«La compréhension, par contre et la compassion peuvent calmer un homme...» Caeso n'en doutait pas. Il avait l'impression que Leanna pourrait adoucir n'importe quel barbare avec sa voix douce et ses allures innocentes pourtant si déterminés. Même le gladiateur semblait s'être quelque peu radoucie en présence de l'esclave. Néanmoins, Caeso ne pouvait user des mêmes techniques. Il était un homme et, bien qu'illégitime, le fils de l'empereur. Les belles paroles ne devaient servir qu'à amadouer le peuple, pas à calmer les assassins colériques. Il ne pouvait pas. De plus, cela nuirait à l'image du guerrier rude et mauvais qu'il s'employait à donner de lui à la société.

-Assassinat ? Cesse de parler comme si j'étais déjà mort ! s'exclama-t-il soudainement.

Même si cela ne saurait tarder... pensa-t-il intérieurement, évaluant mal s'il avait des chances de s'en sortir ou non.

-Si... si je te donne ta liberté, tu partiras ? finit-il par demander, intriguée, à la belle Leanna, plissant les yeux, perplexe.

Au point où il en était, même si donner sa liberté à une esclave était un signe de faiblesse et qu'il ne pourrait plus avoir la jeune fille à l'oeil pour veiller à ce qu'il ne lui arrive rien, ce geste était peut-être le seul qui pouvait encore sauver la jeune esclave de la mort qui l'attendait si Caeso laissait sa peau dans ce duel.

-Cette amie a eut raison. Il est fort insolent pour une esclave de défendre son maître devant quelqu'un de la Haute Société même si cela partait d'un bon sentiment. Me défendre ne sert à rien, suffisamment de gens me détestent mais, à l'inverse, beaucoup sont de mon côtés donc il est inutile de s'occuper de ceux qui me haïssent, il glissa un oeil au gladiateur, à moins que les partisans de ce clan ne viennent vous attaquer directement chez-vous, bien sûr. Sinon, c'est une véritable perte de temps !

Caeso semblait être un peu moins pris par son jeu des apparence, comme calmé. Était-ce la magie de Leanna ou l'optique de la voir bientôt à l'abri de ce malade qui le calmait ? Il n'en savait trop rien. Peut-être un mélange de tout cela.

-Seulement si elle part, répliqua Caeso.

Leanna ne serait libre que si elle le laissait enfin se démêler seul avec ses troubles.

-C'est ce que nous verrons. Rappelons tout de même que je suis devant un homme que l'on a réussit à soumettre à l'esclavage...

Les piques made in Aulus étaient nécessaires s'il souhaitait se replonger dans son rôle du mauvais garçon qu'il avait un peu oublié, ses dernières minutes.
Même si le gladiateur avait bloqué son premier coup, ce n'était que le début. Premièrement, il devait se décoller du mur. Alors, gardant l'autre homme en joute, Caeso se déplaça précautionneusement sur la droite, cherchant à quitter le mur sans quitter des yeux son adversaire.

Si les paroles de Leanna s'avéraient blessantes, Caeso n'en laissa rien paraître, restant de marbre sous les mots durs que l'on lui jetait à la figure. Il était le fils de l'Empereur, par un faiblard, bon sang !

Il faillit se taper sur le crâne lorsque la jeune femme annonça qu'elle avait eut l'intention de continuer à travailler pour lui, même libre. Quel choix stupide ! Si elle devenait une sorte de conseillère, elle n'aurait jamais été plus en danger que là ! Et il n'aurait pas été capable de jouer le détestable si cette fouine s'incrustait, en plus, dans sa vie politique autant que privée. Ça aurait été sa fête ! C'était sans nul doute mieux qu'elle s'en aille, après tout. Il ne le regrettait nullement.

C'est donc sans état d'âme qu'il regarda Maximus traîner Leanna quasiment de force en dehors de la pièce et la jeter dehors avant de barricader la porte. Caeso ignorait simplement s'il les avait embarrés en dedans pour éviter qu'il ne tente de s'échapper ou pour éviter que quelqu'un d'autre ne vienne les déranger.

Dorénavant débarrasser de toute distraction, Caeso affronta son ennemi. Son regard planté dans le sien, froid et solide.

-Un marché avec ton vendeur, hein ? Et c'est pour ça que l'on t'entendait te débattre avec tes gardiens crocs et poings dehors jusqu'à la piste de danse ? fit-il en roulant les yeux. À moins que tout ne soi que stratagème pour attirer mon frère ?

