[On verra ça ]


La demoiselle soupira sans aucune discrétion, ce qu'il pouvait être ronchon dès le matin.
A: Ahlala sérieusement, dès le matin vous êtes capable de vous mettre dans de tels états. Vous devriez vous détendre, nous sommes dans un bon bain chaud, c'est censé être un moment de calme et de détente.
Elle posa son doigt entre ses sourcils, là où une ride légère se formait lorsque son fiancé se mettait en colère.
A: Vous allez rider votre joli minois si vous continuez à froncer ainsi le sourcil.
Déclara-t-elle avec nonchalance.
Aliisa n'était jamais bien sérieuse, et aujourd'hui encore moins que d'habitude, après tout sinon elle ne serait jamais entrée dans ce bain.

Elle leva les yeux au ciel. Un homme restait un homme, le comportement d'Adam n'aurait pas dû la décevoir, pourtant elle ne pouvait s'empêcher de se sentir vexée à l'idée qu'elle n'était qu'un morceau de viande à ses yeux. 

A: Ces derniers jours m'ont appris comment vous flatter, vous devriez me féliciter plutôt que de vous fâcher.
Répondit-elle légèrement provocatrice, mais ce n'était pas une méchante provocation plutôt une façon de le taquiner.

La jeune femme n'était pas prête à lui tourner le dos, elle ne lui faisait pas suffisamment confiance pour cela. Elle remit une de ses mèches de cheveux derrière son oreille avant de s'asseoir face à Adam. Elle pencha la tête sur le côté.
A: J'ai bien peur que je n'ai le temps de m'abandonner à ce genre de jeu. Peut-être une prochaine fois.
Dit-elle en souriant.
Après tout elle l'avait prévenu qu'elle ne resterait pas longtemps.


Le problème dans leur relation c'est qu'ils étaient aussi têtu l'un que l'autre. Elvide voulait partir pour laisser Darren en paix, tandis que de son côté il pensait être un fardeau pour la jeune femme qui si elle souhaitait fuir, le garçon la laisserait partir car il ne pouvait prendre le rôle d'un de ses fiancés qui détient sa future épouse captive.

Le garde se dirigeait vers la pièce où se trouvait son maître il devait s'informer de son état ainsi que prendre les ordres si ce dernier avait des tâches à lui confier. Arrivé devant la porte, Darren s'immobilisa et toqua doucement attendant une réponse de la part de l'ambassadeur.

Elle rigola comme une enfant, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir amusée par la réplique d'Adam. Il sonnait tellement comme un grand-frère agacé, et cela était drôle pour la petite fille qui demeurait dans son coeur.
A: Je m'en excuse vraiment, je ferai des efforts la prochaine fois.
Promit-elle à son fiancé en posant un doigt sur ses lèvres pour paraître innocente.

Aliisa fit mine de réfléchir un instant à la question du garçon. La raison était simple pourtant.
A: Si vous devenez mon époux, chose qui est prévu pour le moment, j'aimerai que vous conserviez votre beau visage dans l'état où il est à ce jour, et non ridé par la colère. Voilà pourquoi je m'inquiète pour votre joli minois monsieur.

A: Vous ne me croyez pas quand je vous complimente?
Elle baissa les yeux vers son torse nu. La jeune femme n'avait pas beaucoup de notions dans le domaine du physique masculin, toutefois elle se doutait que le corps de son fiancé faisait parti de ceux qu'on pouvait qualifier de plaisant. Aliisa posa ses mains sur le ventre d'Adam, sentant ses muscles.
A: Depuis quand vous avez besoin d'entendre de ma bouche que vous êtes beau?
Demanda-t-elle en le fixant droit dans les yeux, penchée en avant légèrement par dessus lui.
Son visage n'était qu'à une vingtaine de centimètre du sien.

C'est qu'il était insistant, vraiment! pensa-t-elle en se retenant de lever les yeux au ciel. Après une minute d'immobilité elle finit par s'asseoir comme il le lui avait demandé, mais tourna la tête en arrière pour le voir.
A: Très bien si cela ne dure pas longtemps pourquoi pas. Quant à faire ma toilette, je suis parfaitement à même de l'effectuer correctement sans votre aide.
Répondit-elle presque sèche.



Le garde salua respectueusement son maître. Celui-ci paraissait en meilleur forme que la veille, ce n'était pas bien difficile, la prochaine étape au mal qu'avait souffert l'ambassadeur était la mort, hors il semblait bien trop vivant pour qu'elle l'emporte aujourd'hui.
D: Je suis soulagé de l'entendre. Votre fiancée et vous-même vous remettez du choc?
Demanda-t-il à Adrian tout en se déplaçant pour ne pas le gêner dans sa route.

