre. Quand Leana faisait une promesse, elle s’engageait à la tenir et faisait tout pour respecter sa parole. Jamais elle n’avait manqué à une promesse qu’elle avait faite à Caeso, alors elle ne comptait pas commencer maintenant. Puis il répondit oui, la croyant, elle sourit, cela voulait dire que finalement il la voulait à ses côtés.
Alors je vous le promets Caeso, nul ne parviendra à me faire du mal et à me tuer en étant à vos côtés.
Leana prenait soin de Caeso comme elle l’avait toujours fait. Caeso ne semblait pas se plaindre donc c’est qu’elle ne lui faisait pas trop mal sinon il lui aurait certainement fait savoir. Elle l’écouta plaisanter avec le gladiateur, voilà qu’il plaisantait avec le responsable de cette blessure…Ah Caeso ne semblait pas lui en vouloir, la situation semblait même l’amuser, allez savoir pourquoi !
Maximus entendit Caeso et regarda en direction de sa blessure Ne vous plaignez pas, c’est une jolie jeune femme qui vous la plante avec délicatesse, imaginez lorsque vous devez le faire-vous-même ou le faire faire par un homme qui n’a pas cette délicatesse c’est moins marrant.
Leana regarda Caeso soupirer, elle reconnaissait bien son maître. Cinq petites minutes monsieur en me dépêchant. puis elle regarda aussi le gladiateur Voulez-vous aussi quelque chose Maximus ? Le général hocha un non de la tête.
Peu importe, prends le nom que tu préfères répondit-il à Caeso. Leana et Maximus écoutèrent l’empereur s’exprimer au sujet de Leana, il la connaissait très bien sa petite esclave.
Leana ajouta, s’approchant du gladiateur
Je n’ai nullement besoin de votre protection, pas après ce que vous m’avez fait et puis je sais très bien me défendre toute seule. Cependant si vous éprouvez des remords d’avoir frappé une femme et si vous vous sentez redevable je ne vous demanderai qu’une chose : que vous veillez sur Caeso. Et si vous refusez croyez-moi que je sais frapper là où ça fait mal et je suis sûr que la douleur est bien pire que toutes les tortures du monde. Me suis-je bien faite comprendre général ?
Maximus resta sans voix, cette jeune fille avait de l’aplomb et n’avait pas peur de l’affronter peu importe s’il était beaucoup plus imposant qu’elle. Elle l’avait dit elle défendrait son Caeso coûte que coûte. Leana avait la certitude qu’aucun homme ne souhaitait qu’on frappe ses parties intimes, c’est le genre de menace qui marchait à tous les coups.
La jeune femme regarda ensuite son maître
Il veillera sur vous, soyez-en assurer. Et s’il ne le fait pas, il le regrettera et puis moi aussi je veillerai sur vous, je vais aller vous faire votre thé.
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Re: DEORUM URBS.
A l'heure où Aulus s'installait dans la loge impériale qui leur était réservée avec son frère, Félix et Milo se trouvait assis sur un banc, enchaînés l'un à l'autre, silencieux. Autour d'eux, s'activaient quelques dizaines de gladiateurs, tous différents, auquel on donnait leurs armes de prédilection et les dernières directives. Parmi eux, le jeune Celte faisait figure de benjamin: ils étaient tous, à de rares exceptions près des combattants expérimentés, chez qui les années à braver la mort commençaient à montrer des signes. Pourtant, malgré certaines rides qui apparaissaient parfois déjà sur leur visage, Milo ne se frotterait pas à eux volontairement. Ils n'étaient pas comme ses habituels compagnons d'infortune. Tous étaient des bêtes de sang, des assassins en puissance, à qui l'on pouvait imputer des dizaines voir des centaines de cadavres éventrés. Les voici, les véritables animaux de Rome.
Tallius vint les voir. Il donna une tape amicale sur l'épaule de Félix, annonçant que les paris étaient pour lui, que tous souhaitaient voir le héros de Pompei gagner pour pouvoir ensuite prendre une retraire bien méritée aux côtés de la famille impériale, dans le cercle proche du fils héritier. Le Libyen eut un sourire en coin avant de se tourner vers son futur adversaire. Il n'en ferait qu'une bouchée et pourrait ainsi quitter ces arènes qu'il n'avait que trop vu.
Milo ne leva même pas les yeux vers eux, fixant un point invisible sur la porte en fer qui les séparaient de l'arène. Des cris de joie se portèrent jusqu'à leur recoin, venus du public. Ils entendirent ensuite la voix claire et forte d'Aulus qui annonçait l'ouverture des festivités. Un maître esclave tira sur les chaînes de Félix et Milo pour les forcer à se lever. On les emmena alors dans le couloir noir, avenue directe sur l'arène. Des comédiens masqués firent leur entrée sur une estrade, au milieu des gradins, face à la tribune de la famille impériale. D'une voix grave, puissante, ils prirent la parole pour annoncer le combat à venir. - Le premier combat ouvrira ces jeux en beauté. Félix, le Lybien, âgé de 35 ans, grand vaincqueur de la totalité des jeux de Pompei depuis une dizaine d'années. Milo, le Celte, issu d'un peuple de barbares écrasé par l'empereur il y a 20 ans, héro de Londinium. Que le combat commence!, firent-il en se tournant vers la porte d'entrée des jeux, derrière laquelle se trouvaient les combattants, la montrant du doigt avec des figures acrobatiques.
Sous les trompettes, la porte s'ouvrit lentement, laissant deviner les silhouettes des deux combattants. On les débarassa lentement de leurs chaînes et ils avançèrent solenellement, sous le soleil, découvrant leur visage. Après quelques minutes, ils parvinrent face à la tribune impériale, fiers et orgueilleux. Ils fixèrent les occupants de celle-ci droit dans les yeux quelques instants, le temps qu'un lourd silence de plomb ne s'installe dans l'arène. D'une même voix, solennelle, ils prirent la parole. - Ave, Aulus Octavus Augustus, fils d'Octavus Augustus, et à la gloire de l'empereur du monde romain. Ceux qui vont mourir te saluent, firent-ils en levant leur bras, le poing levé.
Ils lui tournèrent alors le dos, s'avançèrent au milieu de l'arène, prêts à démarrer le combat. Une cinquantaine de soldats vinrent les entourer afin de réduire l'espace qu'ils pouvaient occuper, les menaçant de lance, s'ils essayaient de s'écarter.
Bonsoir! :D Désolé de ne pas avoir répondu plus tôt! :v
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Re: DEORUM URBS.
Si c'était différent avec lui, c'était parce qu'il était l'un des premiers - probablement - à complimenter le gladiateur depuis la mort de sa femme et ce de manière directe sans avoir rien à y gagner. Quant à son rougissement, c'était parce qu'il était mal à l'aise. Et s'il avait apprit que Marwan - enfin Maximus - le trouvait mignon lorsqu'il rougissait pour Leanna, il lui aurait remis sa robe en lui disant que lui aussi pouvait être très mignon lorsqu'il était rouge de honte !