Il rit légèrement, tant cette hypothèse était improbable et ridicule.
Il chercha des yeux une issue pour s'échapper de contre le mur, le longeant et cherchant à échapper aux mouvements de Maximus qui tentait de le retenir. Au bout d'un moment, une échappatoire fut visible et il ne perdit pas de temps pour s'y engouffrer sans analyser auparavant et, dans le temps qu'il ne faut pour le dire, il se retrouva acculé contre son lit qui était juste derrière. Il jura entre ses dents. Mais ce n'était pas un très grand obstacle, il devrait pouvoir se sortir de cette situation sans problème et, pour ce faire, il envoya un coup d'épée contre le gladiateur, cherchant à atteindre son bras et le déstabiliser.

-Et pourquoi ne me croirais-tu pas ? demanda-t-il sèchement. Elle n'était effectivement qu'une esclave. Elle sera remplacée avant même que quelqu'un ne puisse remarquer qu'elle n'est plus à mes côtés. Ce n'est pas comme si elle allait me manquer ! La fidélité d'une esclave n'est bon à rien !

Mensonge, mensonge et mensonge... Il se souviendrait toujours de Leanna mais, même s'il ne pourrait plus la protéger lui-même tout en la gardant près de lui, au moins, elle ne risquerait plus de se faire tuer par ce malade de gladiateur. Elle était en sécurité et cette pensée lui donnait du coeur au ventre. Il n'avait plus peur de la mort. Il affronterait son ennemi jusqu'au bout ! "Elle est bien mieux sans moi..."

[J'ai fais un peu moins long, je suis fatiguée ^^ ]

Dernière modification par pensina (2015-01-16 03:38:27)

-Mon frère à des goûts tordus, consenti-t-il à admettre avec un sourire légèrement moqueur, toujours détestable.

C'était justement parce qu'il savait que Leanna n'était pas amoureuse de lui qu'il gardait constamment son image de mauvais personnage même en privé. Il aurait pu jouer le sal**d en publique et le calme et gentil tourmenté de la vie seul dans sa chambre avec son esclave et ainsi peut-être faire tourner les sentiments de Leanna. Mais, sachant cela impossible, il n'y avait jamais mis le moindre effort. Se faire haïr par une personne qui lui était chère était toujours mieux que de se faire rejeter, selon lui. Ou était-ce simplement stupide de penser ainsi. De toute manière, il lui avait rendu sa liberté, maintenant, il était trop tard pour les regrets. Par-contre si, un jour, il montait sur le trône, il se promit d'être le meilleur Empereur que la cité ait connu.

Caeso grinça des dents mais parvint tout de même et exécuter une pirouette, quelque chose comme un salto arrière avec beaucoup moins de grâce, pour rouler sur son lit et se redresser de l'autre côté au lieu de rester acculé par le gladiateur.

-Vois-tu, c'est parce que Aulus et moi ne sommes pas frères pour rien, je n'aime pas non plus me salir les mains, rétorqua-t-il sèchement. Puis, je n'aurai pas aimé savoir que quelqu'un est mort dans ma chambre.

Il tenta de ne pas penser à ce que Maximus avait soulevé. Leanna s'en sortirait. Il l'avait regardé - rapidement certes - et elle semblait s'en sortir malgré le coup dans le mur...

[Et moi Maximus ^o^ C'est marrant, sur Fusion, c'est moi qui joue le méchant et, ici, c'est toi x) ]


-Oh, non, ne t'inquiète pas ! Pour être comme lui, je devrais t'aimer, ce qui n'est nullement le cas ! s'exclama-t-il, un air de dédain étampé sur le visage tout en bloquant un coup de son adversaire avec un grognement rauque.

Puis, il eut un bref ricanement. Ainsi donc, Maximus voulait en savoir plus sur lui ? Sur la personne qu'il s'apprêtait à tuer ? Où l'intérêt ? Au final, ils étaient tous les deux tordus. Lui qui voulait connaître son assassin et le gladiateur qui souhaitait en apprendre sur sa victime. C'était un monde de fous !

-En quoi ça te regarde puisque tu comptes me tuer ?! demanda-t-il sèchement, pas certain de comprendre ce soudain intérêt pour sa vie. Je n'aime pas que l'on m'aime ou éprouve de l'affection pour moi, déclara-t-il simplement avec l'air le plus haineux qu'il pu prendre. C'est une preuve de faiblesse.

L'homme qu'avait décrit Leanna était bien lui mais ce n'était que ce qu'il voulait bien montrer aux autres. On pouvait dire qu'il cachait bien son jeu, dans un sens.

-Parce que je ne veux pas que le bruit qu'un de mes esclaves se soit révolté contre moi court dans les couloirs du palais ! répondit-il en roulant les yeux comme si c'était une évidence même si sa tête lui criait tout autre chose "Je l'affronte car les personnes qu'envoie mon frère pour me tuer sont simplement le résultat de la haine que je lui voue sans raison alors que je n'en pense rien, c'est une punition divine pour mes actes, que puis-je faire contre le destin sauf l'affronter ?"