D: Je vous suivrai. Je pense qu'il est plus prudent que vous soyez accompagné avec les évènements d'hier.
Dit-il en observant les alentours, personne de suspect à l'horizon.

[Tu as une idée particulière pour le frère de Mélodie? :D]

Doucement, Sarah garda Mélodie contre elle, tant que celle-ci en avait besoin, le temps de retrouver une certaine quiétude relative. D'un certain côté, la jeune mariée était très maternelle, à tout point de vue. La princesse qui se trouvait dans ses bras à cet instant en était le parfait exemple. Elle tremblait comme une petite fille apeurée et épuisée par la longue nuit qu'elle venait de passer.
Essuyant de nouveau ses larmes, elle lui fit relever le menton afin de lui parler.
- Mathieu essaie simplement de résoudre la situation le plus rapidement possible. Il ne faut pas lui en vouloir pour cela. Peut-être pourriez-vous lui en parler durant le déjeuner, pour lui demander de rester un peu avec vous, puisque vous avez besoin de lui. Je suis certaine qu'il fera son possible pour vous, lui dit-elle de sa voix douce.

Elle acquiéça ensuite doucement la tête vis-à-vis de leur départ prématuré. Dans moins de 24h, ils seront au port, où ils prendront dès lors le bâteau de l'ambassade, celui qui appartenait dorénavant à Adrian. Conformément au souhait de son époux, Sarah avait préparé le voyage de sorte à ce qu'ils n'aient pas à s'arrêter avant d'avoir atteint le navire. Les auberges écossaisses n'étaient pas les plus certaines, il ne fallait pas prendre de risques. Sarah nota dans sa tête qu'elle devrait passer dans la chambre de Nan. Celle-ci détenait en effet des petites mixtures destinées à éviter le mal de mer. Sans cela, les deux prochains mois s'annonçaient difficiles à supporter.

Se levant, elle demanda alors à ce qu'on rapporte le plateau aux cuisines.
- Promettez moi alors de déjeuner, tout à l'heure, alors.
Elle prit alors un petit châle dont elle recouvrit les épaules de Mélodie, avant de l'aider à se lever.

Les deux jeunes femmes prirent alors la direction des Jardins Aquatiques. C'était la partie du parc que Sarah préférait. Des petits aménagements avaient été faits et une petite rivière ruisselait au milieu des pelouses et des fleurs. Bien que le soleil se levait déjà haut dans le ciel, il n'y avait personne pour s'y promener. Mélodie et Sarah serait alors tranquilles pour se reposer.

[Ca marche pour moi! :D]

Sarah comprenait parfaitement que Mélodie se sent davantage en sécurité avec Mathieu. Même si son jumeau et elle ne partageaient rien si ce n'est leur physique, la jeune femme reconnaissait qu'il avait rempli parfaitement son rôle de fiancé auprès de la jeune princesse, s'occupant d'elle dès qu'il en avait la possibilité. Il était alors naturel que Mélodie se sente mieux auprès de lui, en raison de la proximité qui était née entre eux à l'occasion de ces derniers jours.

Sarah ressemblait énormément à son jumeau, physiquement. Ils partageaient les mêmes traits, dans une version plus féminine et plus douce pour la jeune femme, que leur mère, qu'ils n'avaient pas connue. Les mêmes lueurs chocolat faisaient briller leur regard et les mêmes bouclettes brunes encadraient leur visage. Leur corpulence, grand et bien bâti pour Mathieu et aux rondeurs enfantines pour Sarah, se rappelaient l'une et l'autre.

- Ne craigniez rien, pourquoi vous en voudrait-il? N'importe qui peut comprendre que vous ayez besoin de lui, maintenant, et lui le premier, la rassura-t-elle.

Sarah n'était pas courageuse, loin de là. La pensée de quitter son pays et sa famille au bras d'un homme qu'elle ne connaissait qu'à peine la mortifiait. Pourtant, la jeune femme savait qu'elle y étais obligée: elle n'étais plus une enfant et devait maintenant accepter son destin et ses responsabilités. S'il y avait une chose que leur père leur avait appris, c'était cela: regarder de l'avant pour assumer son rôle et ses conséquences. Il ne sert, en effet, à rien de vivre en ressassant le passé.