-Alors tu avais des troupes très courageuses. Aller sur le champs de bataille en sachant que la Mort nous y attend, c'est tout à leur honneur.
Caeso ignorait même s'il aurait été ce genre d'homme. Vaguement, il se souvint que lorsqu'il avait fait son entraînement militaire, il avait été un soldat loyal, prêt à donner sa vie pour la nation mais, maintenant... où était donc passé toute cette fougue et ce courage ? L'avait-il encore ? Était-il toujours aussi honorable malgré le velours dans lequel il vivait ?
-Je ne veux décevoir personne, dit-il.
Et surtout pas Leanna, pas elle... pensa-t-il en fermant à demi les yeux comme si seulement y penser lui était douloureux.
-Alors n'appelle pas cela un danger imminent puisque je ne t'effraie nullement, répliqua-t-il sans émotion.
Que le gladiateur puisse remettre en doute son hétérosexualité le vexa. C'est donc avec un peu d'intonation sèche qu'il lui répondit de la manière qui suit :
-Je n'ai jamais eu d'amant de toute ma vie, ce genre de choses ne m'intéressent pas ! Et ce n'est pas "mon problème" car ce n'est pas du tout un problème de ne pas être dérangé par cela. Si tu savais tout ce qui se passe entre l'aristocratie de la société, tu serais surpris des relations entre hommes qui s'y déroulent, tu devrais moderniser tes moeurs ! Et ça n'a aucunement rapport avec l'honneur !
Tant pis si Aulus ne lui rendait pas cette affection, après tout ce qu'avait fait Caeso pour éloigner son frère de lui, il le comprenait bien de ne pas lui accorder autant d'affection que le devrait deux frères. Quoiqu'il en soit, Caeso aimait son frère et même s'il n'acceptait pas de paraître faible à ses côtés et ne pouvait rester toujours gentil dans sa "guerre", il essayait toujours de faire en sorte de ne pas être trop "méchant" avec son frère pour ne pas que ce dernier ne le déteste plus que nécessaire.
-Je préfère ne pas me fier aux Parques et au Destin pour décider de ma mort car je crois que je n'aurais pas assez de chance pour rester en vie tout en baissant ma garde. Il arqua un sourcil. Crois-moi, pour te débarrasser de tes chaînes, tu auras envie de tuer, promit-il.
Savoir que Leanna pensait qu'il était seul - enfin deux - contre le monde entier était... très encourageant ? Une chance que son ex-esclave ne lui disait pas cela en plein visage car cela aurait un peu zappé le moral du jeune fils de l'empereur.
-Si tu rompt ta promesse, je ferai en sorte de faire quelque chose que tu n'aimeras pas... ou que tu n'aurais pas aimer, surenchérit-il après quelques minutes de silence, temps qu'il prit à savourer et rejouer la promesse de Leanna dans sa tête, se demandant si elle serait vraiment capable de la tenir et pour combien de temps.
Sois elle ne lui faisait pas trop mal, sois il avait trop d'orgueil pour se plaindre et geindre comme une fillette surtout devant le gladiateur qui n'aurait pas manqué de se moquer de lui et de le voir comme un être encore plus inférieur et pitoyable voir pathétique qu'il ne le voyait déjà.
-Lorsque je voudrai un homme sans délicatesse, je te demanderai alors de me soigner ! répliqua-t-il, légèrement moqueur, rappelant à son interlocuteur qu'il était une brute. Puis, quelque chose le fit tiquer. Vous la trouvez jolie ? demanda-t-il tout en se remémorant que, plus tôt, il avait offert l'opportunité à Maximus de fuir avec Leanna mais que ce dernier ne l'avait pas saisi et que, maintenant, il se retrouvait enchaîné et à son service.
-D'accord, alors, prépare-en moi, s'il te plaît, Leanna, j'en ai besoin !
Si je ne veux pas m'effondrer mort de fatigue durant un combat supposé être des plus palpitant ! Et ne pas me montrer trop... fade... au peuple. L'image, l'image, l'image... la chose la plus importante à préserver.
-Je te l'avais dis, tu ne sais pas de quoi ce petit bout de femme est capable, dit-il en se tournant vers Maximus, un sourire moqueur aux lèvres lorsque Leanna eut terminé sa tirade auprès de lui, le priant de le protéger, et qu'elle fut partie faire le thé qui lui était demandé. Je t'appellerai Marwan alors, si cela ne te dérange pas, il est inutile de réveiller les démons du passé.
Qui était dans ce cas-ci l'ancien statue déchu. de général du gladiateur Leanna revint avec son thé, il le la remercia puis le bu en trois gorgés rapides, sachant que le Colisée ne pouvait plus attendre, se brûlant la gorge avec l'eau chaude et le goût revigorant de la menthe mais rien de bien grave. Ensuite, il se leva et, faisant signe à Marwan et Leanna de le suivre, il s'échappa de ses appartements puis du palais. Ils n'eurent pas à marcher beaucoup pour arriver au Colisée qui avait été construit près de la demeure des patriciens les plus riches de Pompéi mais aussi facilement accessible au reste du peuple, marchands, paysans et étrangers. Ils passèrent par le chemin qu'avait, auparavant, emprunté Aulus et, à son tour, Caeso fut accueilli par le bruit des trompettes. Un rapide coup d'oeil vers le centre du Colisée lui permit de voir qu'un combat destiné à l'honneur de son frère avait déjà commencé et cela lui fit presser le pas. Ils grimpèrent dans la loge qui lui était réservé à lui et Aulus. Sitôt arrivé en haut, son regard croisa celui de son frère qui se posa ensuite, observateur, sur Maximus qu'il graffita d'un étrange sourire - mélange de malice, de froideur, de frustration - puis sur Leanna. D'un geste vif, Aulus agrippa Leanna par la taille et, acculé contre la barrière du balcon, lui mit une dague sortit de sa ceinture sous la gorge. Alors qu'il faisait ça, il se pencha sur l'oreille de la jeune servante et lui murmura quelques mots inaudibles pour les deux autres hommes.
«Ne te débat pas, je ne vais pas te faire de mal, je veux juste leur jouer un petit tour, tu verras, toi aussi, tu trouveras ça marrant»
Caeso fronça les sourcils lorsque la lame de son frère se posa contre la gorge de Leanna. Il vit rouge. À cet instant, que Aulus soit son frère n'avait plus d'importance. Personne n'avait le droit de s'en prendre à Leanna, PERSONNE ! Il savait bien qu,elle serait incapable de tenir la promesse qu,elle lui avait faite ! Cette dernière avait à peine tenu dix minutes ! Il posa sa main sur le pommeau de son épée.
-Relâche-la immédiatement, Aulus ! s'exclama-t-il, furieux.
-Oh mais c'est qu'elle en a, de l'importance, cette chérie pour que tu songes à dédaigner pour elle ! Répondit simplement son frère.