Il entendit aussi le "boum" et son coeur manqua un battement. Cet instant d'inattention de sa part suffit au gladiateur qui l'affrontait pour le désarmer sauf que son arme vola au plafond lorsqu'il l'a lâcha et, en redescendant en piqué, lui entailla le torse et l'épaule. C'était une vilaine blessure, Caeso saignait. Il jura. Sa peur était maintenant de perdre trop de sang pour continuer le combat, même à mains nues.

Ah, merd*...
Qu'est-ce qui... Caeso ouvrit un oeil puis l'autre. Aussitôt, une vive douleur lui lacéra l'épaule, s'étendant jusqu'à son torse. Il baissa les yeux et vit que son sang tâchait son plaid et sa tunique. Il  écarta le tissu pour découvrir une horrible blessure en-dessous. Le sang avait formé une croûte qui l'empêchait de saigner abondamment. Amen, les réflexes du corps humain ! Mais ça faisait encore un véritable mal de chien. Il porta sa main dont le bras était intact à sa tête et fut heureux de ne sentir aucune bosse sur celle-ci. L'odeur du sang. Ce fut ensuite ce qui le frappa après sa douleur. Au début, il crut que c'était lui qui empestait ça. Il semblait avoir suffisamment saigné mais un morceau de tissu qui était tombé à côté de sa tête lorsqu'il s'était réveillé attira son attention. Ce tissu ne lui appartenait certainement pas. Ses vêtements étaient de meilleurs qualités. Il était presque certain que le gladiateur qui l'avait attaqué n'était pas vêtu de cette couleur. Donc, ce morceau de tissu ne pouvait qu'appartenir à...

-Leanna, murmura-t-il.

Merd* ! Il espérait, qu'elle allait bien. Si elle était morte... Il ne savait pas ce qu'il ferait. Après avoir passé tant de temps à éloigner les autres de lui pour les protéger... S'il apprenait qu'elle avait perdu la vie pour lui. Malheur ! Il traquerait cet assassin jusqu'au sommet du mont Olympe pour la venger !

Tranquillement, il se leva. Sa chambre était dans un sacré bazar mais les domestiques sauraient arranger ça sans problème. Ce n'était pas sa principale préoccupation. Tenant son bras abîmer contre son corps et grimaçant à chaque pas, il s'approcha de la porte. Cette dernière n'était plus barricadée. Donc le gladiateur était parti. C'était certain. Il la poussa de sa main libre et sortit dans le couloir. En passant devant un miroir, son regard s'accrocha aux marques rouges qu'il avait dans le cou et il comprit avoir été étranglé. Mais pourquoi pas tué ? Connaissant mieux le palais que Maximus, il finit par le rattraper mais il s'arrêta net en le voyant prendre soin de sa Leanna. Il se mordit la lèvre et, depuis l'autre bout du couleur lâcha :

-Si tu veux tout savoir, j'ai dis la vérité : Je n'aime pas être aimé. Depuis que je suis petit, ça a toujours été ainsi, tout ceux qui ont été près de moi, tout ceux que j'ai aimé sont morts. Crois-moi, passer du temps à chercher à se faire haïr des autres est épuisant mais ça vaut mieux que de voir mourir les gens qui m'entourent, il glissa un regard à son ex-esclave, tu as l'air de l'apprécier, au lieu de chercher à tuer mon frère et mon père, tu devrais partir avec elle tant que tu es libre et tenter de repartir à neuf. Si j'étais toi, c'est ce que je ferais.

up

(lol moi je n'ai pas regardé le fils ^^)

~Maximus et Leana~

Maximus rit se moquant de Caeso.

Oui c'est moi...Pourquoi? Allez réfléchi un peu Caeso, je trouvais ça amusant de voir comment tu te comportais avec elle, de te voir essayer de briser tous les espoirs qu'elle avait en toi...Elle semblait prête à mourir pour toi et toi tu la traitais comme une moins que rien, je tenais à vérifier si c'était vraiment le cas, si tu n'avais rien à faire d'elle...

Il applaudit Caeso.

Mais quel changement de visage...Tu tiens à elle alors? Pour la défendre à ce point...Tu te serais comporté différemment avec elle, nous n'en serions pas là...Tu ferais mieux d'aller te faire soigner cette blessure, ceci n'était qu'un avertissement...

Maximus soupira:

Le sens du devoir? Tu vis juste pour avoir un trône que tu n'auras peut-être jamais?

Le gladiateur était parti suite à ses paroles alors que Leana était à terre ne se rendant pas compte de ce qui se passait. La jeune femme se souviendrait à son réveil comment Caeso avait été méchant avec elle...Et elle viendrait probablement vérifier qu'il est toujours en vie pour lui dire ses quatre vérités, ce qu'elle avait sur le coeur.