Elle sourit lorsque la jeune princesse lui annonça qu'elle mangera au petit déjeuner. Alors, elles arrivèrent aux Jardins Aquatiques. Afin de faire la discussion à Mélodie pour la détendre un peu, elle lui parla de l'un des invités de la veille qui s'était particulièrement avîné et avait cherché à en faire de même avec Adrian, sous prétexte qu'une nuit de noces est toujours meilleure avec quelques verres de vin. Ce dernier avait fini par s'exclamer: "Je suis le roi des tétons et du vin", avant de s'assoupir dans un coin.
Au détour d'un sentier, elle s'arrêta alors brusquement. Un homme gisait là, un couteau planté dans le bas du ventre. Une auréole de sang l'entourait. Empêchant Mélodie d'avancer, afin qu'elle ne voit pas son demi-frère ainsi, Sarah appella à l'aide. Cela prit quelques instants seulement pour que des pâlefreniers, qui travaillaient aux écuries, à côté des Jardins Aquatiques, n'arrivent. Faisant en sorte que la princesse ne voit rien de tout cela, la jeune femme leur demanda, la voix apeurée d'amener le malheureux à l'infirmerie et de les accompagner à la demeure.

Mélodie passait pour la jeune princesse fragile et capricieuse réclamant son fiancée alors qu'en réalité elle n'était guère comme cela. Mettez-lui une épée dans la main et vous verrez qu'elle est une tout atre femme, une femme capable de se battre et de se défendre.

Mélodie se sentait proche de Mathieu et avait besoin de lui plus que jamais, sans son demi frère elle était un peu désorientée.

Pour Mélodie bien que les deux jumeaux se ressemblant physiquement elle préférant être dans le bras de Mathieu, il était musclé et fort donc cela donnait tout de suite un sentiment de sécurité.

J'ai peur d'être une mauvaise épouse et de lui attirer que des ennuis confia-t-elle inquiète.


Si Sarah était pétrifiée à l'idée de s'éloigner de sa famille, elle ne laissait rien paraître car Mélodie n'avait guère ressenti cette frayeur.

Mélodie était perdue dans ses pensées bien qu'elle prêtait attention à la conversation de Sarah. Elle ne voulait surtout pas froisser la jumelle de son fiancée.

L'anecdote racontée par Sarah fit légèrement rire la jeune princesse qui retrouvait difficilement peu à peu le sourire.

C'est un drôle de personnage que vous me racontez-là

Elle marchait puis Sarah  l'empêcha d'avancer davantage, Mélodie fronça un sourcil. Sarah semblait appeler à l'aide.

Que se passe-t-il Sarah?

Mélodie essayait de voir ce qui se passait mais elle en était incapable on l'empêchait et son coeur se mit à battre à pleine allure. Que s'était-il passé? Encore une menace, quelqu'un de mort? Son frère?



Adrian n'était pas quelqu'un de foncièrement mauvais. Quand on le traitait comme un monstre alors il pouvait parfois se comporter comme tel.

Darren voyait Adrian comme une personne lui ayant permis de repartir à zéro. Il était comme ça, à vouloir aider ceux qui semblaient en avoir besoin et puis ces cousines lui en auraient voulu de ne pas avoir fait une telle proposition au garde (travailler pour lui) si elles avaient été là car Darren est un bel homme et n'importe quelle femme aimerait l'avoir comme protecteur.

Je l'ignore, c'est bien possible...

Puis Darren lui fit part de son envie de se balader avec lui, il acquiesça doucement de la tête.

Très bien allons-y alors.

Puis il fut question de la fiancée de ce dernier. Il haussa un sourcil.

Vous supposez? Ce n'est guère bon si vous n'en êtes pas sûr. Bon sang,Darren si votre fiancée vous plait et j'espère pour vous que c'est le cas, essayez de la garder.



(Adam ne sait pas faire les choses par étape xD. Cela t'a déçu? xD)

J'en étais sûr. Au moins vous avez la franchise de l'admettre donc nous avançons un peu, doucement certes mais sûrement. dit-il sérieusement se fichant éperdument que c'était pour le taquiner.

Ce n'est pas de ma faute si vous essayez de m'agacer et non de me faire sourire... Il n'allait pas sourire pour lui faire plaisir, si elle voulait le voir sourire il allait falloir qu'elle sorte le grand jeu.

Comme si vous, vous ne doutiez pas de moi, laissez-moi rire.

Aliisa n'avait rien d'un ange c'était une certitude.