Ce qui eut le don de rendre encore plus énervé Caeso. Il envie de déchiqueter son frère. Son coeur battait à mille à l'heure.
-Ce n'est pas drôle, Aulus, relâche-la !
-Alors que tu tiens autant à elle ? Il faudrait que je sois fou pour laisser passer une telle occasion ! Son regard se posa sur Maximus, à nouveau. Je vois que tu as reçu mon... cadeau. Comment le trouves-tu ? Il n'est pas si mal pour un homme et tu connais mes préférences..., il fit une pause avant de n'afficher un sourire à en faire frémir, si tu fais l'am*** avec lui, je libère ton esclave.
Caeso savait son frère tordu mais il ne s'était jamais douté à un tel point. Il écarquilla les yeux à l'idée qu'une telle idée ait pu effleurer l'esprit de son demi-frère. Il glissa un regard à Maximus. C'était une brute plus grand que lui qui devait faire le double de son poids en muscle, il n'avait aucune chance qu'il puisse le forcer à faire ce que demandais Aulus avec lui et il y avait tout aussi peu de chance qu'il accepte. Il lui avait clairement dit tenir à son honneur. Caeso avait aussi le sien et il refusait de demander es gardes de le maîtriser pour... une pareille chose ! Puis, Maximus ne tenait forcément pas autant à Leanna que lui ! Il se mordit la lèvre sachant que tout mouvement fait en direction de Aulus entraînerait la mort instantané de Leanna. Ainsi se passa quelques minutes dans lesquelles les laissa mijoter Aulus. Des pensées telles que "Je ne veux pas me retrouver en-dessous!" ou "Est-ce que ça fait mal?" avaient même eut le temps de lui percer l'esprit. C'est alors qu'Aulus éclata de rire.
-C'était une plaisanterie ! Si seulement vous aviez pu voir les têtes que vous avez faîtes ! s'exclama-t-il en riant à s'en tenir les côtes.
Il repoussa Leanna vers Caeso et remit sa dague dans son fourreau avant de ne jeter un coup d'oeil aux gladiateurs, laissant un Caeso muet sans voix, complètement coi, bouche-bée.
Fier de son coup, Aulus se rassit dans son fauteuil, prenant, au passage, un raisin mauve qu'il porta délicieusement à sa bouche. Sans plus porter attention à Caeso et ses serviteurs, il reporta toute sa concentration sur les deux gladiateurs qui venaient de faire leur entrer dans l'arène. Les deux gladiateurs au physique de rêve qu'il avait choisi. Il était vraiment curieux de connaître le résultat de ce combat à mains nues et de qui serait l'heureux qu'il ramènerait avec lui dans sa suite. Et, il avait plein de questionnements intéressants comme "comment peut-on estropier quelqu'un à mains nues ?" il savait cela faisable mais il savait également que cela demandait une incroyable force physique. Mais à regarder Félix, les muscles n'étaient pas ce qui lui manquaient ! Au final, il songea que la meilleure chose qui pouvait arriver était que Félix réussisse à arracher un bras ou une jambe à son adversaire et, ainsi, il pourrait obtenir les deux combattants pour lui. Ah, comme il aimerait ça ! Il s'imaginait déjà toutes les compétitions qu'il pourrait organiser entre eux deux dans le confort de ses appartements. Les trucs à trois, c'étaient toujours amusants. Mais il ne se faisait pas d'idées non plus, qu'importe ce qu'il avait dit plus tôt, Félix semblait être le genre de gladiateur à tuer ses adversaires sans pitié. Quant à Milo, Aulus pensait qu'il était plus jeune et donc avait tué moins de gens, peut-être serait-il tenté d'essayer d'estropier son ennemi au lieu de le tuer de sang froid mais, en étant réaliste, il y avait moins de chance pour qu'il réussisse que Félix, plus bâti.
Les yeux orgueilleux et impétueux des deux guerriers se plantèrent dans les siens durant de longues minutes - du moins lui sembla-t-il - et le eyes contact détermina à quel point Aulus aurait aimé les avoir tous les deux. Tant de fougue, de respect et de haine en même temps dans le regard, tout cela dirigé vers lui, celui qui les avait forcé à se battre l'un contre l'autre aujourd'hui. Néanmoins, Aulus sentait encore plus d'appréhension et de colère dans le visage et le regard de Milo qui semblait pourtant le plus solennel des deux guerriers - comme s'il avait toujours été prêt à mourir au combat - et il songea que, celui-là, serait tout un défi à dompter ! Les gladiateurs le saluèrent et Aulus leur fit un signe de main en plus d'un hochement tête pour signifier que leur salut était accepté. Puis, il ne pu s'empêcher une petite réplique qui fit rire l'assemblé.
-Mais, un seul de vous mourra aujourd'hui, voir aucun si vous ne considérez pas la perte d'un membre comme une mort !
Il offrit un sourire commercial au publique et agita le bras.
-Que le combat commence ! Battez-vous ! s'exclama-t-il, pressé que les choses sérieuses commencent.
Depuis sa loge, il avait une vu parfait au-delà des gardes qui entouraient ses gladiateurs.
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Re: DEORUM URBS.
Quel pervers ce Aulus
~Maximus et Leana~
Pourquoi Caeo n’aurait-il pas accepté de savoir que c’était mignon de rougir face à une demoiselle ? Etait-ce à cause de leur différence classe sociale qui interdisait le fils de l’emperuer d’être plus proche de la jeune esclave désormais affranchie ? Maximus aurait certainement grogné car cela ne faisait pas parti de leur accord : Caeso lui avait demandé de se tenir tranquille, non pas de ne pas parler ou de penser.
Chaque homme le faisait pour la patrie mais aussi pour que leur enfant et femme soient fiers d’eux…C’est un devoir que nous tenons à respecter.
Maximus avait du mal à imaginer Caeso en tant que soldat, le jeune homme ne semblait pas apprécier la violence alors tuer des hommes c’était trop lui demander.
Je vois…C’est tout à ton honneur… Maximus avait la certitude que Caeso pensait à son esclave en disant cela. Maximus voyait bien que ce dernier tenait à elle à cet instant vu qu’il la regardait avec bienveillance comme il n’y avait pas foule.
A vrai dire par danger imminent je pensais plus quand c’est moi qui menace ou donne un avertissement répondit-il amusé.
Maximus avait alors touché une corde sensible du deuxième fils de l’empereur.
Oh et tu n’as jamais eu de femmes non plus ? Caeo semblait quelqu’un qui espérait la femme parfaite qui serait comme lui donc Maximus avait du mal à l’imaginer avoir déjà pleins de conquêtes.
Je ne suis pas du même avis. Maximus observa attentivement Caeso, il n’aurait aucune chance c’était une certitude.
Qui vivra verra !