La jeune femme ne s'était pas réveillée pendant le trajet qui la conduisait jusqu'à l'infirmerie. La jeune femme fut alors soignée. Quand elle se réveilla, elle était sur une couchette et était couverte de bandages. Quand elle ouvrit les yeux, elle était seule, les soignantes étaient sans doute parties chercher quelque chose, du linge était prêt à côté d'elle...Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier...Son esprit était assez flou...Caeso? pensa-t-elle pourvu qu'il soit toujours en vie. Même s'il avait été méchant avec elle, elle ne lui souhaitait pas la mort.

La jeune fille se leva, prit le linge avec elle et marcha péniblement dans les couloirs, elle avait la tête qui tournait mais peu importe elle devait s'assurer que Caeso aille bien et elle devait surtout lui dire le fond de sa pensée.

Aller ça me tente trop !!!!!

- Pseudo: mimi7418
- Identité du personnage: Émilia
- Sexe: F
- Age: 24 ans
- Catégorie sociale/Travail: Plébéienne et boulangère du village (si possible)
- Histoire, les grands traits: Émilia est arriver il n’y a pas longtemps a Pompéi, elle fait découvrir a la ville ces talent de boulangère, Émilia vient d'une famille assez pauvre, mais elle a réussit a devenir une jeune femme belle et payer normalement. Elle est très ouverte, sociable et énormément gentille, elle ne veut pas d'esclave, pour elle se serait interdit par la lois, elle adore les enfants ainsi que les adultes
- Image ou description physique:http://photo.ma-bimbo.com/fr/19/9413/moy/7529719.jpg
et :
http://photo.ma-bimbo.com/fr/19/9413/moy/7529718.jpg

Aller ça me tente trop !!!!!

[color=#2e1d59][b]- Pseudo: mimi7418[/b][/color]
[b]- Identité du personnage: Émilia[/b]
[color=#2e1d59][b]- Sexe: F[/b][/color]
[b]- Age: 24 ans[/b]
[color=#2e1d59][b]- Catégorie sociale/Travail: Plébéienne et boulangère du village (si possible)[/b][/color]
[b]- Histoire, les grands traits: Émilia est arriver résament a Pompei, elle fait découvrire a la ville ces talent de boulangère, Émilia vient d'une famille assez pauvre, mais elle a réussit a devenir une jeune femme belle et payer normalement. Elle est très ouverte, sociable et énormément gentille, elle ne veut pas d'esclave, pour elle se serait interdit par la lois, elle adore les enfants ainsi que les adultes.[/b]
[color=#2e1d59][b]- Image ou description physique:[url]http://photo.ma-bimbo.com/fr/19/9413/moy/7529719.jpg[/url]
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Dernière modification par mimi7418 (2015-02-24 16:42:32)

[Oui, moi, je veux bien passer au lendemain, ma Transpa, qu'on l'ait enfin ce combat avec Milo histoire de divertir un peu Aulus ! ;) ]


Les os de sa mâchoire craquèrent, Caeso n'appréciait pas que l'on se moque ainsi de lui mais, contrairement à Aulus, il savait rester plus ou moins calme, il se contenta de serrer les dents et de crisper ses muscles, résistant à l'envie de sauter à la gorge du gladiateur.

-À défaut des miens qui sont barbares, aller au Colisée voir des gladiateurs s'entre-tuer, tes hobbys sont alors simplement tordus. J'espère que ton esprit perverti à été satisfait par le spectacle : Je n'accorde aucune importance aux esclaves, pas plus que je ne le devrais, répondit-il alors que tout son coeur lui criait d'admettre que Leanna était... elle était une lueur dans le noir, son ancre dans la mer déchaînée, la seule part d'humanité qui subsistait en lui.

Il secoua la tête.

-Ce que je ressens n'a aucune importance, rétorqua-t-il en balayant les paroles du jeune homme de la main, je ne peux laisser mes sentiments affectés mon image et encore moins mes chances d'accéder au trône. Cette fois n'était qu'un avertissement, dis-tu ? Tu devrais pourtant savoir que, en tant qu'héritier, je n'attendrai pas que tu me retombe dessus une deuxième fois pour agir.

Caeso passa une main dans ses cheveux, le regard vif et confiant.

-Comment faire autrement ? Je dois prendre ma chance tant qu'elle est là. Puis, si mon frère finit par prendre femme, je veux bien que l'on me poignarde ! S'il meurt sans héritier, j'ai confiance d'obtenir le trône.