Adam la regarda se retournait, qu'est-ce qu'elle était sensible bon sang, au moindre toucher et elle réagit au quart de tour.

C'est exactement ce que je fais, je commence par la poitrine, je descends et ensuite je fais votre dos. Ayez confiance. ==> https://www.youtube.com/watch?v=ismB8IKsqmk  Je suis morte de rire en imaginant Adam comme Kaa du Livre de la Jungle mdr.

Mdr. Je ne sais pas si c'est moi qui ai l'esprit mal placé mais la relation Adrian/Darren est assez ambiguë. Ils sont tellement proches

Adrian suivait le garde silencieusement, restant sur ses gardes. On avait voulu le tuer une fois en l'empoisonnant alors même s'il était accompagné d'un garde de confiance, il restait vigilent, mieux valait être trop prudent.

N'est-elle pas à votre goût? Elle ne vous plait pas? Dîtes-moi tout. Je vous invite à refaire votre vie avec elle dans mon monde et vous semblez tout faire pour l'éloigner de vous à ce que j'entends. Et je ne vous permets pas de dire que cela n'est pas mon problème, cela le devient car vous êtes mon garde et que je vous estime beaucoup. Pour bien faire votre travail, vous devez être heureux!

Adrian s'était un peu emballé mais bon sang Darren était beau, il n'avait aucune cicatrice qui pouvait le freiner pour courtiser la demoiselle et pourtant il n'e profitait pas. Adrian l'enviait d'un point de vue physique, il aurait bien aimé être normal comme avant.

Adrian ignorait pour le drame mais tout finirait bien par se savoir tôt ou tard.



Oh bien sûr qu'Adam savait s'amuser mais ce n'était guère le genre d'amusement auquel Aliisa devait penser. Adam s'amusait sous la couette et en torturant les personnes qui lui manquaient de respect voire même en alliant les deux.

Toujours vraiment? Rien qu'en disant cela c'est un horrible mensonge. Voyons madame vous savez comme moi que vous me cachez des choses, ne me prenez pas pour un imbécile.

A la question de Aliisa, il répondit amusé:

Je ne sais pas, utilisez votre imagination.

Aliisa serait jalouse qu'il emmène une autre femme sous sa couette? Comme c'est intéressant.

Vous me voulez rien que pour vous sous la couette? Donc vous en avez envie, ça vous travaille hmm avait-il dit en soufflant sur sa peau.

Vous ne savez pas apprécié les bonnes choses ou vous êtes trop fière pour avouer que cela vous plait.

Il posa alors ses mains sur les épaules de la demoiselle et la massa.

Elle lui donnait son dos, ce n'était qu'une question de temps pour qu'elle lui concède davantage. Elle jouait à un jeu dangereux avec lui.

(lol Je les vois bien faire un remake de very bad trip version moyen âge lol)



Face à l'agitation, Adrian restait perplexe et soupira, vivement qu'il parte loin d'ici avec sa femme et son garde (Darren) car le domaine des Lowanders n'était pas un lieu sûr, c'était une évidence. Le vieux continent n'est plus ce qu'il était.

Vous n'avez pas répondu à ma question, je la réitérerai jusqu'à ce que j'ai ma réponse: elle ne vous plait pas? Si elle vous plait, la question ne se pose même pas, si elle ne vous plait pas là évidemment vous ne ressentez pas le besoin de la retenir. Je pense que vous ne savez pas communiquer, vous avez dû perdre la main avec les femmes, c'est triste. Voyez-vous j'ai une cousine, son truc c'est tester les hommes. Comment? En leur disant le contraire de ce qu'elle souhaite vraiment. Par exemple: je m'en vais, je ne veux plus vous voir, ça veut dire retenez-moi...Peut-être que votre fiancée est ainsi faite? Je ne suis certes pas un expert en la matière mais si j'étais à votre place, avec votre physique je n'hésiterai pas à courtiser ma promise et à me racheter par tous les moyens possibles. Avec votre physique, elle peut tout vous pardonner alors que moi je dois ramer pour obtenir un temps soit peu d'attention.

Darren était têtu et ne voulait rien entendre, c'était terrible!

Alors dans ce cas c'est moi qui suis malheureux car mon garde préfère être seul...Vous êtes comme un frère pour moi, un frère que j'apprends à connaître jour après jour et la solitude n'a rien à voir avec le bonheur!



(lol elle lui a fait un suçon, elle y tient à son Adam quand même!)