Leanna était sincère mais pas méchante, jamais elle ne lui dirait une telle chose aussi blessante en face. Elle n’avait nullement l’intention de faire de la peine à Caeso. Elle serait toujours là pour le défendre contre ses langues de vipère peu importe s’il ne s’en rend pas compte et la dispute ensuite car elle a été insolente pour le défendre.
Leana écouta Caeso et haussa un sourcil, « quelque que tu n’aimeras ou que tu n’aurais pas aimé » qu’est-ce qu’il voulait dire par là ? Deviendrait-il comme Caeso un être sans cœur qui s’amuse avec les autres ? Elle avait du mal à se faire une idée précise sur ce qu’avait Caeos en tête.
Elle répondit : Faîtes-moi confiance Caeso, si je vous dis que je tiendrai parole, je le ferai. N’ayez crainte, je suis une grande fille.
Pour Leana, Caeso ne devait pas se soucier de ce que pouvait penser le gladiateur après tout celui qui était enchaîné et qui avait l’air pathétique c’était le général pas lui donc déclarer qu’il avait mal n’était pas signe de faiblesse pour la jeune femme au contraire, il fallait du courage pour admettre qu’on avait mal surtout quand on est un homme et qu’on a sa fierté.
Vous comptez vous disputer et vous cherchez ainsi comme deux gamins jusqu’à quand ? Grandissez un peu tous les deux, j’ai l’impression d’avoir à faire à deux enfants… soupira-t-elle alors que Maximus déclara
Mais ce sera avec un réel plaisir, surtout avec mes chaînes dit-il avec un sourire sadique.
Leana ne les écoutait même plus parler entre eux, ils parlaient d’elle comme si elle n’était pas là, elle se tut, cela lui était égal.
Maximus répondit
Pas vous ? Rien de mieux que de répondre une question par une autre question. Leana hocha la tête et s’exécuta pour préparer le thé, se dépêchant, il ne fallait pas que Caeso rate le plus important au colisée sinon Aulius pourrait encore se moquer de lui. Pendant qu’elle préparait le thé, Maximus répondit alors à Caeso.
Elle ne fera pas ce qu’elle a dit…Je la vois mal s’en prendre à un homme dit-il pas très convaincu sous-estimant un peu le courage de la jeune esclave.
Fais comme bon te semble…
Maximus et Leana suivirent alors le fils de l’empereur jusqu’au colisée. Ils arrivèrent alors dans la loge réservée au fils de l’empereur. Maximus regarda Aulus, l’envie de le tuer était plus que présent, rien que de le voir cela réveillait ses envies meurtrières. C’est alors qu’Aulus s’en prit à la jeune esclave, l’agrippant par la taille et se rerouva contre la barrière du balcon avec une dague sous la gorge. N’importe quelle femme aurait sursauté ou aurait hurlé. La jeune femme n’était même pas surprise, venant de la part de Aulus plus rien ne la surprenait, elle posa ses mains sur les siennes, prête à s’en défaire. C’est alors qu’il lui murmura quelque chose à l’oreille. Bien sûr qu’il ne lui ferait pas de mal. Il tenait juste à amuser la galerie et à se faire apprécier du public en étant clémant avec la jeune esclave en lui laissant la vie sauve. Elle murmura à son tour répondant.
Je ne pense pas trouver ça drôle mais je dois avouer que votre dague sur ma gorge ça m’avait manqué. répondit-elle amusée et ajouta Vous ne pouvez pas embêter votre frère sans me mêler à ça ? J’ai une promesse à tenir…La prochaine fois ce sera moi qui m’amuserait avec vous Leana ne disait pas ça avec un esprit pervers non elle pensait plus à des choses comme jouer avec ses nerfs. Sans doute était-ce pour cela que l’esclave était toujours en vie. Elle ne se laissait pas faire, ne se laissait pas désarçonnait et n’hésitait pas à rendre la monnaie de leur pièce aux gens.
La jeune esclave regarda Caeso, ne comprenait-il toujours pas que Aulus ne lui ferait rien ? Elle tenta de le rassurer avec le regard, elle tiendrait sa promesse, s’il avait eu l’intention de la tuer, elle se serait défendue, d’autant plus que quand elle avait été cherché le thé, elle avait pris un grand couteau pour se défendre…Elle le regarda poser la main sur la pomme de son épée. Serait-il vraiment à se battre contre son frère pour elle ? Cela n’avait aucun sens. Elle aurait bien secoué la tête mais avec la dague sous la gorge c’était impossible alors elle continuait à le regarder tentant de communiquer par le regard avec lui.
Ne m’appelez pas chérie… dit-elle à Aulus, elle ajouta Vous rendez vous compte vos altesses impériaux que vous perdez du temps inutilement alors qu’un combat spectaculaire va se dérouler sous vos yeux ? Deux hommes qui vont se battre pour leur survie…J’ai ouïe dire que vous prendrez le vainque messire Aulus alors ne devriez-vous pas porter votre attention sur ses deux hommes que sur une esclave qui vous importe peu ? Je suis que ce spectacle sera bien plus amusant pour vous que je ne le suis. dit-elle tentant de calmer les deux frères alors que Maximus semblait s’en ficher éperdument. Le gladiateur lui tentait juste d’enlever ses chaînes qui lui faisaient un mal de chien. Sans doute Aulus avait-il pensé qu’il faisait ça pour sauver l’esclave, non c’était juste parce qu’il en avait marre.
Leana n’avait jamais vu Caeso la défendre de la sorte et encore plus devant son frère. Qu’est-ce qu’il lui prenait ? Il n’avait donc pas confiance en elle ou alors il tenait à elle plus que ce qu’il avait bien voulu le dire. Elle se faisait sûrement des idées, Caeso avait de l’affection pour elle rien de plus.
Puis quand Aulus parla du fait que Maximus devait s’accoupler avec Caeso, ce dernier réagit.
Espèce de… déclara le gladiateur bougeant ses chaînes comme il le pouvait voulant s’en prendre au fils aîné de l’empereur.
Leana savait que Aulus s’amusait en les testant, elle se contenta de soupirer, qu’est-ce qu’il pouvait être pervers celui-là…
Voilà que Aulus déclarait qu’il rigolait, le gladiateur lui n’était pas d’humeur à rire pas après tout ce qu’on avait fait à sa vie, il avait toujours autant envie de le tuer, ne se calmant pas.
Leana l’écouta rire, il la relâcha, elle se retrouva près de Caeso.
ça y est vous avez bien ri ? Et si on pouvait se concentrer sur le combat voulez-vous ? déclara la jeune esclave un peu autoritaire. Elle n’aimait pas spécialement les combats à mort mais bon c’était la vie.
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Re: DEORUM URBS.