Sur le chemin de retour de l'infirmerie, le jeune homme ne rencontra aucun problème mais, au détour d'un couloir, il héla un garde. Ce dernier, d'abord les yeux fixés sur sa blessure, lui demanda s'il allait bien. Un masque froid sur le visage, Caeso lui répondit positivement puis jeta un oeil au bout du couloir. Il donna ses ordres. Le message se propagea aussi vite que l'éclair dans tout le château. Les sorties furent bloquées et les gardes mis en position. Au bout d'une dizaine de minutes un gardes, essoufflé d'avoir couru, vint quérir son attention :

«On l'a eu, entrée nord !»

Il hocha la tête et suivit le soldat d'une démarche assez rapide. Les couloirs s'enchevêtrèrent durant un moment avant qu'ils n'arrivent au point de rencontre. Là, se tenait son gladiateur, maîtrisé par autant d'homme que nécessaire et les fers déjà aux poings, les bras derrière le dos.

-Mon frère t'a offert en cadeau à moi. Cela lui aurait fait bien trop plaisir de savoir que je ne te tenais plus en ma possession et il n'est pas question de montrer une faille dans mon armure mais, si cela peut te faire plaisir, Leanna sera libre. Personne ne porte attention aux esclaves, j'en prendrai une autre.

Il croisa les bras sur son torse, attend de voir la réaction de son prisonnier, tout en se rendant compte qu'il avait prononcé le prénom de son esclave, prénom qu'il n'était pas sensé connaître...

Dernière modification par pensina (2015-02-24 00:04:59)

Caeso - contrairement au gladiateur qui ne valait pas mieux - n'était pas une bête. Il savait encore réfléchir et se jeter sur l'autre homme sur un coup de tête avec une  épaule blessée n'était pas exactement la meilleure option qui s'offrait à lui. Puis, au combat, il était un peu rouillé, à vrai dire. Cette agression lui avait ouvert le yeux, il se remettrait à l'entraînement dès qu'il le pourrait pour garder la forme et pouvoir se protéger lui-même sans que toute une garnison ne le suive partout.

-Pourtant, tu avais l'air d'y prendre bien du plaisir, le contredit-il en s'avançant prudemment vers le gladiateur enchaîné.

Bah, Caeso ne tentait pas de se convaincre qu'il n'aimait pas ls esclaves en général mais plutôt qu'il n'aimait pas l'une d'entre elles. L'éloigner de lui et l'envoyer au loin serait sans doute la meilleure chose qu'il n'ait jamais fait de sa vie. Il espérait qu'en n'ayant plus à côtoyer Leanna, il l'oublierait progressivement.

-Te tuer n'est pas mon intention, le rassura-t-il, tu vas m'être d'un atout trop précieux pour cela, dorénavant. Aulus sera déjà énervé que tu aies échoué à la tâche de me tuer, imagine sa frustration si j'arrivais, en plus, à te dresser !

Il sourit, un sourire rempli de promesses, le genre de promesses qui donneraient la frousse à un condamné à mort à qui on venait d'apprendre qu'il se ferait torturer avant que son bourreau ne lui tranche la gorge rien que pour amuser le publique.

-C'est sans importance ! s'emporta-t-il, frustré d'avoir été découvert. Foutu prénom ! Mais puisque connaître les prénoms de ses serviteurs est pour toi quelque chose qui semble important : Quel est le tient ? demanda-t-il tout en s'approchant nonchalamment du mur où était accrochée une torche.

D'un geste subtil, il posa sa main au-dessus de la flamme, la laissa un moment puis revint auprès du gladiateur. Il posa une main sur sa gorge comme pour lui maintenir la tête puis apposa le dos de son autre main contre son cou. La chevalière de sa famille s'était réchauffée sous la flamme et, maintenant brûlante, il la pressait contre la peau de son prisonnier jusqu'à ce qu'une odeur brûlée s'en dégage.

-Tu m'appartiens, détrompe-toi.

Caeso mit une main devant sa bouche pour étouffer un bâillement. Dehors, c'était le levé du soleil et de pâles rayons pénétraient par les fenêtres du château. Il avait veillé toute la nuit et était un peu fatigué bien que l'adrénaline lui permit de tenir encore debout et de ne pas montrer d'autres signes de fatigues que le début de cernes sous ses yeux et de son bâillement ensommeillé..

-C'est le jeu des apparences, tout ça fait partit du jeu, répondit-il, stoïque, sans ce que laisse voir les apparences, beaucoup ne seraient pas ce qu'ils laissent voir, beaucoup ne seraient rien du tout... Un héritier du trône ne peut se permettre une quelconque faiblesse dans son armure, pas plus qu'un combattant devant un ennemi mortel : Tu dois le savoir mieux que quiconque, gladiateur.