Adam et Aliisa étaient deux parfaits opposés sur bien des points. Avaient-ils des points en commun? Les deux s'habillaient comme des hommes? Bah quoi? C'est vrai Aliisa était arrivée ici vêtue comme un homme, les deux étaient têtus et n'aimaient pas perdre. Trois points en commun c'était pas si mal si on ajoute le fait qu'ils étaient promis l'un à l'autre.

Mais quel sens de l'humour se contenta-t-il de dire lorsqu'elle parla du fait qu'il l'avait démasqué.

Puis elle lui annonça quelque chose, sans doute le pensait-elle vraiment mais Adam était sûr qu'elle lui cachait bien d'autres choses.

Quand il lui posa la question, il sourit amusé.

Je cache le fait que j'ai envie de vous là maintenant sinon vous l'aurez déjà senti, je tente de me contenir dit-il charmeur.

Dans un sens c'était vrai mais s'il pouvait aussi l'embêter un peu, ça l'amusait.

Je suis un homme voyons et vous êtes une femme, je suis sûr que vous êtes en mesure de le faire.

Puis elle parla de lui et du fait qu'elle ne partageait pas. Aliisa était donc possessive comme c'est mignon.

Voyez très chère si vous refusez d'accomplir votre devoir conjugal il faut bien que quelqu'un l'accomplisse alors si vous me voulez rien que pour vous, vous savez ce qui vous reste à faire.

Adam resta silencieux un instant, se contentant de l'écouter.

Adam pouvait se montrer parfois surprenant. S'il en fallait plus à Aliisa pour craquer et se donnait à lui alors il ferait tout pour que cela arrive car elle avait éveillé en lui du désir qu'il n'allait pas réussir à contenir longtemps vu la situation.

Adam la laissa faire, ne bougeant pas d'un iota, au moins on progressait, elle était bien contre lui.

C'est bien dommage, nous aurons bien d'autres occasions.

Aliisa l'embrassait? Du moins ses lèvres effleurèrent les siennes? Que diable lui était-il donc arrivé? Elle lui avait fait un suçon sur le cou, c'est malin ça!

Vous avez bien changé dîtes-moi dit-il en souriant. Elle sortait du bain, il en fit de même sans mettre de serviette et se colla à elle, posant ses mains sur sa taille.

Un instant je vous prie dit-il posant ses lèvres sur le cou de la demoiselle pour lui laisser également une marque.

Ainsi vous n'oublierez pas que vous êtes mienne également

Puis il la lâcha et s'éloigna.

(je suis longue à écrire en ce moment c'est horrible)

Mélodie commençait à s'agiter, qu'est-ce qu'on ne lui disait pas. Un homme était blessé. Était-ce? Oh mon dieu, elle devait en avoir le coeur net.

Laissez-moi passer, je veux voir!

Elle ne put pas voir de qui il s'agissait, les domestiques l'emmenèrent dans un petit abri de jardin pour la préserver de la scène tragique. Mélodie serrait le poing.

Qui sait?! demanda-t-elle fermement.

Puis son regard se retourna vers Sarah. S'il y a une chose qu'elle détestait c'est qu'on lui cache la vérité.

Sarah ne semblait pas aller bien, en même temps voir un corps, peu importe la victime n'avait rien de réjouissant.

Mélodie ne s'inquiétait pas de l'agresseur, pas pour l'instant, s'il venait alors elle serait prête, épée à la main et lui transpercerait le coeur une bonne fois pour toute sans éprouver le moindre remord. On ne s'en prenait pas à sa famille!

Sarah daigna enfin répondre à ses interrogations.

Arthur, c'est Arthur? dit-elle la voix tremblante mélangeant angoisse, tristesse et soulagement de savoir qu'il était toutefois en vie.

On les conduit à l'intérieur. Sarah était bien pâle alors que Mélodie tenait le coup comme elle le pouvait.

Allez-y, moi je vais voir Arthur, je dois être à ses côtés là est ma place dit-elle prenant la main de Sarah avant de s'éloigner. Elle n'attendrait pas Mathieu, elle devait voir son frère. Il la rejoindrait là-bas.

La jeune femme se mit à courir dans les couloirs pour aller voir son frère. Même s'ils se lançaient des pics en apparence, ils s'appréciaient beaucoup et elle avait confiance en lui plus qu'en quiconque.

Pendant ce temps-là, son demi-frère était à l'infirmerie dans un bien mauvais état. Il en avait vu d'autres mais c'était quand même douloureux. Il était prêt à donner sa vie pour protéger sa soeur.

lol

Arthur n'était que l'enfant illégitime de la famille de France, plus précisément de l'oncle du Roi de France. Peu de personnes le savaient et au fond qui il était importait peu. En général ce n'était pas lui, la cible mais bel et bien sa soeur.