A l'instant même où Aulus annonça le début des combats, une fanfare de trompette invita les gladiateurs à se positionner pour le combat, sonnant l'un des rythmes impériaux. Les tribunes, désormais pleine d'une foule multiples, fit part de son enthousiasme par des cris d'exclamations, des rires et des sifflets. Aujourd'hui, il n'y avait plus grande différence entre les patriciens et les plébéiens: tous se réunissaient dans ce que représentaient ces jeux pour eux. Ils tapèrent dans leurs mains, encouragèrent leurs favoris. Leur excitation montait crescendo, déjà aiguisée après l'arrivée du fils héritier de l'empereur et de sa bourse miraculeuse. En ce début de printemps, l'ambiance se voulait joyeuse et bon enfant: tous avaient soif de voir le sang couler aujourd'hui.
Pendant un instant, alors que retentissaient de nouveau les trompettes, les regards de Milo et Félix se rencontrèrent. D'un murmure que seul le Celte pouvait entendre, le dernier prit la parole. - De ta mort, tu me donneras ma liberté, fit-il avec un sourire fier sur les lèvres. Le Celte plissa les yeux, visiblement en désaccord avec cette proposition. - Quand bien même tu parviendrais à me tuer, tu ne serais pas libre, mais esclave de Rome. - Je pisse sur cette République, cracha le Lybien, tout sourire. Puis, il chargea.
Agile, Milo eut tout juste le temps d'esquiver l'attaque de celui-ci. Par chance, il était rapide: c'était à son avantage. Il prit son élan grâce à une enjambée et veilla à essayer de balayer les jambes de son adversaire. S'il avait été initié au combat à mains nues, sans doute aurait-il deviné qu'il s'agissait d'une mauvaise idée. Comme s'il n'était qu'une plume, Félix lui prit sa jambe et le fit voler à quelques mètres de là, s'écrasant sur la terre battue. Un frémissement parcourut l'assemblée puis un silence s'installa. Milo finit par se redresser, serrant les dents. Ses cheveux noirs cachaient son expression, alors qu'il s'avançait de nouveau vers son adversaire. Ce dernier croisa les bras sur son torse, un instant: ce combat n'aurait aucune saveur, aujourd'hui. Les soldats se ressèrent autour d'eux - sans gâcher la visibilité du public - afin de les pousser à s'affronter de nouveau. Les deux hommes s'observèrent un instant, avant que Félix ne tente une nouvelle attaque. De nouveau, Milo parvint à l'esquiver. Commença alors un jeu du chat et de la souris qui n'avait pour unique but que de fatiguer le celte. Celui-ci s'apercevait qu'il ne maîtrisait guère l'issue du combat comme à l'accoutumée et cela énervaient ses sens. A s'épuiser ainsi, la victoire s'éloignait d'instant en instant. Du regard, il parcourut l'arène avant d'apercevoir son unique chance de rester vivant.
A la surprise de son adversaire, il prit son élan vers les soldats, dont l'un montait un cheval. Grâce à l'effet de surprise, il parvint à chasser celui-ci de sa monture et à en reprendre les rênes. Contrairement à beaucoup de gladiateurs, Milo savait monter: son peuple était composé de cavaliers, il galopait avant de savoir marcher. Par chance, il avait gardé cette filliation avec les équidés: lorsque l'un d'entre eux venait à se rebeller dans les écuries de Tallius, on ne tardait à venir le chercher. Donnant un coup dans les reins de ce cheval, le celte fonça vers Félix, qui parvint à l'esquiver, également. Le Lybien n'était pas satisfait cependant. Laissant sa rage de vaincre prendre le dessus, il se précipita à son tour vers un soldat et le désarma de sa lance. Alors que Milo fonçait de nouveau vers lui, il lui lança l'arme, avec force. Le jeune gladiateur n'eut pas le temps d'effectuer une véritable parade: la lance se planta dans son côté, sous les côtes. D'un geste sec, il arrêta sa monture et arracha la lance, plantée sous sa peau. Ce geste lui donna un haut le coeur et sa tête tourna légèrement sous la douleur. Félix s'approcha de lui, un sourire aux lèvres, attendant qu'il tombe. A en juger la blessure du gladiateur, il ne lui resterait que peu de temps avant que cela n'arrive. Son ventre était déjà couvert du sang qui s'écoulait de la plaie et sa respiration se faisait hâchée. Dans un élan de rage, Milo lança la lance qui venait de le blesser vers celui-ci, qui l'esquiva facilement. Ses mains se serrèrent sur les rênes de sa monture avant qu'il ne lui intime l'ordre de s'élancer vers son adversaire. Ayant récupéré sa lance, Félix parvint à blesser le cheval. Cependant, Milo lui sauta dessus à ce moment, le faisant basculer au sol et lâcher l'arme. Les deux hommes roulèrent à même le sol sur quelques mètres. Les soldats récupérèrent l'arme et le cheval, les éloignants des gladiateurs. Milo parvint à placer Félix dos au sol, sur lui, portant ses mains à sa gorge. D'une poigne de fer, il enserra son cou, tentant de l'étouffer. Cette mort n'avait rien de glorieux pour un gladiateur, loin de là. Pourtant, le Lybien gigotait sous lui, étouffant. D'un coup, celui-ci parvint à lui coller un poing sur la plaie de son ventre, le faisant hurler de douleur. Son adversaire se défit ainsi de son emprise. Prenant la tête du Celte entre ses mains, l'empêchant de bouger, il se tourna vers Aulus.
Alors qu'il levait les yeux vers lui, un sourire malsain étira ses lèvres. Le gladiateur était fier, orgueilleux, comme il pouvait l'être. Par ce combat, il venait de gagner sa liberté et sa porte vers une vie meilleure. Faisant preuve de ses dernières forces, Milo parvint à s'extraire de sa prise, alors qu'il avait relâché ses efforts pour savourer sa presque victoire. D'un geste brusque et assuré, il retourna le bras de son adversaire, le faisant rugir de douleur. Ce dernier formait désormais un angle bien particulier avec son épaule. Son regard se baissa sur le gladiateur. Son corps était couvert de sang, mais ce n'était pas celui du Lybien. Alors qu'il tentait de s'emparer du crâne de Félix pour lui rompre la nuque, il tomba, à genoux. Ce dernier venait de lui lacérer de nouveau le ventre à l'aide de la ceinture qu'il portait. D'un élan, il lui arracha des mains ledite ceinture et le fit tomber à ses côtés. Prenant son souffle pour ce dernier espoir vital, il se jeta sur lui et lui déboîta complètement l'épaule. Son regard se voila et il tomba, raide, sur la terre battue. A cet instant-même, Félix se releva dans un rugissement et lui donna un coup formidable sur les côtes, l'envoya rouler dans la poussière. Le vaincqueur se tourna alors vers la tribune impériale.
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Re: DEORUM URBS.
[Je voulais un personnage sadique et pervers mais qui, cette fois, aurait garé son coeur d'enfant ! Ahaha ! Aulus veut juste s'amuser ! x) ]
-Alors une chance que mon frère n'est pas arrivé à me traîner dans sa conquête de la Gaule puisque je n'ai n'y enfant ni femme à rendre fiers de moi...
