Médecin.

Les infirmes se comptaient en dizaines de milliers, rien qu'en Ecosse. Combien d'hommes avaient perdu des doigts à cause d'un cheval, un oeil à cause d'une flèche perdue en forêt ou une jambe dans un combat singulier? Les médecins ne les comptaient plus. Nombre d'entre eux préféraient cela à la simple mort: il était toujours possible de vivre avec une jambe en moins, grâce au récent progrès de la médecine, et notament la ligature des artères, apportée par un médecin français récement.
Pour avoir vu de nombreux blessés à l'épée, le médecin savait ce qu'il faisait. Si jamais l'amputation était la seule issue à la mort, Arthur s'y résoudrait, comme tout homme.

Se tournant vers la princesse, il pinça doucement les lèvres.
- Il aura de nombreuses cicatrices sur la peau, madame, et cela, nous ne pouvons rien y faire. Comme j'en ai fait part à votre frère, je crains que l'épée qui ne lui ait transpercé le mollet droit n'ait été rouillée, ce qui entraînera obligatoirement l'amputation sous le genou de sa jambe, sans quoi il mourra dans la douleur, fit-il d'une voix sage.
- Votre fiancé sera averti des évènements qui ont touché votre frère dès son retour au château, dans quelques minutes probablement. Sans doute voudra-t-il l'interroger, afin de savoir ce qu'il a vu ou entendu de ses aggresseurs. Vous souvenez-vous de quoi que ce soit, Monsieur?, fit-il en se tournant vers le jeune homme allité.

  Mathieu était parti tôt dans la matinée afin d'aller au village voisin et d'intérroger toute personne ayant aperçu un élément suspect comme un homme à cheval, ou entendu des manigances vis-à-vis de la famille Lowander. Par chance, le jeune cadet de la famille ne nécessitait pas beaucoup d'heures de sommeil, ce qui lui permettait d'être performant malgré une nuit particulièrement courte. La veille au soir, ses espions lui avaient appris que le Laird Gregory était parti brusquement, ne prévenant ses domestiques qu'au dernier moment, sans avoir laissé à quiconque la destination qui l'attendait. Le jeune brun connaissait l'amitié particulièrement forte qui existait entre Nathaniel et sa jumelle, et ce, depuis leur plus tendre enfance. Aussi, lui paraissait-il étrange que le jeune homme parte ainsi, la nuit suivant le mariage de l'être aimé et l'empoisonnement de son époux.

Au village, nul n'avait aperçu quoi que ce soit, jusqu'à ce qu'une vielle femme lui demande de s'approcher pour lui en parler de manière plus privée. C'est ainsi qu'il appris, à l'écart des regards indiscrets, qu'un chevalier portant les armuries écossaises, aussi grand qu'il l'était bien que plus fin, avait traversé la petite cité à l'aube, après avoir fait reposer ses chevaux quelques instants. Son visage était resté couvert tout ce temps et il était reparti dès qu'il en avait eu l'opportunité. Deux de ses accolytes le suivaient, à cet instant.
Après avoir remercié la vielle femme, Mathieu reprit le chemin du domaine, et y parvint près d'une heure plus tard, après avoir fait un écart pour déposer de l'argent chez Robb, afin que celui-ci puisse faire quelques emplettes pour lui, dans la semaine. Après avoir remis sa monture aux écuries, le jeune homme rentra au domaine où on lui appris que le frère de Mélodie avait été retrouvé. Alors, il vint à l'infirmerie où il demanda à entrer.

Le médecin s'était éclipsé après que Mélodie lui ait demandé de les laisser seuls, avec son demi-frère. Il n'était après tout pas de son ressort de ne pas obéir aux ordres de la princesse. L'état d'Arthur l'inquiétait au plus haut point: si le jeune soldat n'en avait pas vu les traces, ses blessures étaient particulièrement graves. Sans même penser à l'amputation, sa jambe droite ne serait plus en mesure de le porter, le muscle ayant été déchiré dans son intégralité par l'épée qui l'avait traversé. Au mieux, il boîtera, au pire, sa vie future se passera dans un fauteuil que des domestiques promèneront à leur bon vouloir.

Plus encore, la marque des protestants qui couvraient son dos était inquiétante: si cela venait à se faire savoir, le jeune homme pourrait être tué pour trahison envers la France et l'Ecosse, puisque seule l'Angleterre était protestante. Aussi, lui faudrait-il dissimuler au mieux cette marque tout au long de sa vie.