Peut-être que son plan d'éloignement ne fonctionnerait pas mais ça vaudrait toujours mieux que de laisser Leanna rester auprès de lui. Ça, il ne le pouvait simplement pas. Surtout que le gladiateur s'était rendu compte de son attachement, voir de son affection pour son esclave et, si un le remarquait, d'autre le pouvait. Et cela était inadmissible, totalement. Il avait fait de son mieux pour la protéger pendant le temps où elle avait été à son service mais, maintenant qu'elle le quittait, il ne se préoccuperait plus de son sort et ne demanderait pas à en être informé. Il devait impérativement s'en déplacer.

-J'ai appris la leçon, affirma-t-il, il n'y aura plus d'occasions.

Caeso n'aimait pas la torture. Peu importe ce que laissait entrevoir les apparences, de nature, il n'était pas quelqu'un de particulièrement violent même s'il n'hésitait pas à se montrer féroce lorsque l'occasion se présentait, néanmoins, il n'aimait pas faire mal pour le plaisir. Caeso préférait user de son intelligence. Il ne dresserait pas son gladiateur par la violence mais par des techniques plus sournoises encore...

-Père n'apprécierait pas de se faire déranger pour quelque chose d'aussi peu important. Surtout que si tu lui as fais quelque chose par le passé, je suis certain qu'il ne veut plus entendre parler de toi. Je vais donc te nommer moi-même puisque tu ne veux me révéler ton prénom. Je t'appellerai... heu... Que penses-tu de Marwan ? Oui, c'est parfait, conclut-il avec un sourire quelque peu moqueur.

Marwan. Nom grecque signifiant brute dans leur langage ou "fort comme un ours", cela correspondait parfaitement au gladiateur.

-Non, c'est toi : Bientôt, c'est toi qui souhaiterai que tout ça n'ait été qu'un rêve, promit-il sournoisement.

Caeso s'approcha d'un garde auquel il murmura quelques paroles puis il se dirigea dans les couloirs alors que Marwan était poussé derrière lui avec de toutes nouvelles chaînes aux chevilles reliées par une autre à ses poignets. Le noble tourna dans un grand salon chic où il n'y avait pas âme. Au centre du salon, un grand paravent avait été dressé et c'est derrière celui-ci que l'on conduisit Marwan. Ensuite, les gardes allèrent se placer dans la pièce, devant le paravent de manière à ce qu'aucun d'eux ne puisse voir ce qui allait se passer derrière. Caeso claqua dans ses mains et quatre jolies jeunes filles arrivèrent, elles allèrent rejoindre Marwan derrière le paravent. Caeso eut un sourire moqueur.

-J'ai cru que tu ne ferais pas de mal à des femmes, expliqua-t-il, mais attention, au moindre cri d'une de ses filles, mes gardes interviendront, promit-il.

Caeso s'était placé derrière le paravent, un peu en retrait pour avoir une bonne vu de ce qui se passerait. Il fit signe aux jeunes filles - des servantes - de commencer et elles étendirent un impressionnant matériel de couture ainsi que du tissu autour du gladiateur. À l'aide de ciseau, elles découpèrent ses habits pour le lui arracher sans avoir à retirer les menottes et sortirent de leur pile de tissu un morceau de vêtement visiblement trop petit pour le guerrier. Néanmoins, découpant les manches pour pouvoir lui recoudre le long de ses bras menottés par la suite, elles lui mirent sur le dos et rapiécèrent le vêtement de manière subtil pour qu'il épouse la taille du gladiateur. Lorsqu'elles eurent terminé avec leur transformation d'un jour, elles se laissèrent tomber à genoux et Caeso s'approcha pour admirer leur travail, un sourire amusé aux lèvres. Mais comment n'aurait-il pas pu trouver ça drôle ? Son puissant gladiateur était coincé dans une robe de femme qui seyait ses muscles et ne semblait pas du tout adaptée pour lui. Se retenant de rire, Caeso se contenta de regarder. Une des filles avait été jusqu'à lui pincer les joues pour lui donner un peu de couleur !

-Dans quelques heures, je dois aller au Colisée pour assister à des combats qui auront lieu en l'honneur de mon frère. Je veux que tu m'y accompagne sagement. Si tu refuses ou montre la moindre résistance : Je te force à y aller affublé ainsi, le menaça-t-il.

Si Marwan s'était déjà fait tortué ainsi, Caeso voulait bien que l'on le poignarde, c'était assez inédit, non ?

Dernière modification par pensina (2015-02-26 14:26:27)

[Ça fait deux jours que je m'imagine la scène avec Maximus en robe, c'est à se tordre de rire ! ]


Petite nature ou pas, Caeso demeurait celui ayant le plus de pouvoir. Il se fichait de comment les autres le voyaient tant qu'il ne percevait pas ses faiblesses sous sa carapace. Un futur empereur n'avait pas à se soucier de l'opinion de quelques chahuteurs. Il y en aurait toujours pour le détester. Forcément, lorsque on occupe une place importance dans la hiérarchie, on ne peut pas plaire à tout le monde. Il y en aurait toujours pour le dénigrer et le haïr patiemment. Un être aimé de tous, ça n'existait pas.