Sauf peut-être Leanna mais... ça ne comptait pas ! Et, la pauvre, elle aurait passé toute la guerre à s'inquiéter pour lui et se ronger les sangs. Il aurait été mal de lui faire endurer ça. De toute manière, lui aussi, il avait du mal à s'imaginer en soldat, ce rôle seyait bien plus à Aulus. Tuer ne l'intéressait pas et il avait arrêté l'entraînement depuis un bout de temps, maintenant même si cette résolution avait déplût à son père - ce qui l'avait convaincu de ne plus jamais le décevoir après ça - et à son frère mais il n'avait pas eut le choix et, à l'époque, ça lui avait parut une solution plus qu'efficace.
-Ce n'est pas à mon honneur, c'est mon rôle, rétorqua simplement Caeso avant de ne murmurer un petit, mais merci tout de même.
Seule Leanna lui avait déjà fait un vrai compliment alors, venant de Marwan - un homme dont Caeso pensait être détesté - ça le rendait plutôt heureux, bien qu'il ne le montrât pas et que, se forçant à penser à autre chose, il chassait la rougeur qui avait commencée à apparaître sur ses joues taillées.
-Et tu aurais la gentillesse de me mettre en garde avant de ne me tuer ? répliqua-t-il, lui retournant son amusement.
Son frère était sa corde sensible, Marwan le comprendrait bien assez tôt. Caeso tenait même peut-être plus à Aulus qu'à Leanna, ce qui était, pourtant, difficilement équitable.
-Si je te dis être toujours vierge, tu me croirais ? rétorqua-t-il, légèrement gêné de cette situation de puceau. Mon frère n'a jamais réussis à me traîner dans des b**dels ou à me faire partager les services de ses gigolos.
Caeso grogna à la promesse que la jeune fille renouvelait mais ne dit rien. Ouais bah, l'héritier du trône était celui qui passerait son temps à subir les railleries de l'ancien général sur sa faiblesse s'il se mettait à geindre comme une fillette mais, seul avec Leanna, il pouvait bien se permettre de petits caprices de confort.
-Jusqu'à ce que l'un de nous deux se fatigue, répondit Caeso, je suis encore un sale gamin aux yeux de plusieurs... et puis, là, je m'amuse, laisse-moi donc retrouver mon coeur d'enfant ! s'exclama-t-il.
Il lorgna les chaînes de Marwan, comme s'il jugeait une nouvelle fois de leur solidité.
-Tu veux me recoudre avec des chaînes ? Je ne pourrais imaginer quelque chose avec moins délicatesse, je m'en souviendrai, promit-il.
Caeso avait essayé de caser Maximus et Leanna ensemble, au début, alors il était curieux de savoir ce que le gladiateur pensait d'elle mais le jeune homme ne semblait pas prêt en lui en dévoiler sur le fond de ses pensées.
-Mais ça, c'est élucider la question.
Lui non plus, il ne voulait pas répondre à cette question. Il n'en était pas encore rendu au point où il acceptait et admettait son attirance pour Leanna. Il n'était même pas sûr de ce qu'il ressentait exactement encore.
-Tu la sous-estimes et la connaît mal en plus. Grave erreur.
Tout en disant cela, Leanna affrontait Aulus d'une réplique bien sèche et le regardait dans les yeux, n'ayant visiblement pas peur de la montagne de muscles qu'était son frère, surmontée d'un sadisme et d'une perversité à toute épreuve.
«Moi, j'ai bien ris et je suis heureux de savoir que je t'ai manqué, ma chérie, je te mettrais la lame sous la gorge plus souvent si j'avais sut avant que ça t'excitait. Si mon penchant était allé aux femmes, je me serais fais un plaisir de jouer avec toi mais, je pourrais faire une petite exception pour ta personne...» avait-il répliqué Aulus. «J'ai bien l'intention de suivre ce combat mais m'amuser avec mon frérot est toujours un divertissement amusant» rajouta-t-il en faisant claquer sa langue contre son palet de manière subjective.
Caeso qui n'avait rien entendu de ce dialogue salé fusilla Marwan du regard, tentant de dissuader ce dernier de sauter à la gorge de son frère même si, il le reconnaissait, ce dernier le méritait bien, cette fois. Il se dressa sur la pointe des pieds pour être à la hauteur des oreilles du guerrier.
-Calme-toi, c'est mon frère, je ne veux pas que tu lui fasses de mal et ce n'est pas le genre de personne que j'avais en tête en parlant des gens qui veulent ma mort. Respire et admire plutôt le combat.
Caeso ne regardait pas vraiment ce qui se passait en bas car il n'aimait pas le sang mais il pensait que peut-être Marwan était le genre d'homme à aimer voir ce genre de combat et surtout la technique des combattants. Alors que les cris des hommes qui combattaient montaient à ses oreilles, il se tourna et focalisa son regard sur Maximus, faisant dos à l'action. Il essayait de penser à autre chose mais il ne supportait vraiment pas toutes ses effluves de sang.
-Dis-moi quand c'est fini, murmura-t-il en serrant les dents alors que sa respiration s'accélérait.
Il observait le gladiateur avec tant d'attention qu'il pourrait graver les détails de ses traits à la perfections et uniquement de souvenir.
«Moi, j'ai bien ris et je suis heureux de savoir que je t'ai manqué, ma chérie, je te mettrais la lame sous la gorge plus souvent si j'avais sut avant que ça t'excitait. Si mon penchant était allé aux femmes, je me serais fais un plaisir de jouer avec toi mais, je pourrais faire une petite exception pour ta personne...» avait-il répliqué Aulus. «J'ai bien l'intention de suivre ce combat mais m'amuser avec mon frérot est toujours un divertissement amusant» rajouta-t-il en faisant claquer sa langue contre son palet de manière subjective.
Puis, Aulus s'était rassit pour admirer le combat qui se déroulait sous ses pieds. La haine des deux gladiateurs était infernale et la tension qui régnait entre eux ! Aulus ignorait s'ils étaient ennemis ou se connaissait bien mais, une chose était sûr, il y avait de l'électricité dans l'air. Aulus frémit d'enthousiasme. Il afficha un sourire satisfait et à la fois malicieux dans le coin de ses lèvres et de ses yeux comme des scanneurs, se concentra sur le combat. Il n'en perdit pas une miette.
Le début du combat l'ennuya profondément. Félix attaquait et Milo esquivait. Ce petit jeu dura bien trop longtemps et Aulus, les nerfs à vifs, était passé prêt de hurler que si le celte n'attaquait pas à son tour, il recevrait une lance dans le flanc ! Mais, finalement, ce petit jeu du chat et de la souris arriva à son terme. Les guerriers, sous le soleil de plomb, ruisselait déjà de sueur qui les faisait briller, devenir luisants à cause de l'huile étendue sur leurs muscles au préalable. Tout à coup, Milo tenta une attaque qui échoua lamentablement et, à la grande joie de Aulus, Félix parvint à agripper la jambe de son adversaire pour le balancer comme un jouet dans l'arène. Un silence de mort s'installa alors que tous fixait un Milo immobile, attendant de voir s'il se relèverait. Rien n'était moins sûr, il était le débutant de l'affaire. Mais, il le fit, il se remit sur ses jambes et les acclamations du publique reprirent de plus bel, encore plus fort qu'avant.