Il fut emmené auprès du médecin. Arthur n'aimait pas se sentir faible, cela entâchait sacrément son ego. Il tentait de contenir ses gémissements tant bien que mal mais en vain.

Les blessures de Arthur étaient telles que le jeune homme avait du mal à rester éveiller longtemps, fermant les yeux de temps à autre. Arthur n'avait pas vu vraiment son agresseur, tout ce qu'il savait c'était qu'il était blond et qu'il était accompagné de deux autres personnes.

Alors que ses yeux s'étaient fermés une fois de plus, le médecin claqua des doigts, il se réveilla immédiatement et but alors le lait de pavot pour calmer la douleur. C'était infecte comme toujours!

Puis il écouta le diagnostique du médecin et il devint très pâle lorsqu'il fut question d'amputation. S'il était un infirme il ne pourrait veiller sur sa soeur, c'était hors de question!

Docteur, faîtes tout ce que vous voulez sauf l'amputation, je préfère encore perdre la vie que de perdre un membre et devenir inutile! J'espère pour vous que l'épée n'était pas rouillée!

La jeune femme arriva, elle s'était dépêchée. Elle trouva l'infirmerie et toqua à la porte. C'est alors que le médecin lui ouvrit, elle entra alors et constata alors les dégâts, du moins sur le visage car le reste était recouvert. Elle vint s'asseoir auprès de son frère et lui prit la main.

ça va aller dit-elle puis elle regarda le médecin.

Va-t-il s'en sortir docteur?

(mdr Aliisa me fait trop rire. Elle ne peut pas le sentir mais en même temps elle ne veut pas le partager )



Adrian avait cru comprendre que le frère de la princesse était blessé et sa femme avait vu cette horrible scène, son coeur se resserra. Il eut une pensée pour Sarah. Peut-être devait-il la voir et la soutenir? Ou préférait-elle être seule? A vrai dire après avoir vu une telle atrocité la jeune femme ne voulait sans doute pas voir le visage affreux de son époux.

Adrian suivit alors Darren dans les jardins botaniques bien qu'étant préoccupé pour sa jeune épouse.

Vous êtes bien têtu, c'est un jeu, vous n'avez rien à perdre à y jouer. Le jeu du chat et de la souris n'est-ce pas amusant?

Adrian soupira

Arrêtez. Ne me dîtes pas que le physique ça ne compte pas car si c'était vraiment le cas, mon épouse n'aurait pas proposé qu'on trouve un traitement à ma laideur

Vous avez de bien belle parole mais vous êtes le seul à penser ainsi malheureusement. Je n'ai rien mérité du tout. Dois-je vous poser un ultimatum et passer pour un monstre pour que vous daignez arrêter d'être borné et que vous la rattrapez?

Adrian n'était pas assez courageux pour le faire avec Sarah à cause de sa laideur; Cela n'était pas le cas de Darren, donc il vivait un peu à travers lui.

Vous savez très bien ce que je voulais dire.

Adrian était sincère même si leur relation pouvait sembler ambiguë.



Adam éclata de rire face à la réaction de la demoiselle qui semblait s'offusquer pour si peu. Elle ne savait pas prendre un bon compliment quand Adam lui en faisait un. Car oui pour Adam c'était une sorte de compliment, elle devrait s'estimer heureuse.

Oui et je ne compte pas changer de si tôt.

Aliisa réfléchissait trop aux yeux de Adam et ne vivait pas assez l'instant.

Vous avez tord, vous devriez y penser tout le temps.

Si Aliisa ne lui faisait pas confiance, ce qui était totalement justifiée et lui avait cette marque dans ce but, Adam ne s'était pas gêné non plus pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Cela la surprenait? Elle finira bien par le connaître par coeur vu que cela ne semble pas encore être le cas.

Même je préfère montrer que vous m'appartenez

Puis il ajouta

Bien entendu je vous l'interdis de le cacher!

Adam savait qu'à la moindre occasion elle essaierait de cacher sa marque car celle-ci indiquait dans un sens la fin de sa liberté.

C'était désespérant d'avoir un être à ce point borné. Darren était encore jeune, il pouvait encore jouer à ce jeu de séduction.