Mathieu attendit patiemment de l'autre côté de la porte qu'on vienne l'accueillir. Sa fiancée le rejoignit peu de temps après. Avisant d'un oeil les alentours et voyant qu'ils étaient seuls, le jeune brun attira Mélodie contre lui, afin de la rassurer doucement.
- Je m'excuse pour mes absences, Mélodie... Il s'avère qu'elle m'ont permis de définir quelques suspects dans cette affaire, qui seront bientôt recherchés dans toute l'Europe. Je souhaite simplement que plus aucun évènement de ce type ne se déroule, maintenant, fit-il de sa voix douce, sa tête posée contre la sienne.

Prenant sa main, il regarda la porte de l'infirmerie.
- Votre frère est entre de bonnes mains, maintenant, il survivra. Laissons-le se reposer maintenant, il en a besoin. Allons dans mes appartements, d'accord?, lui proposa-t-il.

Les deux fiancés s'étaient rapprochés durant la semaine écoulée, au point qu'ils passaient de nombreux moments dans les bras l'un de l'autre à s'échanger quelques chastes baisers, dès lors qu'ils étaient isolés de la population du domaine. Seuls quelques uns de leurs proches connaissaient l'état actuel de leur relation, qui se voulait sentimentale. Cependant, de tels bruits ne devaient pas parvenir aux oreilles de tous, par crainte que leur mariage soit alors considéré comme nul. Alors, à chaque fois que Mathieu l'attirait contre elle, son regard vagabondait tout autour d'eux afin de veiller à ce qu'on ne les surprenne pas.

Rapidement, Mélodie vint poser sa tête contre son torse, ce qui le fit sourire: sa fiancée se sentait en sécurité dans ses bras. Passant un bras sur sa taille, il la serra quelques instants contre lui, déposant un baiser sur son front avant de reprendre la parole, soucieux.
- Mes hommes sont partis dans les différentes villes alentours afin d'obtenir le maximum d'informations, vis-à-vis de toutes ces affaires, ils sont tous occupés à diverses missions dans la région afin de vérifier les rumeurs et les bruits qui courrent dans les villages. Pardonnez-moi, Mélodie, de ne pas être aussi présent que je le devrai: il est certaines informations qui ne doivent être connues que de certaines personnes, sans quoi le danger augmenterait.
Les bruits concernant les mouvements protestants dans les forêts ne devaient pas se répandre, sans quoi le pays se livrerait à une véritable guerre civile.

Un léger sourire malicieux étira ses lèvres alors qu'il poussa la porte de ses appartements, les refermant derrière eux en ordonnant aux domestiques de ne les déranger qu'en cas d'extrème urgence.
- Nous aurons bien assez tôt besoin d'intimité, Mélodie, fit-il en l'amenant à s'installer sur une petite causeuse sur ses genoux.
Passant un bras autour de sa taille, le jeune brun joua distraitement quelques instants à faire courir ses doigts sur le ventre de sa fianée, avant de reprendre la parole.
- ... Hier soir, tard dans la nuit, l'un de mes hommes est arrivé, fit-il, plus grave.
- Laird Nathaniel a quitté son domicile en pleine nuit, peu après le mariage, sans prévenir personne, accompagné de deux de ses hommes. Il se dirigeait vers notre domaine, alors.
Il fit une courte pause. Le jeune homme savait que les deux jeunes gens étaient amis et ne voulait pas brusquer sa fiancée.
- Nous avons tous deux connaissance de la relation amoureuse qu'il entretenait avec ma jumelle depuis des années maintenant. Pensez-vous qu'un crime passionnel puisse être commis de sa part?...

Mathieu jouait son rôle à la perfection. S'il s'était attâché à Mélodie, d'une certaine manière, en venant à l'apprécier, il était de son devoir de jouer le fiancé qu'elle rêvait. Dans les relations qu'il entretenait, soit avec Robb, son seul amant régulier, soit avec les femmes d'autres personnalités politiques, le plaisir qu'il ressentait atteignait son paroxisme au moment où sa proie lâchait prise et s'offrait à lui. S'il avait une forme d'exclusivité avec Robb, c'est que celui-ci lui convenait parfaitement, l'ayant formé aux plaisirs de la chair comme il l'entendait. Pourquoi souhaiter effectuer cette nouvelle tâche sur un autre homme? Quant aux femmes qu'il possédait, souvent celles-ci étaient déjà prises, fiancée ou bien mariées. Lorsqu'elles s'épanouissaient dans ses bras, s'offrant à lui corps et âme en criant son prénom, Mathieu savourait cette sensation d'humilier un autre homme, en lui volant sa femme et sa dignité. C'était là le fruit de l'instinct masculin: celui-ci de souhaiter écraser tous ses concurrents. Alors il jouait le parfait gentleman, leur faisant miroiter un amour et un bonheur sans limite dans ses bras. La situation avec Mélodie était toutefois quelque peu différente: ils seraient obligés de vivre toute leur vie ensemble. Aussi, préférait-il la rendre heureuse, afin de l'apprécier davantage et pouvoir vivre une vie de couple, puis de famille, sereine et tranquille, par delà les mers, en tant que diplomate de la couronne écossaise.