Les deux guerriers firent alors quelque chose qui énerva gravement Aulus - ce qui était dangereux - mais qui excita le publique comme des fous. C'était du jamais vu que les gladiateurs se servent des gardes et de leur équipement pour remporter bataille. Un qui galopait sur un cheval - à la surprise du publique qui s'attendait a un illettré incapable de monter - et l'autre qui brandissait une lance. L'arme énerva encore davantage Aulus. Les plis sur son front et son regard noir témoignait de son énervement. Tallius allait entendre parler de lui ! Il avait intérêt à dresser ses esclaves mieux que ça s'il voulait garder son titre de revendeur d'esclaves le plus en vogues de Rome !
Les deux hommes qui combattaient finirent néanmoins par lâcher la lance subtilisée aux gardes ainsi que la monture. Les gardes s'assurèrent dorénavant de garder à distance des gladiateurs les chevaux et toutes les armes dont ils pourraient se servir. Se calmant un peu, Aulus prêta attention au reste du combat qui était redevenu à mains nues. Le combat avait prit des allures de corps à corps, ce qui plaisait à Aulus qui pouvait, avec un peu d'imagination, s'imaginer ses mêmes corps à corps à connotation s***elles dans sa suite avec quelques accessoires.
Vers la fin du combat - il le voyait d'après la fatigue apparente des combattants - Félix, fier et orgueilleux, planta son regard dans le sien. Aulus soutient se regard combatif aussi longtemps qu'il le pu, satisfait de la tournure des événements. Félix serait parfait pour lui. Néanmoins, rien n'était encore joué et Aulus eut plaisir à voir le Lybien hurlé de douleur lorsque son concourant réussit à lui tordre le bras de manière anormale avant de ne s'effondrer. Une seconde fois, la ceinture de Félix énerva Aulus. Était-ce donc sa définition de "à mains nues" ? Au moins, le blondinet [Félix est blond, hein ? :3] avait reprit le dessus. Le combat commençait tout juste à devenir excitant et Aulus sentait l,adrénaline de la foule monter depuis sa loge et, derrière lui, la respiration de son frère s'accélérer tant ce dernier - petite nature - ne supportait pas les cris de douleurs et la vision du sang. Au bout d'un moment, Milo roula pour de bon dans le sable et Félix fut désigné vainqueur par la foule. Une fin prévisible selon certains. Beaucoup avaient, aujourd'hui, gagner leur pari. Le combat d'Aulus avait fait des heureux. Et, pourtant, le fils de l'empereur n'était pas du tout heureux. Alors que Félix le fixait depuis l'arène aux lions, Aulus lui décocha un regard noir qui ne voulait rien dire de bon puis se détourna pour aller dans les espaces sous les gradins alors que Milo était dressé sur une civière et Félix ramené à l'intérieur, les deux seraient conduits à la même place, sans être soignés, pour le moment.
À l'intérieur, dans la partie la plus riche du monument, Aulus se dirigea vers Tallius quand il le vit et lui administra une gifle monumentale. -Qu'est-ce que c'était que ça ?! siffla-t-il. J'avais dis un combat à mains nues, à mains nues, sais-tu seulement ce que cela signifie ?! Et la première chose que j'ai vu c'est une lance dans la main d'un et l'autre qui montait un cheval ! Ce n'est absolument pas ce que j'avais demandé ! Il ferma brièvement les yeux et prit une respiration pour se calmer, semblant redevenir maître de soi mais ce n'était qu'une apparence, il aurait moins effrayant s'il était resté sourcils froncés et mâchoire crispée. -Étant donnée qu'il n'y a pas eu respect du contrat, considères-toi chanceux que je t'achète le deuxième gladiateur à moitié prix ! Tu ne le mériterais même pas ! Il passa un savon au pauvre Tallius pendant encore quelques minutes jusqu'à ce que les détails furent réglées et sa pression évacuée. Il termina ainsi : -Crois-moi, ils seront également punis, je ne les manquerai pas et, avec tout ça : Je n'ai même pas de gagnant ! Aulus se comprenait. Le bras de Félix avait été déboîté mais pas arraché et Milo semblait toujours vivant, il n'y avait donc pas, à proprement parlé, de véritable vainqueur...
Il y pénétra, l'air mécontent, un pli barrant son front. -Je ne suis pas du tout content, lâcha-t-il sèchement en entrant dans la cellule en se penchant comme les toits étaient bas sous les gradins. Il se pencha sur la civière de Milo dont la respiration semblait difficile, il appuya deux doigts dans son cou et planta un regard froid sur Félix. -Il respire encore, l'accusa-t-il sous le ton de la reproche. Il s'approcha de celui que le publique avait désigné comme gagnant et, sans vergogne, mit une main sur son épaule. -Luxation de l'épaule, prononça-t-il, guérissable. Sur son podium, Félix avait parut très grand mais, sur un plancher égal, maintenant, Aulus apparaissait comme le plus grand des deux, capable de rivaliser avec l'ancien général de son père qui était qualifié de montagne humaine. Bref, l'héritier du trône profita de son avantage pour plaquer Félix au sol en lui ordonnant de ne pas bouger. Il le fit rouler du le côté et se releva en appuyant un pied contre l'aisselle de Félix avant de ne brusquement ramener son bras blessé à la verticale. Là, étant le moment où même le puissant gladiateur qu'était Félix était supposé hurler à mort et même réussir à réveiller Milo qui semblait comateux. Il fallait dire que cette technique rudimentaire occasionnait des douleurs importantes. Après coup, Aulus se pencha pour tâter l'épaule et grimaça, sentant toujours la vacuité de la glène. Il laissa Félix se redresser. -Impossible d'avoir le relâchement musculaire, grogna-t-il en se rappelant que les médecins de son père lui avaient déjà dis que c'était un problème fréquent chez les jeunes sujets musclés. Si je n'arrive pas à replacer ton os, ça ne guérira pas et il faudra passer par l'amputation. Ce qui concéderait à donner un peu la victoire à Milo puisque le déboîtement de l'épaule de Félix aurait tout de même conduit à ce qu'il se fasse estropier, même si ça allait se faire plus cliniquement et proprement. L'issu du combat n'était peut-être pas si mauvaise, finalement. Il ressortit de la cellule tout en disant au passage : -Au fait, maintenant, vous m'appartenez tous les deux et nous nous reverrons dans mes appartements ! Il chargea des gardes de conduire les deux esclaves dans sa suite un peu après lui qui y entra le premier pour arranger quelques derniers détails à l'arriver de ses deux nouveaux chiens ou esclaves, qu'importait !