-Ne sois pas sot, mon frère ne m'aime pas beaucoup mais je sais qu'il préfère que je monte sur le trône plutôt que de laisser un cousin éloigner rafler le rang d'Empereur. Puis, tu sais, Aulus ne m'a pas toujours détesté, autrefois, nous étions amis, c'est de ma faute si notre relation c'est dégradée, j'en suis entièrement conscient. Néanmoins, nous restons des frères et je sais mieux que quiconque ce que comporte le testament de mon frère puisque je l'ai lu. Rassure-toi, j'aurai le trône si mon frère meurt avant moi, ce que je ne lui souhaite cependant pas.

Et Aulus n'aurait pas d'héritier, ça, Caeso en était certain, autant qu'il jurerait que les cochons sauraient voler avant que son frère ne prenne femme à ses côtés. Il se marierait avant Aulus, c'était certain !

-Peu importe ! Ce n'est pas moi qui est menotté comme du bétail...

Il pinça les lèvres. Il n'était pas assez fou pour donner l'occasion à une bête comme Marwan de l'agresser une fois de plus. Il ne baisserait pas sa garde et se méfierait de lui comme de la peste, quitte à le laisser attaché 24h sur 24 même s'il commençait à ne plus sentir ses bras et ses épaules ! Quel triste sort pour une bête !

-Ce que tu dis n'a pas d'importance. S'il se doit, je  devais n'être qu'un gamin lorsque l'histoire dont tu parle a eu lieu ! Puis... que vaut la parole d'un esclave ? De toute manière, je suis persuadé que Père n'a pas de temps à perdre avec ce genre de choses, qu'il ait été manipulé ou pas. Il haussa les épaules avec un sourire légèrement amusé. Je crois que tu l'as déjà découvert mais j'aime bien connaître le prénom de mes esclaves.

Marwan aurait dû être tout de même un peu content. Il n'aimait pas la torture bien que pouvant la supporter, alors il devrait être enchanté de ce que prévoyait de faire Caeso, beaucoup moins douloureux qu'un écarteur ou qu'une lame dans la chaire !

-Si tu leur fais quelque chose, mes gardes interviendront et, enchaîné comme tu l'es, tu n'es pas en position de faire grand chose..., fit-il remarqué sans pour autant sous-estimer le gladiateur.

D'ailleurs, c'était parce qu'il ne le sous-estimait pas qu'il lui avait fait mettre une chaîne aux pieds, pour éviter qu'il ne puisse avoir une trop long porté avec ses jambes, tout à coup qu'un coup de genoux lui dirait.

-Je n'y connais rien à la mode féminine, se défendit-il, et je suis un pied pour coudre. Tu aurais peut-être voulu que te couds la peau en me laissant faire le travail moi-même ? Surtout que tu aurais souffert plus longtemps si j'avais fais tout ça seul et mes hommes n'auraient pas manqué de se moquer !

Il regarda Marwan comme si ce dernier se foutait de lui. C'était une vraie blague qu'il lui demande ça !

-Tu me prends pour qui ? Je n'ai aucune raison de te donner les ciseaux et je ne le ferai pas puis, je ne te fais aucunement confiance : N'ais-je pas dis ne plu te laisser d'occasions ? Il eut un court ricanement. De toute manière, comment comptais-tu manier des ciseaux avec les menottes aux poignets ? Il secoua la tête. Quoiqu'il en soit, tu ne retireras rien du tout et tu me répondra : Consens-tu à m'accompagner sagement aux Colisée dans quelques heures et à te tenir tranquille durant les combats ou dois-je t'y traîner de force dans cette tenue ? Je te donne 3 secondes pour répondre, sinon, je t'y traîne et je serai sans pitié sur l'exhibition de ma nouvelle propriété : Il serait dommage qu'Aulus te manque !

D'un claquement de doigt, il ordonna aux trois jeunes filles de quitter la pièce et elles s'empressèrent de sortir par la porte de derrière.

Dernière modification par pensina (2015-02-27 03:57:43)

[xD Sois rassurée, Caeso n'est pas amoureux mais, tu dois bien avouer que son humiliation était bien pensée ! Aha ! Mais je suis triste que Maximus ait accepté de se rendre au Colisée, j,aurais aimé qu'il reste en robe plus longtemps ! :p Ça aurait pu donner des scènes vraiment amusantes !]