Mathieu l'avait d'ors et déjà annoncé à Mélodie: il n'était plus vierge, et ce depuis longtemps. Il était mieux pour tout homme d'avoir déjà goûté aux plaisirs de la chair avant de les faire découvrir à son épouse. Dans le cas contraire, quel gaucherie ce serait! Ni l'un ni l'autre ni éprouverait de plaisirs, voir la jeune femme souffrirait davantage qu'elle ne le devrait. Non, décidément, il était mieux que les choses soient ainsi.

Après avoir fermé la porte, il offrit un sourire en coin à sa fiancée, avant de l'installer sur ses genoux.
- Je suis certain que votre imagination vous suffit à imagine de quoi je parle, bien plus que mes paroles ne le feront, fit-il contre sa peau, dans un souffle.
Un léger haussement de sourcil déforma son fornt lorsque Mélodie posa sa main sur la sienne, comme pour l'empêcher d'accéder à sa poitrine. Cette dernière s'offrait à sa vue, remontée par le bustier que portait la jeune femme. Mathieu s'estimait chanceuse d'avoir eu une telle femme, en tant que fiancée. En effet, ni Hanna, ni Sarah n'offraient un corps tout en courbe à leur mari, seulement leur banalité. Ni l'une ni l'autre n'avaient les atouts très féminins de sa fiancée, de sa poitrine galbée et sa taille marquée à ses hanches larges.

Continuant de caresser avec douceur son ventre, sa main contre la sienne, Mathieu pinça les lèvres lorsqu'elle lui parla de Nathaniel, le défendant. Il prit alors une inspiration.
- Nathaniel est de confession protestante, finançant leurs lieux de cultes dans les forêts, cela est chose publique. Mon père a récement fait venir l'Inquisition en Ecosse afin de ... détruire  ces païens. Par nature, les Lowanders et les Gregorys se sont toujours battus, dès qu'ils le pouvaient. De plus, si nous n'avons jamais apprécié Nathaniel, la réciproque est également vraie. Je suppose qu'en attaquant nos fiancés, il s'en prend à notre famille, avant tout. Le mariage de Sarah, alors qu'il nourrissait des sentiments amoureux à son égard, a probablement joué dans l'équation. L'amour fait parfois faire des actes passionnels, insensés, Mélodie... Quant à s'attaquer à vous, votre famille est l'un des premiers soutiens politiques du Pape. Fragiliser notre famille et la votre, voire les relations entre l'Ecosse et la France, joue le jeu des protestants, de l'Eglise d'Angleterre.

La laissant alors presser ses lèvres contre les siennes, Mathieu sourit doucement, caressant son visage du bout des doigts.
- Comme vous le souhaitez Mélodie. De quoi souhaitez-vous parler?, lui demanda-t-il.

Je prenais ma douche, je réponds tout de suite :3

Le désir des femmes s'allume, gagne en intensité, selon leur imagination, au contraire de celui de leurs congénères masculins, plus centré sur le visible et le toucher. Aussi Mathieu se doutait que sa fiancée, comme toutes les autres femmes avant elle, mettait à profit son imagination dans la découverte des plaisirs de la chair. Sans doute avait-elle appris à connaître son corps de cette manière? Du moins, le jeune brun l'espérait: il n'y a rien de plus ennuyeux au lit qu'une femme qui ne sait pas ce qui lui plait, quelles sont ses zones particulièrement sensibles, ni même son corps. En effet, comment une telle amante pourrait-elle satisfaire l'homme qui se trouve dans ses draps si elle n'est pas capable de se satisfaire elle-même? L'une des attentes du fiancé de Mélodie était donc celle-ci: que la jeune femme ait assez d'imagination pour se procurer seule du plaisir, dans le phénomène d'apprentissage de son corps. Le jeune homme n'était pas puritain. S'il attendait d'elle qu'elle soit innocente, c'est à dire qu'elle n'ait pas connu d'hommes auparavant, il aimait à penser que parfois Mélodie, ou une autre de ses amantes, se donnait du plaisir en pensant à lui. C'était là l'essense d'une merveilleuse amante, puisque cela éveillait son désir pour leurs rencontres futures.