Faîtes-lui comprendre alors que vous pouvez avoir une relation saine. J'ai la quasi certitude qu'elle n'est pas partie et vous attend quelque part non loin d'ici: peut-être dans un lieu romantique?

Puis Darren le relança sur la discussion du physique.

On me voit comme un monstre, je pense que je le suis donc je suis un monstre? Arrêtez de retourner tout ce que je dis en votre faveur.

Heureusement que Darren n'avait pas insulté son épouse car cela aurait pu mal finir. Même si Sarah ne l'aimait pas, il la défendrait bec et ongle.

Adrian avait placé une  confiance absolue en Darren c'était son poulain. Il le conseillerait. Adrian était plus doué avec les lettres et les mots qu'en face à face. Il ne changerait pas d'acteur.

Moi lui courir après? Je suis un homme marié! Vous continuez à éviter les questions. Dés qu'il s'agit d'attirance il n'y a plus personne!

Adrian soupira et avança écoutant Darren sans dire un seul mot.



Ai-je l'air de plaisanter? Vous voulez que tout le monde voit mon suçon alors il en est de même pour vous. Enlevez ce foulard, ne m'obligez pas à le faire.

Il était plus que sérieux. Il n'avait pas envie de rire et pourquoi voulait-elle dissimuler ce suçon si elle allait seulement à la chasse?

Même si Aliisa ne lui avait pas officiellement interdit de le faire, le geste le laissait bien entendre.

Mensonge et puis depuis quand un homme porte un foulard de femme?

Il s'avança vers elle, bien déterminé à ce qu'elle lui obéisse.

Médecin.

Les récents soulèvements de protestants dans les forêts de l'Est de l'Ecosse inquiétait la population majoritairement catholique de l'Ecosse. Certains prétendaient qu'ils s'agissaient de mercenaires à la charge de la reine d'Angleterre, afin de destabiliser le pays et s'asseoir sur son trône. De nombreux nobles partageaient ces convictions: l'animosité entre la couronne britannique et la couronne écossaise existait depuis tant d'années que nul ne se souvient de la manière dont elle avait commencé. Du fait de sa position de médecin au domaine Lowander, le vieux mestre sillonait également les villages alentours afin de tenter de soigner les miséreux et avaient ouï de telles rumeurs. Aussi, plissa-t-il les yeux lorsque le jeune homme plaida contre son amputation.
- Je ne peux rien vous promettre, monsieur. Seul le temps pourra confirmer cela. Cependant, si tel est le cas, l'amputation vous sauvera la vie. Si vous la refusez, la gangrène gagnera toute votre jambe, puis sa voisine, avant de vous immobiliser doucement pour vous faire mourir dans la douleur. Nous constaterons si l'épée était rouillée demain matin.

Observant Mélodie entrer dans la pièce, le médecin ferma la porte derrière elle.
- Si Dieu le souhaite, il vivra. Cependant, je ne crains pas pour sa vie, lady Mélodie, mais les séquelles que laisseront sur lui de tels évènements.

Adam croyait qu'en la contraignant à enlever le foulard elle se montrerait plus docile. Aliisa le fixa d'un air dubitatif, haussant un sourcil.
A: Je voulais juste vous embêter un peu, de toute façon ce n'était pas comme si j'allais m'amuser avec quelqu'un d'autre …
Soupira-t-elle en le regardant d'un air sérieux.

A: Peut-être bien, vous sentez-vous menacé? En ce qui concerne la force, peut-être que je suis plus faible que vous, mais cela ne change rien, je ne vais pas me coucher si facilement parce que vous froncez un sourcil et ridez votre front. Maintenant je vous prie de m'excuser j'ai à faire.
Lança-t-elle d'un air nonchalant.

Elle n'allait pas se laisser faire de cette façon! Aliisa ne pouvait plus rester en place, elle s'écarta sans plus attendre et quitta la pièce s'élançant dans un couloir, le foulard toujours autour de son cou. Adam croyait-il vraiment pouvoir l'obliger à exposer le suçon au monde entier.

Sur son chemin une fenêtre avait été laissé ouverte afin d'aérer le couloir. Un large sourire apparut sur son visage. La jeune femme siffla son chien.
A: Keir!
Cria-t-elle à plein poumon.
Son plus fidèle camarade allait lui venir en aide. Le chien fit rapidement son apparition, constatant que sa maîtresse était "poursuivie", il ne lui fallut pas longtemps pour dévoiler les crocs et dresser l'échine: personne ne touchait à un cheveu d'Aliisa sans son consentement! Il aboya férocement se plantant devant le garçon, bien que se soit Adam qui l'avait nourri ces derniers temps, le chien n'allait pas se montrer docile.