Tout était relatif, après tout. Caeso faisait faire par des gardes ou des servantes tout ce qu'il menaçait de faire mais n'en demeurait pas moins que ce qu'il disait se faisait, un jour ou l'autre, d'une manière ou d'une autre. Sur le trône, le peuple se fichait bien de qui dirigerait leur armée ou de qui gérerait les coffres de l'empire, tant qu'il y avait quelqu'un pour le faire et que cette personne était compétence. Que ce soit l'empereur lui-même... ou non.

-C'est ridicule. Si tu voulais un système démocrate, il aurait fallut aller à Athènes ! Cela fait des siècles que le système est ainsi mit en place, ne compte pas le changer, lâcha-t-il quelque peu sèchement.

Alors Marwan serait bien surpris s'il pensait que Caeso terminerait sa vie seul ! Il n'imaginerait même pas comment le jeune homme avait de prétendantes ! Même s'il était le fils bâtard, beaucoup le visait en sachant qu'il avait tout de même toutes ses chances d'accéder au rang d'Empereur et le sachant riche également. Certaines venaient le voir après avoir été rejetées par Aulus (ou parce qu'elles n'avaient pas de dot suffisamment élevée) mais ça n'avait pas d'importance. Dans tout le paquet, il attendait simplement de tomber sur la bonne, ce qui ne s'avérait pas si facile.

-Si j'enlève tes menottes, tu me sauteras à la gorge alors, à bien y penser..., non.

Il n'était quand même pas assez fou pour se donner lui-même en pâture à la bête ! Il plissa les yeux.

-Ah, c'est marrant, je t'aurais donné plus vieux que ça. La vie de gladiateur t'a abîmé !

Caeso lui aurait volontiers donner 30-35 ans mais très certainement pas autour de 25 ans ! Il était assez surpris, à vrai dire. Comme il était étonné de ne plus se souvenir d'un événement ne remontant qu'à 1-2 ans. À l'époque, il devait avoir autour de 16 ans, ne devrait-il pas s'en souvenir si quelque chose d'important était alors survenu ?

-Je ne te reconnais mais, je l'admet, mais je suis loin de te sous-estimer, avoua-t-il, au contraire, tu devrais être flatté que j'aille besoin d'autant de gardes en ta présence.

C'était bien pour ça qu'il usait de ce genre de stratégie sur des hommes fiers et forts comme Marwan qui, il le savait, pouvait très bien endurer la torture sans broncher. Mais, l'humiliation, elle... ces hommes, ils ne voulaient même pas y penser !

-Eh bien, si on t'as déjà cousu la peau, tu dois savoir mieux que quiconque à quel point cela est douloureux et je ne suis pas fervent de ce genre de torture. En fait, je déteste ces salles avec tout ces instruments sordides...

Si, dans la vie, il avait eut le choix, Caeso serait probablement devenu un fermier qui aiderait ses voisins avec les récoltes et s'occuperait de sa petite terre de temps à autre. De nature, il n'était pas quelqu'un qui appréciait la violence et les effluves de sang même si aller au Colisée était une vieille tradition qu'il se forçait à respecter. Donc, il n'aimait pas faire lui-même du mal aux gens tandis que faire porter une robe à un homme beaucoup trop fier était totalement indolore. Il ne faisait que donner un petit coup sur l'orgueil du prisonnier et voilà, le tour était joué !

-Tu me demandes de t'ôter les menottes avant de ne m'apprendre que tu pourrais t,en débarrasser tout seul, tu es incohérent, fit-il remarquer en secouant la tête.

Il ne fit pas attention aux piques comme quoi il serait un mauvais empereur et afficha un sourire satisfait lorsque Maximus lui signifia qu'il l'accompagnerait avant les trois secondes ultimatum.

-À la bonne heure ! s'exclama-t-il. Ta présence m'est importance pour ce coup-ci car tu as tenté de me tuer et je compte bien démontré que, au final, tu t'es soumis. Puis, ne compte pas trop sur tes vieilles connaissances, tu resteras auprès de moi, je ne te laisserai pas aller librement, un plan pour qu'il s,enfuie, alors si je ne salue pas "tes vieilles connaissances" tu ne les croiseras pas et je m'attend de toi un comportement exemplaire. Autrement dis, si tu crie à la Révolution ou dis quelque chose d'indécent à quelqu'un, je te fais remettre ces vêtements!

Marwan avait tellement besoin de protéger son  honneur qu'il avait dit ne pas consentir à y aller sous la peur de l'humiliation alors Caeso avait bien l'intention de lui faire avouer que, au contraire, il y allait juste pour ça.

-Si l'humiliation ne te dérange pas et que tes autres habits sont inutilisables, peut-être que y aller ainsi ne te dérangerait pas ? Le temps que les servants ne te cousent de nouveaux vêtements.