Aussi, Mathieu sourit-il davantage lorsqu'elle lui demanda, d'une manière si innocente qu'érronnée, de lui donner un aperçu de ce qui l'attendrait bientôt.
- Peut-être vous faudrait-il quelques rappels, donc, murmura-t-il contre elle.

Rapidement, le sujet de Nathaniel fut clos. Sans doute en parlerait-elle à son frère, voir à Sarah, quant aux accusations qu'il avait partagé avec elle. Des preuves apparaîtront donc bientôt. Mathieu en était certain: le jeune Gregory était forcément lié aux affaires qui s'étaient passées ces derniers jours.

La jeune femme se leva alors de ses genoux et il l'interrogea du regard. Pourquoi ne restait-elle pas contre lui, alors qu'elle le lui avait demandé? Cependant, ses questionnement furent vite effacés lorsqu'elle lui intima de le rejoindre, d'une voix sensuelle et séductrice. Se levant doucement, il s'approcha d'elle de sa démarche féline, avant de l'attraper par la taille, un sourire en coin.
- Avons-nous réellement besoin de mots pour cela?, fit-il, d'une voix grave, sensuelles, aux lourds sous-entendus sexuels.
Ses lèvres se pressèrent avec insistance contre celle de sa fiancée, mettant l'acte à la parole.

J'allais y aller aussi! Plein de bisous, poulette! :D

C'est le but! :D

On peut les faire se marier après le départ d'Adrian et Sarah ;)
Robb partira sur le même bâteau qu'eux, lors de leur tour du monde en guise de lune de miel. Je pense qu'il y a moyen qu'elle les découvre à ce moment :D

[Je ne pouvais pas la laisser s'en tirer aussi facilement que crois-tu? xD ]


Il lui était impossible de faire demi tour pour récupérer le morceau de tissu, la demoiselle n'avait d'autre choix que de poursuivre vers la forêt, sous le couvert des arbres elle serait à l'abri pour échafauder sa petite escapade du jour.

Keir continuait de suivre la cavalière et sa monture à travers la plaine, heureusement que le chien soit un jeune animal car il n'aurait pu tenir le rythme bien longtemps dans le cas contraire. Ils finirent par ralentir l'allure une fois dans la forêt.

Aliisa avait une petite idée de ce qu'elle voulait faire avant de retourner au château des Lowander, le tout était de réussir à échapper à la vigilance de ses poursuivants s'il y en avait, ce qui devait sans doute être le cas. Par où était le domaine qu'elle cherchait? Voyons … elle ne reconnaissait pas grand chose ici, mais grâce au soleil la jeune femme parvint à s'orienter. Elle savait à présent dans quelle direction elle devait filer mais pour cela il lui fallait se débarrasser des traces trop évidentes.

Elle arrêta sa monture avant de se glisser au sol et noua son  licol de façon à ce que celui-ci ne se prenne pas dans les pattes de l'équidé durant sa course. Le destrier fidèle demeurait calme contrairement au chien qui s'agitait inutilement. Aliisa posa son index sur sa bouche pour le faire taire. Keir obéit dans la seconde, son éducation commençait finalement à porter ses fruits. Bien. Elle était prête. Aliisa claqua sa langue dans sa bouche pour faire repartir son cheval au galop.
A: Suis le Keir!
Lança-t-elle tandis que le chien repartait au quart de tour.
Elle serait plus discrète à pied, un cheval au galop faisait bien trop de bruit lorsqu'on tachait de se faufiler à pas de loup à travers les bois.

Il lui fallut un peu plus d'une vingtaine de minutes pour gagner le domaine du jeune laird Gregory. Aliisa devait s'entretenir avec lui, depuis que le fiancé de Sarah avait été empoisonné des tas de pensées fusaient dans sa tête. La jeune femme rabattit sa capuche. Elle ne pouvait pas se présenter ainsi, la tête couverte par un sombre vêtement, elle essaya toutefois de dissimuler sous le tissu la marque que lui avait apposé Adam. Une fois prête à s'adresser au maître des lieux, elle se dirigea droit vers sa demeure s'entretenant avec le premier domestique qu'elle croisa sur son chemin. Celui-ci ne tarda pas à aller à la rencontre de son maître pour le prévenir qu'une jeune femme du prénom d'Hanna demandait à s'adresser à lui.