[Dis, Transpa comptes-tu faire de Félix un personnage à part entière ? ;) ]
Dernière modification par pensina (2015-03-04 05:35:28)
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Re: DEORUM URBS.
~Maximus et Leana~ Maximus écouta alors Caeso, sa vie devait bien être triste malgré toute cette richesse : le jeune homme devait faire tout pour plaire à son père, il devait éviter les tentatives de meurtres et surtout subir les plaisanteries de mauvais goût de son frère aîné et tout ça sans avoir de femme à qui se confier ni d’enfant. Concernant une femme à qui se confier, il y aurait bien son esclave mais il voyait mal Caeso se confier davantage à la jeune esclave. Sans doute avait-il peur de lui accorder trop d’importance ou de la mettre davantage en danger. Une chance…Enfin pour une femme, il suffit de trouver celle qui te conviendra. Le général avait été ironique au début de sa phrase mais sur la fin, il était sincère même s’il pensait que Caeso n’arriverait à trouver quelqu’un de son rang social avec les qualités qu’il devait chercher chez une femme. Puis le jeune homme lui rétorqua que c’était son rôle. Ton rôle te tient à cœur alors… Il allait lui dire « ne peux-tu pas accepter un compliment ? » mais le jeune homme murmura ensuite à ce qui ressemblait à un merci.
Caeso ne devait pas recevoir régulièrement des compliments donc il devait profiter des plus simples.
Maximus réfléchit un instant à la question de Caeso. Difficile à dire…Je reste un soldat mais bon dans un combat de gladiateur on donne bien une chance à son adversaire de survivre donc tu seras prévenu et tu pourras te défendre…
Caeso était difficile à suivre parfois pour le jeune soldat qui ne s’imaginait pas encore jusqu’à quel point.
Puis il fut étonné par la révélation de Caeso même si cela semblait être évident après réflexion. Tu veux le faire avec la femme de ta vie n’est-ce pas ? Tu n’as donc jamais ressenti aucune attirance physique envers une demoiselle quelle quel soit ? Il en est de même pour les hommes…Je peux te protéger mais là sur ce terrain là je ne peut pas t’aider, je ne suis pas une agence matrimoniale… fit-il simplement remarquer si des fois cela avait effleuré l’esprit de Caeso, ce qui l’étonnerait fortement. Leana écouta la réponse de Caeso et soupira. Si vous le prenez comme ça…Restez un enfant si cela vous chante, vous viendrez me parler lorsque vous aurez grandi un peu répondit la jeune esclave, qui n’avait pas sa langue dans sa poche.
Maximus remarqua que Caeso regardait encore ses chaînes Je suis toujours attaché…En même temps, comment faire vu que j’ai les mains liées avec ses chaînes ?
Maximus trouvait Leana mignonne, dire le contraire serait mentir. Elle lui rappelait parfois sa femme dans sa manière d’être mais rien de plus. Il n’était nullement intéressé.
Tu éludes aussi la question. Pourtant ce n’est pas dur, la trouves-tu jolie ? Dire que quelqu’un est joli ne t’engage nullement dans une relation rassure-toi.
Puis Caeso lui déclara qu’il la sous-estimait, il demandait à voir car il était plus que sceptique à ce sujet. Parce que tu la connais très bien peut-être ? Maximus doutait du fait que Caeso s’était vraiment intéressé à qui était son esclave.
Leana n’avait jamais peur d’affronter les deux frères avec les paroles même si elle était plus gentille avec Caeso car il le méritait et qu’elle était plus joueuse avec Aulus. Sans doute, était-ce pour cela qu’elle était toujours en vie. Aulus aurait pu la tuer à mainte reprise juste pour blesser son frère mais il ne l’avait toujours pas fait, certainement parce que la demoiselle l’amusait même si elle était une femme et non le genre qui intéressait davantage l’aîné. Mais quel honneur de savoir que mon excitation vous préoccupe au point de renouveler l’expérience ou encore de faire exception pour moi. Sans cette heureuse nouvelle je n’aurai pu vivre tranquillement et dormir sur mes deux oreilles avait-elle répondu à Aulus en entrant dans le jeu de Aulus tout en étant un peu ironique. Heureusement Caeso n’avait rien entendu de ce dialogue, sinon comment aurait-il réagi s’il avait entendu que Aulus voulait faire une exception pour jouer avec elle-même si au fond la jeune esclave doutait des paroles de Aulus. Le fils de l’empereur avait juste dit ça pour avoir le dernier mot voire la provoquer mais c’était raté.
Maximus écouta Caeso Je n’aime pas ses plaisanteries de mauvais goût
Maximus regardait le combat mais contrairement à ce que pensait Caeso, le soldat n’aimait pas regarder les gens mourir juste pour le plaisir et divertir son public. Maximus pouvait supporter de voir un tel spectacle sans exprimer la moindre émotion. Quand Caeso lui demanda de l’avertir quad c’était fini. Il déclara
C’est fini Il remarqua que Caeso n’arrêtait pas de le regarder et dit ironiquement Peux-tu cesser de me regarder comme ça ? On dirait que tu vas me sauter dessus et faire je ne sais quoi…
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Re: DEORUM URBS.
Non, Félix n'est pas vraiment un blondinet!
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Re: DEORUM URBS.
[Ah.... ] [Je l'imaginais plus comme ça, moi ! o/ ]
[D'une seule image, tu viennes de saper toutes les envies d'Aulus ! mdr Je l'imaginais plus beau que ça... xD ]
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Ah, non, non, mais j'imagine quand même faire de lui un personnage principal, il est trop cool!
Il ne te plait pas? :0
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Re: DEORUM URBS.
[Heu... bah, physiquement, perso, il est pas du tout mon style (ni celui d'Aulus) Disons que les hormones de mon perso vont se calmer... xD Depuis que tu dégotes des mecs sexys pour tes persos, je m'attendais à un peu mieux mais, si toi tu l'aimes, c'est ok ^-^ ]
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Re: DEORUM URBS.
Moi je l'imaginais encore autrement, un peu bronzé et avec du poil au menton xD.
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Re: DEORUM URBS.
[Ahaha, Mimi, au moins, dans ta tête, il était beau ! ]
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Re: DEORUM URBS.
Pour Félix, je souhaitais vraiment un personnage qui n'ait pas juste une "belle gu.ule", et c'est vraiment un héro que j'ai apprécié dans le film. Désolé de vous décevoir, les louloutes! :D
(Fallait pas avoir envie de tuer Milo!)
Vous prefèreriez peut-être lui, non? :D
Dernière modification par transparente (2015-03-04 19:17:45)
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Re: DEORUM URBS.
[Ah, oui, lui, il est vraiment plus sexy, Transpa ! *-* ] [Je sais pas, j'ai pas vu le film, moi ! o/ ]
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Re: DEORUM URBS.
Sinon j'avais pensé aussi à lui en plus de celui que je disais tout à l'heure
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