Ce moment permit à la demoiselle de gagner du temps. Elle prit une impulsion rapide et bondit à l'extérieur, heureusement ce n'était pas trop haut et elle retomba agilement sur ses pieds. Adam avait raison sur le fait qu'elle demeurait une sauvageonne, Aliisa était capable de jouer les casse cou pour un peu de liberté. Keir la rejoignit peu après. Le bond n'avait pas été trop difficile pour lui non plus.

Que faire? Aliisa devait gagner les écuries, c'était sans doute là que se trouvait sa monture, on lui avait fait parvenir jusqu'à la demeure des Lowanders quelques jours plus tôt. Elle rabattit sa capuche sur son visage et commença à courir rapidement. Les écuries, les écuries, se souvenait-elle seulement de l'endroit où elles se trouvaient? Ah oui! Cela lui revenait enfin, elle bifurqua à gauche et tomba nez à nez avec un palefrenier qui guidait une monture vers un pré. Pressée, Aliisa les contourna pour poursuivre vers la cour. Avec un peu de chance son destrier serait là.

Elle trouva sa monture attaché à une barre de bois sans selle ni filet. La fuyarde n'avait pas de temps à perdre, elle détacha la longe qui le retenait avant de se mettre sur le dos de l'animal. Elle avait déjà monté à cru, avec un licol cela devrait suffire. Keir courait toujours à ses côtés, le chien était endurant. Il détala derrière le cheval qui galopait vers la forêt.

Il lui avait promis sa chasse et elle l'aurait! Aliisa était en chemin, liberté chérie me voilà avait-elle envie de crier. Cependant son cheval se cabra, elle venait de manquer d'écraser un duo d'homme dans sa fuite. Aliisa baissa la tête ne s'attardant pas à s'excuser, elle était si près du but!

Le seul hic c'est que dans la précipitation son foulard s'était lentement desserré et qu'un coup de vent suffit à l'emporter.
A: Et #@!# …
Jura-t-elle agacée.
Tout ce manège pour perdre le foulard maintenant? C'était bien sa veine. Elle ne pouvait pas revenir en arrière.


D: Les apprivoiser? Ce n'est pas très flatteur pour les demoiselles d'user de ce terme, pour ce qui est de mon cas j'estime que c'est plutôt ma fiancée qui a un long travail à faire pour réussir à m'apprivoiser, je ne suis pas l'homme le plus facile à vivre.
Déclara-t-il avec un sourire en coin.

Le garde releva la tête. Un bruit de sabot se faisait entendre au loin. Il se demandait ce qui pouvait bien se passer pour qu'un cheval soit lancé à vive allure dans les jardins de la demeure. Cependant lui son des fers contre le sol devenait de plus en plus fort et Darren finit par comprendre qu'ils allaient se trouver sur la trajectoire du cavalier et sa monture.

Avant même qu'il n'ait eu le temps de réagir un cheval apparut devant eux. Il poussa son maître d'un mouvement brusque pour l'écarter du chemin de la bête endiablée. Heureusement que ce dernier s'était cabré sur ses pattes arrières, il avait pu gagner quelques secondes pour éloigner l'ambassadeur de sa route et ainsi lui éviter un accident fort désagréable. De son côté, un chien lui bondit dessus, le renversant sur le sol, mais le canidé qui l'avait piétiné ne s'arrêta pas pour autant, tous étaient lancés dans une course folle.

Darren se précipita vers Adrian pour s'assurer qu'il allait bien.
D: Qu'est-ce qu'il se passe chez les Lowanders?! J'espère que vous n'êtes pas blessé?
Demanda-t-il en tendant une main à l'ambassadeur.
Le soldat suivit des yeux le cortège en fuite, il se demandait si ce n'était pas le responsable du grabuge qui avait secoué la famille des Lowanders ces derniers temps. Cela expliquerait sa fuite rapide. On n'était tranquille nul part ici.
D: Bizarre …
Murmura-t-il pour lui même sans quitter des yeux le groupe qui s'éloignait.

Un morceau de tissu vola en l'air, le foulard que portait l'individu venait de s'envoler. La brise porta le vêtement jusque dans le jardin botanique. Darren s'en rapprocha pour le saisir.
D: Je me demande si ce ne serait pas un suspect en cavale.
Déclara-t-il à Adrian qui devait vraiment se sentir secoué depuis qu'il était de retour en Ecosse.