[Si ce n'est pas possible je modifie mon message Mimi', je voulais juste ne pas trop trainer alors si ton personnage n'est pas disponible je ferai autrement :) ]


Dans la précipitation Darren n'avait pas bien eu le temps d'identifier précisément le cavalier, il trouvait cependant que ce dernier avait des traits plutôt svelte et fin pour un homme. Ce qui lui fit songer à une seconde possibilité …

La remarque de l'ambassadeur ne le fit pas rigoler. Et si c'était Elvide qui fuyait le château des Lowander sans se retourner? Son coeur manqua un battement mais il se força à sourire pour répondre à Adrian.
D: Je ne pense pas qu'elle se montre aussi peu discrète en quittant la demeure.
Répondit-il sur le même ton blagueur que son maître.

Il baissa les yeux vers le foulard, ses craintes commençaient à se préciser, c'était un vêtement de femme. "Oh non, Elvide …" pensa-t-il en essayant d'identifier le tissu. Le soldat ne se souvenait plus s'il avait déjà vu sa fiancée avec une telle parure, il ne connaissait pas toute sa garde robe. Ses pensées étaient de moins en moins claires.

Le jeune homme qui se dirigea vers eux était Adam Lowander, l'aîné de la famille, Darren lui adressa un salut respectueux avant de lui tendre l'objet qu'il tenait entre ses mains sur ordre du sir Pendragon.
D: Tenez. Bon courage pour votre traque, cet individu semblait parti au triple galop, il s'est dirigé vers le bosquet d'arbre que vous voyez là-bas.
Indiqua le garde en désignant un grand bois dans le paysage.
Il s'écarta ensuite afin de laisser la voix libre au laird.

Darren se tourna vers son maître.
D: Nous devrions rentrer à l'intérieur, les jardins semblent trop agités ce matin.
Déclara-t-il en se mettant déjà en route.
A vrai dire le soldat avait d'autres projets en tête, il devait absolument s'assurer que sa fiancée n'avait rien à voir avec ce grabuge. Il espérait la retrouver rapidement.

[Ok super merci ^^ ]


La jeune femme était loin de se douter que Nathaniel avait élaboré un tel stratagème afin de fuir les Lowander. Elle était venue là justement pour lui parler de la famille de son fiancé et des derniers évènements survenus là-bas. Aliisa devait mettre certaines choses au clair.

Lorsque le domestique revint dans sa direction avec un bandeau pour qu'elle ne puisse plus y voir, elle pencha la tête sur le côté. Elle se doutait que le laird Gregory ne lui ferait pas de mal mais elle ne connaissait pas le domestique. Se mordillant la lèvre elle hésita une minute avant de le saisir et de l'enfiler.
A: Très bien, je vous fais confiance.
Murmura-t-elle pour se rassurer.


Le soldat secoua négativement la tête. Il ne savait pas, c'était vrai, il ne pouvait même pas dire si oui ou non ce morceau de tissu appartenait à sa fiancée. Le soldat préféra ne pas trainer, il hâta le pas vers la maison.

Une fois à l'intérieur il salua son maître.
D: Si vous me le permettez j'aimerai aller me reposer quelques instants, je n'ai pu dormir cette nuit car je devais monter la garde.
Dit-il conscient que si jamais l'ambassadeur découvrait que ce n'était pas tout à fait vrai il aurait de gros problèmes.

Côté brusque, elle connaissait bien pire avec Adam. Certes sur le moment la jeune femme sursauta. Les yeux bandés elle se sentait vulnérable face à un environnement qu'elle ne connaissait pas, mais après un temps elle finit par s'habituer à l'obscurité permanente et se laissa guider sans problème.

Aliisa cligna des yeux une seconde lorsqu'on lui retira le bandeau. La lumière l'aveugla pendant un temps mais bien vite ses yeux s'habituèrent de nouveau à la clarté. Elle regarda Nathaniel et s'inclina poliment devant lui. La situation était assez étrange. Elle fit quelques pas dans sa direction.
A: Je m'excuse de vous importuner. Je ne voulais pas vous déranger, mais depuis les évènements récents arrivés dans la demeure des Lowander je m'inquiétais de ce qui avait pu vous arriver. Adam a sous-entendu certaines choses déplaisantes à votre sujet, je craignais qu'il n'intervienne sans que vous ne soyez prévenu.
Expliqua-t-elle en l'observant.


Le garde s'inclina devant son maître avant de prendre congé. Il se dirigea droit vers les quartiers qui avaient été réservés à sa fiancée. Darren espérait la retrouver là-bas, vraiment il croisait les doigts pour qu'Elvide n'ait rien à voir avec l'histoire qu'il venait de vivre.

Darren s'arrêta devant la porte et toqua doucement, il avait du mal à trouver son calme et balançait son poids d'une jambe à l'autre en patientant.